25 septembre 2012
Les saveurs du Palais
Cette comédie s’offre à nous, comme un plat réussi avec amour peut nous convaincre que les relations humaines se fondent autour d’une table, lorsque les convives partagent la joie d’être ensemble.
La complicité entre la cuisinière ( Catherine Frot), dont les racines culinaires sont en Périgord, et le « Président » ( Jean d’Ormesson), joue à plein pour donner à ce film un côté à la fois léger, primesautier, mais non dénué de profondeur. Nous sommes ravis de voir un bonheur ici partagé par deux personnes bien différentes par leurs origines et leur situation présente. Ce bonheur est partagé à travers une complicité tacite, la richesse d’un savoir-faire, et la redécouverte d’une cuisine que faisaient nos grand-mères, il y a bien longtemps ! Ce sont là les ingrédients d’un film mijoté aux fines herbes…
Catherine Frot ( Hortense Laborie dans la réalité) aborde son rôle avec finesse, doigté, mais aussi avec la vigueur et le droit à l’estime que requiert sont savoir-faire de cuisinière. Jean d’Ormesson est un Président crédible, tout en retenue, aux nuances de jeu à peine perceptibles, dégustant les moments de plaisir que lui offre une cuisine saine et simple. Il retrouve là, les petits bonheurs que lui rappelle sont enfance lointaine.
Bien sûr, la jalousie et les mesquineries ne sont pas absentes, lorsque le chef de la « cuisine centrale » de l’Elysée, montre les dents à l’encontre de cette femme, intruse dans un monde d’hommes, et qu'on surnomme ici la "du Barry". Il se sent menacé dans son empire. Mais réjouissons-nous, ce film nous ouvre les portes d’un monde où les saveurs de la gastronomie peuvent aussi réjouir l’esprit , sans refuser les plaisirs accordés aux besoins du corps.
R. Rillot
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