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19 mai 2009

Jean Mermoz (1901 - 1936)

Pourquoi évoquer ici, le grand aviateur qu’il fut, celui qui traversa l’Atlantique Sud, et contribua avec Didier Daurat, sur les lignes Latécoère, à assurer l’implantation de la fameuse ligne de l’Aéropostale sur le trajet de l’Amérique du Sud ?

Parce qu’il fut un habitant du 14e ! Son dernier domicile était situé au 3 de la rue de la Cité Universitaire, après qu’il eût habité au 14 de l’avenue du Maine, cette dernière adresse étant, elle, dans le 15e .

Rappelons brièvement la vie intense, l’engagement de l’aviateur et sa fin tragique dans l’océan Atlantique.

Né le 9 décembre 1901 à Aubenton (Aisne), il part à l’armée en 1920, souscrit un engagement de 4 ans. Début 1921, devenu pilote, il part pour la Syrie, à Palmyre. Il connaît là, ses premières aventures de vol. Revenu en France en 1923, il est démobilisé en 1924 et entre aux Lignes Latécoère en 1924. Affecté à la relation Toulouse Casablanca, puis à partir de 1926 sur la ligne Casablanca-Dakar, il connaîtra tous les dangers du survol d’immenses régions désertiques. En avril 1927, il est chef d’aéroport à Agadir. En octobre 1927, il effectue un vol sans escale Toulouse-Saint-Louis du Sénégal. A la fin de 1927, il est envoyé en Amérique du Sud, et nommé chef pilote à Buenos-Aires. Au printemps 1928, il expérimente le vol de nuit. Saint-Exupéry évoque cette expérience dans « Vol de nuit ». En mars 1929, il tente la traversée de la Cordillère des Andes, afin d’étendre la ligne jusqu’à Santiago du Chili. Les 11 et 12 avril 1930, à bord d’un Laté 28-3, il bat le record du monde en circuit fermé sur hydravion, soit 4 308 km en 30h et 25 mn. Les 12 et 13 mai 1930, il réalise la traversée St-Louis du Sénégal- Natal en 21h, ayant parcouru 3173 km sans escale.

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Mermoz à gauche, au centre René Couzinet, constructeur de l'avion avec lequel il traversera l'Atlantique Sud.

Le 7 décembre 1936, il rejoint Dakar pour effectuer un vol à destination de l’Amérique du Sud. Après une première tentative faite sur l’hydravion « Croix du Sud », il repart… En cours de route , un message est envoyé : « Coupons moteur arrière droit… » Après de vaines recherches, tout espoir est abandonné de retrouver Mermoz et ses compagnons. Une cérémonie funèbre sera organisée aux Invalides. Jean Mermoz et ses compagnons seront cités à l’Ordre de la Nation .

Ce résumé très bref de l’exceptionnelle vocation de l’aviateur hors pair qu’il fut, doit nous faire prendre conscience du sacrifice d’une poignée de héros qui contribuèrent au tout début du XXe siècle à démocratiser les voyages en avion. A cette époque, il eût été inconcevable d’envisager la naissance de l’A–380 !!

N.D.L.R. Documentation extraite du numéro 32 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

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