22 février 2012
Méditations sur le Carême
Voici trois méditations sur l' entrée en Carême
« Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes »
C’est dans le contexte de la campagne électorale que commence cette semaine – mercredi des cendres - le temps du Carême, nous invitant à nous éloigner du bruit du monde pour vivre, avec le Christ au désert, le temps du silence pour la prière et l’écoute de la Parole de Dieu, le temps du choix de la confiance en Dieu et en la puissance de son amour sauveur... (Père Franck Derville, Aumônier de l’Hôpital Cochin le 19 février )
Entrer en Carême
Avouons-le : il faut un peu de courage pour entrer dans le temps du Carême... Cela semble long, si long... On remet toujours à demain... On a le temps !
Et puis on s’en fait souvent une idée trop exclusivement austère et pénitente, alors qu’il s’agit d’abord et avant tout d’entrer dans le temps du désir, dans le temps du pas à pas avec le Christ sur son chemin d’amour, de mort et de gloire. ...
Père Gérard BOËT curé de Notre- Dame du Rosaire
« Venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la file des pécheurs et nous engager avec eux dans le chemin de la conversion... (Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris)
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« Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes »
C’est dans le contexte de la campagne électorale que commence cette semaine – mercredi des cendres - le temps du Carême, nous invitant à nous éloigner du bruit du monde pour vivre, avec le Christ au désert, le temps du silence pour la prière et l’écoute de la Parole de Dieu, le temps du choix de la confiance en Dieu et en la puissance de son amour sauveur. De façon opportune pour nous, Benoît XVI attire notre attention dans son message de Carême sur la relation à l’autre : « Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (He 10, 24), et place ainsi notre Carême sous l’angle de la recherche de ce qui contribue au bien de tous nos frères en humanité. Prenons déjà ce dimanche exemple sur ces quatre hommes de l’Evangile, portant le paralytique auprès du Seigneur ; portons-nous les uns les autres par la prière et l’entraide, entrons avec cœur dans ce temps des quarante jours de préparation à la joie de Pâques ! (Père Franck Derville, Aumônier de l’Hôpital Cochin le 19 février )
Entrer en Carême
Avouons-le : il faut un peu de courage pour entrer dans le temps du Carême... Cela semble long, si long... On remet toujours à demain... On a le temps !
Et puis on s’en fait souvent une idée trop exclusivement austère et pénitente, alors qu’il s’agit d’abord et avant tout d’entrer dans le temps du désir, dans le temps du pas à pas avec le Christ sur son chemin d’amour, de mort et de gloire.
Le mot de chemin est peut-être celui qu’il nous faut garder, au moment de nous engager dans ce temps de renouvellement et de redécouverte de la présence du Christ. Un chemin que l’Eglise balise pour nos pas, en même temps que pour ceux des catéchumènes en marche vers le baptême, de dimanche en dimanche.
Le mercredi des Cendres nous invite à nous engager pleinement dans l’aventure du Carême : l’enjeu en est vital, car il s’agit de passer des cendres de notre condition mortelle à la vie du Ressuscité.
Laissons-nous saisir par la vie qui jaillit déjà, comme par avance, de la croix. Avec les catéchumènes qui seront baptisés dans le nuit de Pâques, nous contemplons la lumière du Transfiguré (2ème dimanche) et nous aspirons de tout notre être à devenir le nouveau temple de Dieu (3ème dimanche).
Le Golgotha est déjà présent. Mais c’est là que le Christ nous montre le chemin de celui qui donne sa vie, le chemin d’un amour absolu.
Heureux Carême !
Père Gérard BOËT curé de Notre- Dame du Rosaire
Venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la file des pécheurs et nous engager avec eux dans le chemin de la conversion
« Venir recevoir les cendres, c’est prendre notre place dans la file des pécheurs et nous engager avec eux dans le chemin de la conversion. Nous n’avons pas trop de ces quarante jours pour nous laisser conduire à la racine du péché.
Nous ne sommes pas pécheurs simplement parce que nous avons accumulé des fautes ; nous sommes pécheurs parce que notre cœur s’est détourné de Dieu. Ce mouvement radical est la cause et l’explication des différentes fautes que nous pouvons commettre. Leur liste se renouvellera toujours, si nous n’acceptons pas d’attaquer le péché à sa racine, si nous n’acceptons pas la conversion radicale à la foi en Dieu.
S’il nous est possible de nous reconnaître pécheurs et d’entrer dans un chemin de conversion, c’est parce que la miséricorde divine nous permet de voir le mal en nous comme nous le voyons hors de nous. Ce que nous apercevons de la miséricorde de Dieu est cela même qui nous permet de reconnaître l’action du mauvais en ce monde parce que nous la voyons dans la lumière de la victoire du Christ. C’est parce que nous croyons que Dieu est un Dieu de tendresse et de miséricorde, parce que nous savons que le Christ a donné sa vie pour nous délivrer du péché, que nous pouvons oser regarder en face le péché de notre cœur.
On dit souvent que notre société a perdu le sens du péché. Peut-être faudrait-il expliquer un peu plus que la perte du sens du péché n’est que la conséquence de la perte du sens de la miséricorde. Si notre société est incapable d’identifier et de nommer le péché, c’est qu’elle a oublié être sous la main miséricordieuse d’un Père dont le souci permanent est d’accorder son pardon et de réconcilier les hommes avec lui.
Il ne sert à rien d’exhorter les gens à se reconnaître pécheurs si d’abord on ne leur annonce pas la bonne nouvelle du salut et si on ne leur donne pas la possibilité de faire face à la mort parce qu’ils sont déjà dans le Ressuscité. »
Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris
02:00 Publié dans 7- Chrétiens dans le 14e, Saint Dominique | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
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