31 mars 2010
Prières oecuméniques pour le monde
JERUSALEM - Luc 24, 13-35 ; Ps 118(117) 1-20
Extraits du Kairos « Un moment de vérité » élaboré par des théologiens palestiniens, rendu public à Bethléem le 11 décembre 2009 par le Conseil Œcuménique des Eglises.*
« Nous, un groupe de Palestiniens chrétiens, après avoir prié, réfléchi et échangé devant Dieu sur l'épreuve que nous vivons sur notre terre, sous occupation israélienne, nous faisons entendre aujourd'hui notre cri, un cri d'espoir dans l'absence de tout espoir, uni à notre prière et à notre foi en Dieu qui veille, dans sa divine Providence, sur tous les habitants de cette terre. Nous inspirant du mystère de l'amour de Dieu pour tous et de celui de sa présence divine dans l'histoire des peuples et, plus particulièrement, dans celle de notre terre, nous voulons dire aujourd'hui notre parole, comme chrétiens et comme Palestiniens, une parole de foi, d'espérance et d'amour.
2.1 Nous croyons en Dieu, un et unique, créateur de l'univers et de l'humanité, un Dieu bon, juste et aimant toutes ses créatures. Nous croyons que toute personne humaine est créée par Dieu à son image et à sa ressemblance. La dignité de l'être humain provient de celle de Dieu et elle est égale en toute personne humaine. Cela veut dire pour nous, ici et maintenant sur cette terre en particulier, que Dieu nous a créés non pour que nous nous disputions et nous affrontions, mais afin que nous nous connaissions et nous aimions les uns les autres, et pour édifier ensemble cette terre, par notre amour et notre respect mutuel.
2.3.1 Dieu a envoyé à cette terre les patriarches, les prophètes et les apôtres porteurs d'un message universel. Aujourd'hui nous y constituons trois religions, le judaïsme, le christianisme et l'islam. Notre terre est terre de Dieu, comme l'est tout pays dans le monde. Elle est sainte par Sa présence en elle, car lui seul est le Très Saint et le sanctificateur. Il est de notre devoir, nous qui l'habitons, de respecter la volonté de Dieu sur elle et de la libérer du mal de l'injustice et de la guerre qui est en elle. Terre de Dieu, elle doit être terre de réconciliation, de paix et d'amour. Et cela est possible. Si Dieu nous a mis, deux peuples, dans cette terre, il nous donne aussi la capacité, si nous le voulons, d'y vivre ensemble, d'y établir la justice et la paix et d'en faire vraiment une terre de Dieu : "Au Seigneur le monde et sa richesse, la terre et tous ses habitants" (Ps 24,1).
3.2 L'espérance qui est en nous signifie en tout premier lieu croire en Dieu et, deuxièmement, aspirer malgré tout à un avenir meilleur. Enfin, elle signifie ne pas fonder notre espoir sur des illusions, car nous savons que la solution n'est pas proche. Espérer veut dire être capable de voir Dieu au milieu de l'épreuve et d'agir avec son Esprit en nous. A partir de cette vision nous puisons la force pour persévérer, survivre et nous efforcer de changer notre réalité. Espérer veut dire ne pas se résigner devant le mal, mais dire non à l'oppression et à l'humiliation, et continuer à résister au mal.
9.5 Jérusalem est la base de notre vision et de toute notre vie. Elle est la ville à laquelle Dieu a donné une importance particulière dans l'histoire de l'humanité. Elle est la ville vers laquelle tous les peuples s'acheminent et où ils se rencontrent dans l'amitié et l'amour en présence du Dieu un et unique, selon la vision du prophète Esaïe (Is 2, 2-5).
C'est sur cette vision prophétique et sur la légitimité internationale concernant l'ensemble de Jérusalem - habitée aujourd'hui par deux peuples et trois religions - que doit se fonder toute solution politique. »
* Le texte intégral se trouve sur le site http://kairospalestine.ps/
PRIONS*...
Dieu, notre créateur qui es au Ciel, en cette ville, ton Fils bien-aimé a été crucifié et tu l'as relevé de la mort. Rends-nous dignes de son message divin.
Nous te supplions, Seigneur, toi qui sais quelles souffrances a enduré et endure encore le peuple de cette ville : le déracinement, le dépouillement, la souffrance de la séparation, la souffrance de la précarité, la souffrance de la mort. Nous te supplions, Seigneur, de donner à cette Ville Sainte la paix.
Nous te supplions, Seigneur, de donner aux gens de cette ville la tranquillité de l'âme et le courage du cœur.
Fortifie, ô Dieu, les cœurs de ceux qui travaillent à l'avènement de la justice. Bénis leurs efforts, et fais les vaincre les puissances du mal, avec l'aide de ton Esprit Saint.
Amène nos dirigeants, ô Seigneur, à mettre en œuvre une solution juste pour tous les problèmes de cette ville, afin que Jérusalem - la ville de la paix - bénéficie d'une paix éternelle pour tous ses habitants.
Aide-les, Dieu, alors qu'ils traversent des épreuves si difficiles, et aide-nous tous afin que nous puissions grandir dans la connaissance de ta vérité, que par nos vies nous puissions te rendre témoignage, à toi, notre Sauveur.
Puisse le chemin de la Croix être celui que nous choisissons pour nous-mêmes. Que chacun porte sa propre croix pour te suivre, Toi, le berger de nos âmes, maître, crucifié et relevé de la mort.
AMEN
* Chemin de Croix contemporain. Itinéraire liturgique sur la « Via Dolorosa » palestinienne. Treizième station. Sabîl, Centre œcuménique de théologie de la libération. Jérusalem 2008. Traduction Fred Lucas et Gilbert Charbonnier.
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CYCLE DE PRIERE ŒCUMENIQUE - PRIERE POUR LE MONDE
Une initiative du Conseil Œcuménique des Eglises
Sur Fréquence Protestante (Paris 100,7 FM) samedi à 21 h, dimanche à 5h 25,
Calendrier sur la liste des lectures bibliques de la Fédération Protestante de France : Parole pour tous.
Texte disponible sur le Site Internet de la Fédération Protestante de France :
http : // www.protestants.org/fpf/relations_oecumeniques
05:00 Publié dans 7- Chrétiens dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oecuménisme, jerusalem, palestine, palestinien | Facebook | | Imprimer |
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