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01 octobre 2008

Mobilisation pour sauver la pension de famille : jeudi 2 octobre, entre 18h et 20h

Réunion au restaurant 'Le cercle bleu', 56 rue Sablière, Place Flora Tristan, (Tel si l'on veut y diner et réserver le repas: 01 45 43 95 36)

L'association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance vous convie à préparer avec elle le soutien du projet dans cette période de crise, suite aux décisions catastrophiques de Paris Habitat (Ex-OPAC) après le débarquement
de l'architecte à la mi-août.

Lundi, un voeu a été discuté à la mairie de Paris. Il y a déjà plus de 500 signatures de la pétition. Pour télécharger le texte de la pétition http://pensiondefamille.14e.free.fr

Mais comment sauver le projet ?

Pour comprendre les enjeux, vous pouvez lire –en cliquant sur lire la suite – deux textes :

Le premier est l'exposé des motifs d'un voeu en conseil d'arrondissement qui a eu lieu lundi 22 septembre et il explique bien la situation actuelle.

Le deuxième est la chronologie des événements depuis le lancement de l’opération, il y a sept ans


Texte 1 - Urgence ! Le projet de création d’une pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance est en danger !

Ce projet de création d’une pension de famille (ou maison-relais), rue de Plaisance, dans le quartier Pernety (14e arrondissement) remonte à sept années et répond au besoin de faciliter l’accès au logement de populations qui en sont exclues, tant pour des raisons socio-économiques complexes que par déficit de logement adapté. En conjuguant appartements indépendants et vie collective, ce type d’habitat comble un réel besoin pour loger des personnes isolées socialement ou fragilisées psychologiquement, ayant besoin d’autres solutions que le logement autonome classique.

Le projet est issu d’un travail de réflexion d’habitants commencé en 2001. L’association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance a été créée spécifiquement en 2003 afin de développer ce type d’habitat dans le quartier et de gérer cette structure. Cette démarche est unique puisque les projets de maisons-relais sont habituellement portés par des associations nationales Parallèlement au volet social, notre association a aussi insisté sur les aspects environnementaux du projet architectural : isolation, choix de matériaux sains, végétalisation des toitures, récupération des eaux pluviales,... Ce double souci nous a par ailleurs valu de remporter le Prix Confort de Vie 2007, décerné par la Fondation « Caisses d’Épargne pour la solidarité » et le Crédit foncier ; selon le jury, notre projet a permis « d’enrichir le débat sur la problématique de l’immobilier anticipant la perte d’autonomie des personnes les plus fragiles en prenant en compte la dimension de développement durable ».

Au cours de ces années, les relations avec le maître d’ouvrage (l’Office Public d'Aménagement et de Construction de Paris) n’ont pas toujours été simples, tant les grandes structures institutionnelles ont peu l’habitude et le désir de collaborer avec des associations d’habitants, et il a fallu l’intervention régulière de l’Hôtel de Ville pour que le dossier ne s’enlise pas. Finalement, un maître d’oeuvre a été désigné, un permis de construire déposé, qui a d’ailleurs été fêté collégialement par les habitants et les différents partenaires, puis un appel d’offres pour la construction a été lancé.

Pourtant, depuis le début de l’année, la situation s’est dégradée. L’OPAC s’est déclaré insatisfait de l’unique réponse de l’appel d’offres, dénonçant un surcoût de 600.000 € sans pour autant transmettre les documents permettant de l’analyser, alors que ce chiffre est contesté par son architecte, et n’a pas fourni d’explications suffisantes. Pendant l’été, le maître d’ouvrage a révoqué son architecte prétextant qu’il refusait de faire des économies sur son  projet, tout en « oubliant » de faire une demande de prorogation de validité du permis de construire ; il a fallu l’insistance de notre association pour que cette demande soit faite au dernier moment. Sans considération pour le travail réalisé et la concertation passée, l’OPAC (aujourd’hui Paris-Habitat) nous semble vouloir mettre sur la touche un projet qui a toujours eu l’approbation de tous. Depuis la rentrée, il a annoncé son intention de tout reprendre à zéro, avec un nouvel architecte, en nous communiquant oralement un échéancier très improbable et d’ailleurs différent de celui qu’il a communiqué au Maire du 14e.

Texte 2 - Chronologie succincte du projet de pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance

2001-2002 : active depuis 1993 dans le secteur ouest du 14e arrondissement (Pernety-Plaisance), l’association de quartier Urbanisme & démocratie amorce une réflexion sur le mal-logement, suite à des rencontres avec des habitants et voisins. Elle développe l’idée de « pension de famille » (ou maison-relais).

