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13 mai 2010

L’Ascension : une halte qui ressource

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Giotto, L'Ascension, Capella degli Scrovegni, Padoue (1303-1305)

« Grande date du calendrier chrétien entre Pâques et Pentecôte, cette fête relate la dernière rencontre entre Jésus ressuscité et ses disciples », explique Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France, dans un communiqué intitulé « C'est quoi l'Ascension ? ».

Si elle est aujourd'hui synonyme pour beaucoup « de pont, de bouchons, d'escapades printanières », la fête de l'Ascension peut devenir pour l'homme pressé, « dans le contexte d'une société en quête de repères », une « halte qui ressource ». « Elle n'est pas fuite du temps. Elle procure une nouvelle vision du monde ».


Les Evangiles relatent ce moment où Jésus « fut emporté au ciel ». « Pour les croyants, monter aux cieux c'est rejoindre Dieu. Ici, nulle question de magie ou d'action spectaculaire », explique Mgr Podvin. Mais si le Christ est alors invisible aux yeux des disciples, il ne les abandonne pas. « Il leur promet la venue de l'Esprit à la Pentecôte ». « Pour les chrétiens, le visible et l'invisible ne sont donc pas des domaines séparés ».

« Serions-nous loin des réalités sociales et temporelles en fêtant l'Ascension ? » « Bien au contraire ! », répond le porte-parole de la Conférence des évêques de France. « Tandis que nous croulons chaque jour sous une visibilité clinquante, agressive et impudique, l'Ascension propose une juste distance, un respect de l'intimité, une invisibilité respectueuse de l'homme. L'Ascension dit que l'homme dépasse... l'homme ! ».

Dans l'histoire du christianisme, cette fête s'établit vers le 4e siècle avec une procession à Jérusalem se rendant vers le Mont des Oliviers, lieu de l'arrestation du Christ.

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