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27 mai 2020

A la recherche des œuvres perdues de Giacometti

L’Institut Giacometti est l’un des « petits musées » autorisé à rouvrir après la sortie du confinement. Une occasion pour les habitants du 14e de découvrir (ou de redécouvrir) ce petit espace (350 m²) dédiés à l’artiste qui habita et travailla dans l’arrondissement. L’occasion surtout de voir une exposition temporaire étonnante, « A la recherche des œuvres disparues »

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Entre 1920 et 1935, Alberto Giacometti se cherche. Il est influencé par le cubisme, puis par le surréalisme. Mais on connaît peu d’œuvres de cette période. L’artiste produit, mais détruit beaucoup ensuite. Il reste heureusement des dessins, des croquis, quelques photos de ses compositions, présentes dans l’exposition.

Grâce à ces documents, des artistes contemporains ont pu recréer, au plus près, plusieurs sculptures du maître. Notamment « l’Objet surréaliste », une séduisante œuvre de bois et de fer, qui mêle roue, sphères et triangles. Et aussi « Mannequin », une première étude qui se transformera plus tard en « la Femme qui marche », une sculpture exposée en permanence à la Fondation. Et encore « Composition », une pierre taillée, une des seules connues de Giacometti.

La visite permet aussi de voir, dès l’entrée, derrière une vitre, le petit atelier de Giacometti (20m2) reconstitué en taille réelle, avec ébauches d’œuvres, matériel de peinture et de sculpture – y compris les graffitis sur le mur!  L’Institut Giacometti, rue Victor-Schœlcher, n’est pas le lieu où travaillait le sculpteur. Il vivait et œuvrait non loin, rue Hippolyte Maindron. L’hôtel particulier Art Nouveau de la rue Victor Schœlcher était l’atelier d’un autre artiste-décorateur, Paul Follot, qui réalisa notamment le pavillon « Pomone », pour le magasin Le Bon Marché, à l’exposition universelle de  1925.

« À la recherche des œuvres disparues », prolongation jusqu’au 21 juin 2020, 
Institut Giacometti, 5, rue Victor Schœlcher.
Ouvert du jeudi au dimanche, de 11h à 17h,
uniquement sur réservation, par créneaux de vingt minutes.
Visite : 8,5 € et 3 € (tarif réduit).


Gérard Desmedt

Histoire du 14ème : la Mairie-

C'est en 1852 que fut édifié le bâtiment actuel. En mai 1845 et en mai 1847, le Conseil Municipal de la commune de Montrouge vota la construction d'un bâtiment communal, rue Brézin, sur un terrain possédé par les Hospices de Paris. Mai s il n'y eut aucune suite au projet. Par contre, le 28 mars 1849, un espace situé entre la Chaussé du Maine, la rue Boulard et la rue Mouton-Duvernet fut choisi. La surface acquise était de 16793 mètres carrés. La première pierre fut posée en 1852 par le Préfet de la Seine et bénite par le curé de la paroisse Saint Pierre du Petit Montrouge.

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Il faut souligner qu'à cette époque, la commune de Montrouge était divisée en deux parties, celle correspondant au territoire extra muros et celle correspondant au territoire intra muros, les fortifications édifiées sous Louis-Philippe coupant le territoire de Montrouge en deux parties distinctes.(photo: la mairie en mars 1939)

En novembre 1855, les édiles de Montrouge prirent possession du bâtiment. Quatre ans plus tard, en 1859, l'annexion à Paris du quartier du Petit-Montrouge (intra muros) déposséda les édiles de Montrouge de leur mairie qui ainsi, devenait par division, mairie du 14ème du Paris intra muros.

L'édifice fut construit par l'architecte Naissant et la décoration intérieure fut attribuée à Maurice Chabas élève de Bouguereau. 

Un agrandissement fut vite nécessaire en ajoutant deux ailes dont on raccorda les nouvelles façades avec l'ancienne. Ce travail fut achevé en 1888.

Depuis, l'édifice n'a pas été bouleversé par des transformations majeures.