Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09 mars 2009

Inconnus et oubliés dont les noms sont inscrits sur les murs...

ASPIRANT DUNAND, (1920 – 1942)

Jean-Louis Dunand était le fils d'un grand artiste, le sculpteur, dinandier et laqueur Jean Dunand ( 1873 – 1942), dont l'atelier était situé au N° 72 de la rue Hallé. Jean-Louis était élève-officier à l'Ecole de Saumur et il avait 22 ans quand il tomba pour la France, le 20 juin 1940, à la tête de la Section qu'il commandait, devant Saumur. Il faisait partie, avec ses camarades de l'Ecole de Cavalerie et ceux de l'Ecole d'Infanterie de Saint-Maixent, de la petite troupe de garçons qui avaient accepté de sacrifier leur jeune vie de vingt années – et qui parvinrent à interdire, durant deux mortelles journées, le passage de la Loire, à l'ennemi.

L'Aspirant Dunand fut titulaire à titre posthume de la Médaille militaire, et son nom a été donné au square – jusqu'alors anonyme – jouxtant le marché entre nos rues Brézin et Mouton-Duvernet, ainsi qu'à la piscine située derrière ce square. Dans ce square, un cèdre du Liban planté le 12 avril 1996, rend hommage à Khalil Gibran (1883-1931), poète et peintre libanais.

N.B. : Si étonnant que cela paraisse, la mention "Aspirant Dunand" est absente de la dernière édition de la "Nomenclature officielle des Voies publiques et privées" de Paris (mars 1997), de même que des mises à jour au 27/08/98. Les plaques officielles, elles, sont bien en place.

CECILE-CHARLOTTE FURTADO-HEINE

Héritière de plusieurs familles de grands banquiers européens, Mme Furtado-Heine (1821 – 1896) fut certainement l'une des plus généreuses figures de la philanthropie du XIX°siècle en France.

Pour nous borner ici à notre 14ème, elle consacra plusieurs millions de francs-or à la création  d'un grand et très moderne dispensaire, prototype européen de ce genre d'établissement. Celui-ci subsista chez nous, rue Delbet, durant près d'un siècle; démoli voici déjà plusieurs années, il n'en demeure que le porche monumental, qui vit passer tant d'humanité souffrante. Etendant son intérêt à notre commune-mère, le Grand-Montrouge, Mme Furtado-Heine la dota d'une crèche qui rendit les plus grands services aux familles ouvrières. Les ateliers pour le travail des aveugles furent une autre de ses créations. Au surplus, d'un esprit parfaitement œcuménique, cette grande dame subventionnait aussi bien la construction d'une chapelle que d'une synagogue.  Elle a sa rue proche de son dispensaire disparu  et fut l'une des premières femmes Officiers de la Légion d'honneur.

Pour répondre à une question : Mme Furtado-Heine était de nationalité française et passa en France – son séjour de prédilection - la grande majorité de sa vie.