Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04 avril 2011

Les femmes du 6ème étage

Un film de Philippe Le Guay

C’est un film qui bouscule, qui met à bas tous les poncifs, il est animé par la bonne humeur, il ouvre les fenêtres et souffle sur la poussière de tous nos a priori.  Fabrice Lucchini est merveilleux dans le rôle du personnage d’un agent de change « coincé » dans le fer des contraintes bourgeoises. Il découvre peu à peu la vraie vie de ces travailleuses de l’ombre au service des « grandes familles » . Par là-même il  renaît dans la peau d’un autre homme fait de sang et de chair. Il retrouve sa respiration naturelle et lui-même, dans la spontanéité d’un être parfaitement libéré qui s’affranchit.  Nous partageons sa liberté retrouvée et sommes sous le charme d’un personnage qui distille son humour avec la petite cuiller du sourire et de l’ironie. Ne négligeons pas la personne de sa femme, Sandrine Kiberlain qui elle aussi sans en être consciente, joue le rôle de la femme débordée par sa coiffeuse, les dîners en ville et les futilités d’une vie insouciante et superficielle. Elle aussi comprendra un peu plus tard que sa prison dorée l’empêche de découvrir la vraie personnalité de son mari. Déstabilisée, elle n’aura pour tout recours qu’un mépris exacerbé face au cours que prennent les événements. Quant aux différents archétypes proposés par ces « Femmes du 6ème » : bonnes espagnoles à tout faire et à tout accepter, Carmen Maura est convaincante par sa jeunesse, sa beauté juvénile, sa naïveté naturelle. Elle nous émeut par sa détresse, ses secrets, sa retenue, sa pudeur et son élégance… Ici, les sentiments reprennent toute leur importance lorsque la tendresse, l’amour, la compassion agissent pour transformer les hommes et les femmes et ainsi les rendre plus proches, c’est-à-dire plus fraternels, en définitive plus humains.  Un film qui nous offre l’espérance de voir un jour les frontières s’abaisser, et permettre une réconciliation progressive de toutes les classes de la société par le regard nouveau porté sur l’autre.    R.R

10:47 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer |

Commentaires

Certes les acteurs sont excellents et c'est un émouvant conte de fées (=La Belle au bois dormant)...mais c'est votre critique, dans CE support, qui me laisse perplexe : "tous les poncifs mis à bas" ? et le cliché de la médiocrité ridicule des bourgeois face à la valeur des pauvres ? et la crétinerie caricaturale des 2 gosses de riche (...libérant moralement leur père de sa charge pat ernelle?) et l'horreur du seul Franquisme à la place de l'horreur de toute la guerre d'Espagne ? et céder à la tentation c'est donc être spontané, libéré, affranchi ?
Sans cet adultère et cette fugue babacool et irresponsable qui font redescendre le film du sublime de la générosité et de l'épreuve courageusement affrontée au banal de boulevard, c'eut été un chef d'oeuvre...
Une consolation toutefois : la religion catholique est cette fois du bon côté, sans ridicule, et même belle ! c'est si rare.

Écrit par : garbe jp | 18 avril 2011

Les commentaires sont fermés.