2003 : suite à des réunions de concertation avec la mairie du 14e, le projet de créer une pension de famille dans le secteur Plaisance-Thermopyles est retenu à l’unanimité. L’Office Public d'Aménagement et de Construction de Paris (OPAC) sera maître d’ouvrage. Le programme de logements (qui inclut des logements sociaux « classiques » et le projet de maison-relais) sera réalisé sur la parcelle du 6-8, rue des Thermopyles et 13-15, rue de Plaisance. En novembre, sur la base du groupe de réflexion d’Urbanisme & démocratie, est créée une association autonome, Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance, qui candidate à la gestion de la future structure.

2004 : l’association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance participe à plusieurs réunions à l’Hôtel de Ville avec des représentants de l’OPAC, afin d’affiner le projet et de convaincre le maître d’ouvrage de sa capacité à gérer la maison-relais. Elle met en avant son ancrage dans un réseau de partenaires professionnels expérimentés qui permet la mutualisation des compétences. Les principaux éléments architecturaux du projet sont validés. La Mairie de Paris impose l’association comme gestionnaire de la pension.

2005 : par son travail pédagogique, l’association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance apaise les angoisses de certains riverains quant à la construction de logements sociaux dans le quartier. Le volet architectural comprend des aspects environnementaux ; l’association propose à l’OPAC de faire des démarches de subventions notamment auprès de la Région Île-de-France (toitures végétalisées), de l’ADEME (panneaux solaires), ou du Plan Urbanisme Construction Architecture (système de récupération d’eaux pluviales). L’OPAC décline. Mobilisée par l’association, la Fondation Abbé-Pierre (FAP) accepte de participer au financement de la construction (à hauteur de 220.000 €).

2006 : le Maire de Paris apporte son soutien à l’association lors d’une visite du terrain où devrait être construit le programme de logements. Alors que le projet architectural est remis depuis six mois, l’Adjoint au Maire chargé du logement ordonne que la demande du permis de construire soit déposée immédiatement par l’OPAC. Le permis de construire est accordé le 18 octobre. En décembre, à l’initiative de l’association, cet événement est fêté par les habitants du quartier, en présence de L’OPAC, de la Fondation Abbé-Pierre , des élu-e-s municipaux, du député, du cabinet PariBiotop. Le Conseil de Paris valide le programme de 10 logements. Le plan de financement prévisionnel de la construction se décompose ainsi : Etat 18%, Ville 41%, Région 10%, Fondation Abbé-Pierre 9%.

2007 : l’agrément à gérer la maison relais est accordé à l’association par la commission régionale et préfectorale. Le Prix Confort de Vie 2007, organisé par la Fondation Caisses d’Épargne pour la solidarité et le Crédit foncier, d’un montant de 50.000 €, récompense l’association pour son projet. L’Opac annonce un démarrage du chantier pour le premier trimestre 2008 à condition que l’appel d’offre soit fructueux.

2008 : en janvier, l’appel d’offre est clos avec un résultat insatisfaisant : une seule entreprise a apparemment répondu en proposant un coût qui, selon les informations téléphoniques de l’OPAC, dépasse de 600.000 € le budget estimé en 2005. Pour le maître d’ouvrage, le cabinet PariBiotop, ce dépassement serait beaucoup moins élevé (de l’ordre de 45.000 €). Aucun élément d’analyse n’est transmis à l’association. Sans nouvelle de l’OPAC, l’association fait appel à l’Adjoint au logement de la Mairie du 14e, qui convoque une réunion en juin ; mais le représentant de l’OPAC se décommande à la dernière minute, l’Adjoint parisien au logement n’est pas représenté et ni l’architecte, ni la Fondation Abbé-Pierre ne sont invités. Au cours de l’été, l’association demande à plusieurs reprises des informations à l’OPAC, qui répond qu’il a procédé à la mise en demeure de l’architecte qui refuserait, selon lui, de trouver des économies (ce que conteste l’architecte). Aucun élément d’analyse budgétaire n’est transmis. Alors que la date d’expiration du permis de construire approche, l’association s’inquiète qu’aucune demande de prorogation n’ait été faite (elle le sera in extremis après interventions d’élus). En septembre, le Maire du 14e annonce que l’OPAC (renommé Paris-Habitat) a décidé de reprendre le projet à zéro en se séparant de l’architecte. Lors d’une réunion publique organisée par l’association, les habitants font le compte du temps perdu et le constat du manque de transparence du dossier : après sept années de travail, il est incroyable de devoir tout reprendre à zéro.

Contact : Sabine BRÖHL, 06.24.26.28.59. Association Pension de famille à Bauer-Thermopyles-Plaisance

30, rue Didot - 75014 Paris ; 06.24.26.28.59. http://pensiondefamille.14e.free.fr

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