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09 mars 2014

Georges CONVERT, prêtre du patronage de la Villa d'Alésia (I)

Georges Convert

georges-convert-automne-2012.jpg1943... C’est la guerre, l’Occupation. À Paris, dans notre XIVe, au 10 rue de la Sablière, à deux pas de la rue Didot, vit un petit garçon de 7 ans que sa mère vient de faire inscrire au catéchisme du Père Guesdon, au patronage de la Villa d’Alésia. Deux ans plus tard, est-ce par admiration pour cet homme d’exception, mais le gamin confiera à sa mère qu’il désire devenir prêtre... Ensuite, tout naturellement, il fera sa communion à Saint-Pierre-de-Montrouge en mai 1946.

Dégourdi, très doué, il suit sans problèmes les cours de l’école communale de son quartier, rue Hippolyte Maindron. À 15 ans, au patronage, il est dirigeant Coeur Vaillant avec à sa charge, la légion “Coeurs d’or” (les 8-10 ans) ce qui doit constituer un record.

En 1952, Georges est prêt pour entrer au séminaire d’Issy-les-Moulineaux, car il n’a pas abandonné l’idée de consacrer sa vie à Dieu, au service des plus démunis. Il a dû s’en confier à l’abbé Guesdon avec lequel il entretient des liens affectifs et spirituels très étroits, et qui le soutiendra efficacement dans la réalisation de sa vocation.

C’est ainsi que le 29 juin 1960 il reçoit des mains du Cardinal Feltin, dans la grande nef de Notre-Dame-de-Paris, l’ordination sacerdotale dont il rêvait depuis sa plus tendre enfance. Et le lendemain, très ému, Georges réalise pleinement son rêve en célébrant sa première messe à Saint-Pierre-de-Montrouge, l’église de son enfance.

Il y a beaucoup de monde, le Père Guesdon évidemment, mais aussi le Chanoine Larroire, curé de la paroisse qui préside la cérémonie, ainsi que de nombreux prêtres parmi les 35 déjà issus du Patronage de la Villa d’Alésia. Ils sont tous là pour soutenir de leur prière leur jeune confrère. Peut-être sentent-ils qu’ils viennent d’assister aux débuts dans la vie sacerdotale d’un prêtre d’exception ?
Être vicaire en paroisse ne tente guère le nouvel ordonné. Il aspire à autre chose : être parmi ses frères l’un d’entre eux. Il en a beaucoup discuté avec le Père Guesdon. Il veut être “prêtre ouvrier”.
Sans essayer de l’en dissuader, celui-ci lui fait ressortir les difficultés de la tâche qui l’attend, les dangers pour un prêtre d’être noyé dans la masse, confronté chaque jour aux dures lois du travail en usine ou sur les chantiers. Mais Georges est sûr de sa vocation. Il demande audience au Cardinal Feltin pour lui exposer ses désirs profonds.

Le Cardinal n’est pas chaud pour envoyer sa brebis parmi les loups. À la sortie de l’entretien Georges a accepté de faire d’abord cinq années probatoires en paroisse. Ensuite, si sa position n’a pas varié, l’archevêque de Paris lui promet d’accéder à ses souhaits. En attendant, il le nomme vicaire à Saint-Paul de Vitry qui passe pour être une paroisse à majorité “ouvrière”.

Suivant son engagement, Georges y restera cinq ans, et selon son tempérament, il n’y sera pas inactif. Il y crée une troupe scoute, une équipe JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne), complétée par une équipe d’ACO (Action catholique ouvrière). Il n’est pas encore prêtre ouvrier mais son penchant pour le monde du travail est évident.

Lorsqu’il quitte Vitry en 1965 il n’y laisse que des regrets. De son côté le Cardinal Feltin tiendra parole. À la suite d’une nouvelle entrevue, il envoie Georges à Toulouse où se trouve une antenne de la MOPP (Mission Ouvrière Saints Pierre et Paul), dont le siège est à Fribourg en Suisse, celle-ci créée par un Dominicain, le Frère Jacques Loew. Ensuite, c’est à Fribourg que Georges passera deux ans à s’imprégner de l’esprit et des méthodes du Frère Loew.

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