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14 janvier 2010

Oncle Vania

D'Anton Tchékhov

Le vieux professeur Serebriakov s'est retiré à la campagne dans le domaine de sa première épouse décédée, domaine que gèrent sa fille Sonia et Oncle Vania. L'attention de tous et surtout de l'oncle Vania et du docteur Astrov, se cristallise sur Elena, la seconde et très désirable épouse du professeur...

Voici un grand classique du Théâtre de Tchékhov, où l'on voit défiler sans détour, au travers de personnages  sensibles, la fragilité humaine, les passions qui agitent les cœurs et les corps, les petites mesquineries, le mépris et parfois la haine portée jusqu'à l'extrême, l'incompréhension des êtres, la folie, les rivalités amoureuse, et puis cette forme de mélancolie « à la russe », qui imprime à la vie cette  nonchalance conduisant au vide existentiel, tandis qu'une quasi absence d'être, une nostalgie du passé  prédisposent à une névrose révélée. La destinée humaine est toute entière résumée dans cette pièce. Pourquoi vivre, quand tout se résume à un passage sur cette terre, passage qui ouvre la porte à l'éphémère, en dépit des efforts quotidiens qui nécessitent courage, résolution, et vigueur de l'âme ? Oui, pourquoi tant d'efforts pour que la vie soit acceptable pour chacun ? C'est à une grande leçon de vie que nous assistons. L'acharnement au travail  ne serait-il pas la clé de toute survie ?

Conduite par Marcel Maréchal, la pièce représente un défi quant à son interprétation qui nous est apparue encore en rodage. On y verrait plus de mouvement, de fantaisie, d'accélération, et également ce supplément d'âme, c'est-à-dire une légèreté d'être traduite par des moments où les silences traduiraient la fragilité intime des personnages.    R.R

-  Théâtre 14 : 20, avenue Marc Sangnier - 75 014 -  Réservations : 01 45 45 49 77

-  Représentations du 12 janvier au 27 février.

 

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