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24 février 2009

Le code a changé, un film de Danielle Thompson

Une comédie certes, mais amère où l’acidité des relations au sein des couples, montre toute l’ambiguïté des apparences et du « paraître ». Ces hommes et ces femmes, issus du milieu dit : « bobo », se réunissent tous les 21 juin – fête de la musique - pour un dîner entre amis qui promet d’être animé. La convivialité est de rigueur et les apparences de l’amitié doivent masquer les secrets et les frustrations de chacun sous un vernis de courtoisie mesurée et d’une aménité de convenance.

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Tous ces quadragénaires sont au carrefour de leur vie, sentimentale et professionnelle. Ils remettent en question celles-ci tandis que les chassés-croisés amoureux font perdre l’équilibre à ces couples. La lassitude existentielles s’installant, l’accélération soudaine de la vie provoque un brutale besoin de renouvellement. L’instabilité perceptible des personnages rappelle à trente ans d’intervalle, le « mal être » d’adolescents à la recherche de leur identité. Ici, sont rassemblé tous les tics de langage et de comportement, et cela nous offre une comédie vive, dynamique, où les insatisfactions émergent avec force, pour nous rappeler que le bonheur est une longue et patiente conquête jamais accomplie.

Les personnages féminins sont particulièrement « brossés » avec une acuité toute particulière. C’est ce qui renforce la pertinence de ce film à mi chemin de la comédie douce amère et de la tragédie voilée, laissant au spectateur le soin de démasquer les artifices que renforcent les faux-semblants .Le_code_a_Changé_Dany_Boon.jpg

Ce film traite avec finesse et à fleuret moucheté, les images convenues et les stéréotypes d’une société superficielle, volatile, prisonnière des apparences. A chacun de « décoder » la vérité.

R.Rillot