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31 mars 2014

Diplomatie, un film de Volker Schlöndorff

Diplomatie film de Volker Schlöndorff.jpg« Paris brûle-t-il ? »  L’ordre de Hitler sera-t-il exécuté ? Le gouvernement de Paris le général von Chöltitz sans état d’âme s’apprête à détruire Paris. La nuit du 24 au 25 août 1944 doit déterminer l’exécution de la tragédie qui s’annonce.

Cependant, le consul de Suède, Nordling, entre en contact avec Chöltitz muni d’une lettre émanant du général Leclerc proposant aux Allemands une négociation s’orientant vers un armistice. Cette négociation sera-t-elle efficace pour éviter le pire ?

Nous assistons ici à un huis-clos étouffant et dramatique où les protagonistes s’ingénient chacun pour son compte, à contrecarrer les arguments de l’autre. André Dussolier est remarquable dans le rôle du consul de Suède. La finesse de son jeu, la solidité et l’humanisme de ses arguments, finiront par user la résistance du général Chöltitz, sachant que celui-ci a toujours obéi aux ordres et qu’il a été l’un des « bourreaux » de la ville de Sébastopol en Crimée. Niels Arestrup campe le personnage d’un général ne s’arrêtant pas devant l’absence d’humanité d’un ordre représentant la folie inique d’un dictateur. Cependant, il sera touché par le consul qui, avec la patience et la subtilité de son  discours, saura retenir le bras meurtrier de l’officier allemand.

Un très beau film, dense, dont le huis-clos nous émeut. Il est servi par une mise en scène classique où les plans rapprochés nous font vivre au plus près des personnages. Nous y admirons la maîtrise technique des prises de vue, qui s’apparente à celle d’une mise en scène théâtrale, car ce film est adapté de la pièce de Cyrille Gely, celle-ci ayant eu un énorme succès en son temps.  Un film qui accompagne l’histoire, en nous révélant la tragédie secrète des hommes confrontés  aux événements qu’ils ne dominent plus.       

  R. Rillot

04 novembre 2008

Le crime est notre affaire, de Pascal Thomas

L’humour par sa légèreté, est un outil percutant qui permet de résoudre souvent une énigme policière, a fortiori  lorsqu’il s’agit d’une comédie portée à l’écran. C’est la recette qu’applique Pascal Thomas dans le scénario qui reprend l’essentiel d’un roman d’Agatha Christie.

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Le point de départ montre deux retraités des services secrets qui s’ennuient chez eux. En particulier Prudence, épouse de Bélisaire,  qui espère qu’un jour sa vie monotone sera transformée par un événement extraordinaire. Cet événement surgira par le témoignage d’un crime survenu dans un train de nuit et qui parvient aux oreilles de Prudence. Aussitôt, l’aventure débouche sur de nouvelles perspectives dont s’empare l’épouse ; celle-ci afin de traquer l’assassin, ira jusqu’à se faire employer comme cuisinière chez une famille très « honorable » (en apparence…). L’histoire ne ménage ni une subtile stratégie, ni ruses, ni cocasseries diverses, le tout accompagné et soutenu par des dialogues où le second degré est toujours présent. In fine, le criminel sera découvert là où on l’attendait le moins.

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André Dussollier, Catherine Frot sont remarquables . Quant à Claude Rich, il joue à la perfection le rôle d’un patriarche au dessus de tout soupçon. Ils apportent au film, tous les trois, cette fumée légère d’un humour, toujours présent et en demi-teinte, et qui laisse le suspense conduire avec une belle efficacité, le scénario de cette comédie policière très réussie. A déguster sans modération.

R.R.