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14 mars 2013

Héros éponymes de nos rues : Sivel et Crocé-Spinelli

75014,paris 14e,sivel,crocé-spinelliSivel était officier de marine au long cours. (photo de la rue Sivel, ci contre) Avec Crocé-Spinelli, ingénieur de l’Ecole Centrale, ils s’intéressèrent tous deux, en cette fin du 19ème siècle à l’utilisation du ballon dirigeable. Il faut rappeler que les ballons inventés en 1783 par les frères Montgolfier connurent leurs heures de gloire lors du siège de Paris par les Prussiens en 1870-1871 (68 de ces ballons furent lancés à partir de la capitale pour porter lettres et dépêches en province). Il faut noter qu’après cette guerre, les scientifiques s’intéressèrent de plus près à l’utilisation du ballon dit « libre » par rapport à son frère captif relié au sol par un câble. La priorité des priorités à l’époque était de transformer le ballon libre, livré aux vents dominants, en ballon dirigeable, ce qui n’était pas une mince affaire.

En 1873, trois intrépides « ballonautes », Camille Flammarion, Gaston Tissandier et W. Fonvielle entreprirent diverses ascensions pour étudier la physique de l’atmosphère. Les résultats furent fructueux et la « Société Française de Navigation Aérienne », présidée par l’astronome Jules Janssen lança un important programme pour étudier la masse gazeuse entourant notre globe.

En 1874, un premier essai eut lieu avec le ballon libre «  L’Etoile polaire » qui s’éleva jusqu’à 7 300 mètres et atterrit à plus de 200 kilomètres de la capitale. Un deuxième ballon fut expérimenté: le « Zénith » qui prit son envol le 15 avril 1875. il monta jusqu’à 8800 mètres d’altitude après une montée rapide  où Sivel et Crocé-Spinelli  perdirent la vie par manque d’oxygène.75014,paris 14e,sivel,crocé-spinelli (gravure de l'époque) Seul  Tissandier put échapper à la catastrophe, en ramenant le ballon à terre dans un petit village de l’Indre, à Ciron, où il s’écrasa… Cette épopée de l’aérostation et du développement envisagé des voyages par ballons marque une étape importante de la conquête de l’air, que nous ne devons pas oublié. Notre arrondissement, à travers les rues éponymes de ces conquérants, porte ainsi le témoignage de ces « ballonautes » courageux qui ont fait le sacrifice de leur vie afin que le voyage par les airs deviennent au cours du XXe siècle, d’une banalité déconcertante.

N.D.L.R  Documentation extraite du N° 38 de la Revue d’Histoire de la S.H.A.  du XIVe

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