Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21 septembre 2012

L'Université Populaire du 14ème programme 2012/2013, première séance lundi 24 septembre

Université populaire du 14è.jpgL'Université Populaire du 14ème fait sa rentrée lundi 24 septembre, 19h30, à la mairie du 14ème avec la première séance sur l'histoire de l'Algérie.

1-"L’Algérie coloniale (I)  - L'Algérie française, une construction précaire » par Sylvie Thénault   (CHS) - 24 septembre (salle des mariages, mairie du 14e)

Voici le  programme de septembre 2012 à juin 2013

-Algérie, situation coloniale et guerre d'indépendance (septembre-octobre 2012)

-Les migrations, hier et aujourd'hui - Ici et ailleurs (novembre-décembre 2012)

-L'école peut faire mieux : Analyses et témoignages (janvier-février 2013) 

-Mozart, l'homme et l'oeuvre (mars-avril 2013)

-L'atelier de l'histoire (mai-juin 2013)

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Contact : universite.populaire14@laposte.net / 06 25 10 09 39
La Charte de l'UP et toutes les informations sur le site internet :
up14.blog4ever.com


Pour les informations sur le cycle sur l'Algérie cliquer sur lire la suite


LE CYCLE ALGERIE SEPTEMBRE-OCTOBRE 2012

Algérie - Situation coloniale et guerre d’indépendance
Septembre - octobre 2012

Organisatrice, Annick Lacroix (ENS Cachan) 

La bibliographie et la chronologie de base Ici

5 séances, le lundi de 19h30 à 21h30 / attention le 8 octobre à 20 heures     

Cinquante ans après l’indépendance de l’Algérie, ce passé colonial fait encore débat et, bien souvent, c’est la guerre d’indépendance qui focalise l’attention, et les tensions. Mais comment comprendre les violences des années 1954-1962 sans explorer, en amont, une Algérie colonisée depuis plus d’un siècle ? Les deux premières séances s’attacheront à décrire cette situation coloniale et son fonctionnement asymétrique de la conquête, en 1830, à la veille du déclenchement de la guerre, en novembre 1954.           
 Viendront ensuite deux conférences centrées sur le temps de la guerre d’indépendance algérienne. Elles permettront de revenir sur les grandes étapes de ce conflit en développant plus spécifiquement la question des violences et celle de l’utilisation des images par les différents acteurs impliqués       .
Guerre sans nom mais pas sans images. Violences de guerre ou violences coloniales ? Que dire enfin des usages mémoriels de ce passé ? La dernière séance permettra de revenir sur l’après 1962 et notamment sur un aspect moins connu en France, celui des mémoires algériennes de la guerre d’indépendance.
Cinq historiennes, à partir des apports récents de la recherche, proposent quelques clés pour une meilleure compréhension de l’Algérie colonisée et de son épilogue guerrier.


1-L’Algérie coloniale (I)  - L'Algérie française, une construction précaire          
Sylvie Thénault (CHS) - 24 septembre (salle des mariages, mairie du 14e)
Il s'agit de revenir sur les étapes de la conquête de l'Algérie et de son organisation en tant que colonie française, de 1830 à 1914. La conquête et la soumission de l'Algérie ont en effet été moins évidentes qu'on ne le croit a posteriori, non seulement en raison des résistances algériennes mais également en raison des hésitations de la politique française. L'assimilation ne l'a emporté qu'avec la IIIe République et encore faut-il préciser ce que cette notion implique : il y eut, selon Charles-Robert Ageron, un malentendu entre une conception coloniale de cette notion, qui excluait les sujets coloniaux, et une conception métropolitaine qui, au contraire, les incluait. La précarité de la situation coloniale algérienne tient par ailleurs aux multiples inégalités qui marquaient la société : juridiques et politiques, bien sûr, mais aussi économiques et sociales. S'il est absurde de dire que la guerre d'indépendance a commencé en 1830, ce tableau des inégalités de la société coloniale algérienne permet néanmoins de comprendre en quoi cette situation instable ne pouvait durer, en dépit de l'inconscience des Français d'Algérie qui n'en avaient qu'une vision partielle.

2-L’Algérie coloniale (II) – Une société fragmentée     
Annick Lacroix (ISP - ENS Cachan) - 1er octobre  (salle des mariages, mairie du 14e)

Dans un système colonial traversé par de profondes inégalités, quelles furent les relations entretenues par les populations d’Algérie entre 1870 et 1945 ? Si la fracture majeure est bien celle qui séparait les « Français musulmans » d’Algérie des « Européens », ce contraste en cache une pluralité d’autres : sociaux, religieux, de genre et de génération, de modes de vie (rural ou citadin), etc. On cherchera donc à mieux saisir cette société diverse et hiérarchisée et les espaces et les moments éventuels de rencontre entre les différents groupes sociaux.

3-La guerre d’indépendance (I) - Violences de guerre, violences coloniales : pratiques et effets des violences pendant la guerre d’indépendance algérienne                     
Raphaëlle Branche (CHS – Paris I) - 8 octobre (FIAP Jean Monnet, 30 rue Cabanis, métro Glacière)                                 
Revenant sur les principales caractéristiques de l’affrontement militaire, il s’agira de réfléchir aux violences pratiquées pendant la guerre, par les deux principaux camps armés en présence (FLN/ALN et armée française). Les évolutions des choix stratégiques et tactiques durant plus de sept années renvoient aux analyses qui furent faites alors de la situation par les différents acteurs : c’est à elles qu’il faut revenir pour comprendre les orientations. Mais l’analyse des violences passe aussi par l’étude précise de leur accomplissement : qui a fait quoi pendant cette guerre ? Au-delà des intentions des stratèges, comment les violences de la guerre ont-elles marqué ceux et celles qui étaient sur le territoire algérien ?  

4-La guerre d’indépendance (II) – L'image, arme de deux camps en guerre     
Marie Chominot  (docteure en histoire contemporaine - Paris VIII) - 15 octobre (salle des mariages mairie du 14e)           
Qui produisit des images pendant ce conflit et dans quelles conditions ? Le monopole militaire français fut presque total, témoignant d’une volonté de conserver le contrôle d’un récit en images qui sera ensuite diffusé dans les medias. Du côté algérien, la grande faiblesse des moyens de production fut en partie compensée par de nombreuses stratégies pour se procurer tout de même des images (récupération des images produites par les Français, invitation de journalistes étrangers dans les maquis).      
Quels usages les deux camps firent-ils de ces images ? On se placera à la fois sur le terrain, dans le cadre de l'action psychologique sur les populations (pour les faire basculer définitivement dans le giron de la France et les détacher des espoirs portés par le FLN et l'ALN) et, à l'échelle internationale, et notamment à l'ONU, où la guerre des images tourna finalement à l'avantage des Algériens.

5-Algérie indépendante et mémoire de la guerre d'indépendance     
Malika Rahal (IHTP) - 22 octobre  (salle des mariages, mairie du 14e)            
Durant cette séance, nous évoquerons la sortie de guerre, avec la crise de l'été 1962 et les premières années de l'indépendance : sous la présidence de Ben Bella, l'Algérie s'est imposée comme modèle à la fois de guerre révolutionnaire et de construction socialiste.    
Nous évoquerons également le poids de la mémoire de la guerre d'indépendance, de son usage par le pouvoir politique et de l'omniprésence des martyrs dans la société algérienne, ainsi que la réactivation de cette mémoire avec la "Décennie noire", cette décennie de guerre civile des années 1990.


Les commentaires sont fermés.