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02 octobre 2020

La 5G testée dans le 14e

Voilà une étude qui va faire réagir, au cœur de la polémique sur la 5G, cette nouvelle norme de transmission d’informations destinée aux téléphones mobiles, et à tous  les objets connectés . L’ANFR (l’Agence nationale des fréquences) vient de faire une étude sur la 5G dans le 14 e arrondissement. Pourquoi le 14e ? Parce qu’il s’agit d’un secteur densément peuplé, et très fréquenté. (photo: antenne 5G)Antenne5G.jpg

Les premières mesures ont été faites avec la situation actuelle, avec la norme commune 4G de la quasi totalité de nos téléphones. Les relevés ont été faits dans la rue, et dans l’intérieur de bâtiments. Là, pas de soucis. Les normes limites des ondes émises pour la téléphonie mobile se situent entre 36 et 61 volts par mètre (V/m). Or, aux points de contrôle, les techniciens ont relevé des niveaux de 0,6 V/m à 1,1 V/m. Seuls 1 % des points dépassaient 5,2 V/m.

Les études avec la 5G, combinées avec la présence de la 4G, montrent des valeurs de 0,9 V/m en intérieur, et de 2,3 V/m en extérieur, avec des pics de 10,4 V/m dans 1 % des cas. Toujours loin de la zone dangereuse.

Plus étonnant – et plus polémique encore : l’exposition des habitants aux ondes des téléphones ne cesse de croître, à cause notamment du trafic généré par les vidéos à la demande (VOD). Dans quelques années, estime l’ANFR, avec la 4G, l’exposition aux ondes va augmenter de 70 %.

Mais avec la généralisation de la 5G, elle baissera de 30 %… Pourquoi ? Parce que la 5G utilisera de nouvelles antennes, plus nombreuses mais plus petites, et surtout directionnelles. En clair, elles enverront le faisceau d’ondes vers le demandeur (de sons, de vidéos, d’informations…) et non vers tout le secteur géographique couvert par les antennes actuelles, en « arrosant » alors toute la population de la zone.

Plusieurs ONG réclament une étude d’impact sur la santé des ondes utilisées par la 5G. Le gouvernement a chargé l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) de procéder à une expertise sur l'aspect sanitaire.

Près de 70 responsables politiques ont signé une pétition pour demander un moratoire sur la 5G. Les études actuelles ne montrent pas d’impact sanitaire à court terme, mais on manque de données sur les expositions sur une longue durée.


Gérard Desmedt