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26 octobre 2014

Villa Virginie, ou quelques pas sur les pavés

P1020514.JPG Si vous avez le pas agile, la marche assurée ou le simple désir de découvrir les visages discrets de la ville, alors, venant de l’avenue du Général Leclerc et vous dirigeant vers la rue du Père Corentin, n’hésitez pas à venir vous heurter aux pavés de la villa Virginie.

Pavés déboîtés, pavés bossus, rugueux, ils sont là pour vous surprendre et faire sursauter la fine semelle de vos souliers, soumise brutalement à la rude chevauchée qu’auront à subir vos pieds, si habitués à la souplesse onctueuse des vrais trottoirs parisiens…

Mais la villa Virginie possède un autre trésor original, celui-P1020520.JPGlà végétal. Au pied d‘un immeuble moderne – le n° 7 semble-t-il – s’élance vers le sommet de celui-ci, un lierre puissant dont les bras noueux embrassent la façade, enlacent les fenêtres de ses doigts amoureux et protecteurs, sans doute impatients de tenir à leur merci l’objet de leur désir !

Oui, la magnificence de ce lierre surprend en ce lieu bien à l’écart de l’autoroute qu’est devenue l’ancienne avenue d’Orléans. Ce lierre reste suspendu à quelques mètres de la P1020531.JPGtranchée du chemin de fer de ceinture, abîme humide et inquiétant, où s’ennuient les deux parallèles de rails rouillés, ainsi que leurs traverses hors d’usage.

Ici, à l’écart de la poulpe urbaine, vous deviendrez le flâneur privilégié, détenteur à jamais d’un secret, celui d’avoir découvert un autre visage de la ville, quand l’insolite apprend à retenir ses pas et dévoile le mystère d’un lieu unique, protégé seul, par les propylées de l’imaginaire.

R. Rillot

Photos M.Garrigue-Viney- Cliquez sur les images pour les voir en plus grand.

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