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31 janvier 2020

Ceux du 79

Installée au 79 de l’avenue Denfert-Rochereau, la communauté des Assomptionnistes, fête cette année le 175ème anniversaire de la fondation à Nîmes. L’occasion de faire connaissance avec ceux qui vivent dans un lieu chargé d’histoire.

L’avenue Denfert-Rochereau, Paris. Son entrée discrète sur rue vers le site de l’Observatoire, ses ateliers d’artistes, son ancien hôpital Saint Vincent de Paul, accueillant désormais le site des Grands Voisins, et nombre de communautés religieuses catholiques. Au gré de ces hautes façades souvent chargées d’histoire, se dresse un immeuble plutôt récent. Sans signe religieux distinctif. C’est au 79, avenue Denfert-Rochereau que siège la province d’Europe des religieux assomptionnistes. Une congrégation qui fête cette année 2020 les 175 ans de sa fondation à Nîmes par un certain P. Emmanuel d’Alzon (1810-1880). (photo: Assomptionnistes en Afrique de l'Ouest)

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Ceux du 79 d’aujourd’hui s’inscrivent dans une longue lignée de religieux, se relayant dans le XIVème arrondissement, depuis que les Augustins de l’Assomption (ou Assomptionnistes) prirent la suite en cet emplacement d’une communauté méthodiste qui animait depuis 1918 un centre socioreligieux dirigé par un clergyman américain, le Révérend J.D. Townsend. Un prospectus non daté, en anglais, présente alors ce mémorial comme une maison de modeste apparence, dans une rue peu fréquentée des touristes parisiens.

A l’intérieur nous racontent encore les archives de l’époque se tenaient nombre d’activités sociales, allant des enseignements des rudiments de la langue anglaise à une assistance sociale et religieuse. Bref une maison d’œuvres qui dura un certain temps. Avec une chapelle, une bibliothèque et un… gymnase.

En 1933, les Assomptionnistes achètent cette maison pour y installer la Province (définissant un territoire, un ensemble de communautés et d’œuvres) de Paris. Forts de l’autorisation du Cardinal Verdier, donnée le 21 novembre 1934, les Assomptionnistes ouvrent la chapelle Notre-Dame de l’Assomption en ces anciens murs du temps méthodiste. Pendant 35 ans la chapelle est fréquentée par les fidèles du quartier. Le gymnase toujours utilisé par divers groupes de jeunes, quant à lui, est démoli en 1960., pour faire place à une petite résidence abritant l’administration provinciale.

En 1967, il est décidé de raser la vieille bâtisse pour construire un immeuble de huit étages. Le côté rue est destinée à la location à des sociétés extérieures, et le côté jardin aux religieux et aux services administratifs. Depuis 1978, le 79 est le siège de la province de France et assure un service d’accueil.


Treize religieux vivent aujourd’hui en permanence au 79. La communauté est internationale (Philippines, Vietnam, Turquie, Burkina-Faso, Égypte, Belgique, France). Outre les responsables de la province d’Europe (qui regroupe une cinquantaine de communautés dans 17 pays) la communauté comprend des étudiants en théologie et philosophie et des religieux qui exercent une profession en hôpital ou en établissement scolaires et d’autres en pastorale.

Dans un monde fractionné, divisé, les religieux assomptionnistes veulent être des hommes de communion et de partage, solidaires des plus pauvres. Selon un viatique qui déploie unité, vérité et charité. Ils ont vocation à bâtir des ponts et être présents aux frontières. C’est ainsi qu’ils sont plus particulièrement actifs dans l’Orient chrétien, le monde des Églises orthodoxes (Russie, Bulgarie, Roumanie, Jérusalem, Istanbul). Les dernières fondations ont été développées au Togo, Burkina-Faso, Vietnam et aux Philippines.

Plus largement les Assomptionnistes sont présents dans le domaine des pèlerinages. Comme celui du pèlerinage national, à Lourdes, qui célébrera en 2023 son 150ème anniversaire. Ils animent des paroisses. Ils travaillent également dans le premier groupe de presse catholique, Bayard Presse, fondé en 1873. Œuvre entreprise qui édite notamment le quotidien La Croix, l’hebdomadaire Pèlerin, Prions en Église, Notre Temps et de nombreux titres destinés à la jeunesse.

Suivant la règle de Saint Augustin , ils partagent une devise symbolisée par trois lettres A.R.T (Adveniat regnum tuum, « Que ton règne vienne », tirée du Notre Père).  La famille assomptionniste élargie compte aujourd’hui 13 branches (congrégations masculines et féminines) et des alliances de laïcs. Le fondateur, le P. Emmanuel d’Alzon, dès les origines, organisa sa congrégation avec une branche de laïcs.

Dans le courant du mois de février prochain la communauté des religieux de Denfert-Rochereau proposera d’autres initiatives pour célébrer l’anniversaire de la fondation des Augustins de l’Assomption (A.A). un soir de Noël dans le diocèse de Nîmes.

Robert Migliorini

Contact : f.robert migliorini. 79, avenue Denfert-Rochereau. 75014 PARIS.

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