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1-“Les chemins de la déportation”,  Regards d’artistes néo-calédoniens

L'exposition propose de découvrir les oeuvres d'une trentaine d'artistes néocalédoniens (principalement originaires des provinces Nord et Sud) qui ont créé autour du thème de la déportation. Ces oeuvres englobent pratiquement toutes les facettes des arts plastiques : peinture, sculpture, vidéo, installations, photographies, collages. Mais aussi cette pratique ancienne que l'on ne retrouve, pour ainsi dire, que dans cette partie du monde et qui fait son originalité : le travail sur bambou (gravé ou pyrogravé). Certains artistes mettront en avant l'histoire de leur famille ; d'autres parleront des douloureux évènements vécus par leur clan ; d'autres encore s'exprimeront, tout simplement, sur ce sujet qui leur tient à coeur.

Le Musée du Montparnasse présente cette exposition en collaboration avec l'Artothèque de Nouméa, association qui a pour principal objectif : la démocratisation de l'art tout en faisant connaître les artistes et avec 2011, année des Outre-mer .

Conférences et interventions des artistes

- Conférences de Domitille BARBE

 La reconnaissance de l'art contemporain calédonien jeudi 8 décembre - 18h30-19h30

Contrairement aux idées reçues, la création artistique n'a jamais cessé en Nouvelle-Calédonie : des créations des bagnards, aux tapas des diasporas wallisiennes en passant par les bambous gravés contemporains kanak, de nombreuses formes ont émergé. Pourtant, il a fallu attendre les courants postmodernistes et postcoloniaux pour que toutes ces créations soient considérées dignes d'intérêts artistiques, exposées et conservées. La reconnaissance de l'art calédonien a conduit à la prise en compte de nouveaux artistes et à la création d'institutions qui ont su organiser les espaces artistiques. Aujourd'hui, la Nouvelle-Calédonie dispose d'une richesse artistique importante, d'une histoire de l'art qui lui est propre et qui mérite d'être connue en France. Les chemins de la déportation – regards néo-calédoniens permet de replacer les artistes dans cette reconnaissance.

Les esthétiques calédoniennes jeudi 15 décembre - 18h30-19h30

Trop souvent, l'art calédonien, comme l'art des pays du Sud, est interprété par ses liens avec les cultures locales. Il est temps de dépasser cette conception hégélienne pour tenter d'appréhender les oeuvres en fonction des esthétismes choisis par les artistes. A partir des oeuvres exposées, je propose de nous interroger sur les valeurs artistiques calédoniennes d'aujourd'hui et de les restituer dans une histoire de l'art à la fois propre au territoire mais aussi mondiale.

- Rencontres avec les artistes néo-calédoniens 6 décembre, 13 décembre et 16 décembre, de 16h à 18h avec entre autres Lopez TREMA, graveur de bambous.

Musée du Montparnasse 21 avenue du Maine 75015 Paris- tél : +33 (0)1 42 22 91 96- www.museedumontparnasse.net• Tarifs de l'exposition : Normal : 6 €- Réduit : 5 € • Horaires d'ouverture tous les jours, sauf lundi de 12h30 à 19h

2 -« LES DIVAS DU DÉSERT »

Les galeries « Le Sens de l’art » et « Le temps du rêve » présentent dans l’Atelier du Musée du Montparnasse du 30 novembre au 15 décembre 2011 « LES DIVAS DU DÉSERT »

Ces femmes peintres sont des initiées dépositaires des connaissances des tribus aborigènes, des histoires associées à des sites sacrés dont elles sont les gardiennes. Leur peinture évoque la création de la vie par les ancêtres, la naissance des paysages. Elles évoluent entre l’enracinement dans les rêves et la liberté artistique.

Loin du bruit, du mouvement, au coeur de l’Australie, des peintres initiés tentent d’exprimer une pensée complexe avec des techniques simples. Quelques lignes et des points, des cercles sont des signes archaïques chargés d’une histoire remontant au Temps du Rêve, à la création même du monde. Ces oeuvres sont des compositions allégoriques décrivant la mise en forme du chaos original. Le réel est le Rêve, Jukurrpa ; la matrice de toute chose ; le Rêve insuffle la vie, il est le lien entre le monde humain, animal, végétal, la nature et ses éléments.

Avec l’art aborigène, c’est une histoire qui nous est contée, c’est un concentré d’événements mis sous forme de symboliques. Ce que nous sommes, ce que nous voyons prend ses racines dans le Rêve. Les aspérités du sol n’ont pas été causées par des soubresauts sismiques. Il en est de même des autres sources vitales, arbres, plantes, animaux, eau. Des Ancêtres, vivant il y a des milliers d’années ont créé ces éléments durant une période que les Aborigènes nomment le Temps du Rêve.

L’art aborigène est avant tout un mouvement pictural, avec ses périodes et des artistes emblématiques. Les quatre artistes que nous avons sélectionnées ont vécu leurs jeunesses à l’âge de pierre et ont atteint aujourd’hui une renommée internationale.

Elles nous livrent des équivalences plastiques à une réalité que seuls les initiés peuvent comprendre,appréhender. Matriarches, grandes initiées, elles le sont. Mais artistes aussi et avant tout.

L’Atelier du Musée du Montparnasse 21 avenue du Maine 75015 Paris(au fond de l’allée à gauche, 1er étage)

Exposition vente présentée du 30 novembre au 15 décembre 2011- Entrée libre, samedi et dimanche, de 13h à 19h sur rendez-vous en semaine : Yann Ducasse - 06 72 80 39 49 - ducasse.yann@neuf.fr