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28 avril 2011

l'hôtel Istria, rue Campagne Première

Les années 1923 – 1929 doivent être considérées comme celles représentatives des fameuses « années folles »  ayant régi toute l’activité artistique du quartier Montparnasse.

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Ainsi, l’hôtel « Istria », sis 29, rue Campagne Première, est un de ces lieux resté célèbre qui, aujourd’hui est le témoin encore vivant des heures « chaudes » de ce quartier. Ainsi, Man Ray y fut, alors qu’il avait son atelier dans l’immeuble mitoyen.  Marcel Duchamp  y habita. Quant à Tristan Tzara, on dit qu’il sortait de l’hôtel à quatre pattes pour ne pas avoir à inventer d’excuses à ses retards  de paiements… Francis Picabia et Erik Satie sont venus là pour travailler à leur ballet  « Relâche » qui sera monté le 5 septembre 1924 par Germaine Everling, réveillée la nuit par les folles dégringolades dans les escaliers, de Kisling… Radiguet vécut un amour avec Bronya. Elsa Triolet vécut à cet hôtel jusqu’à sa rencontre avec Aragon à la Closerie des Lilas en 1929. Le poète écrira : «  Lorsque tu descendais à l’Hôtel Istria, / Tout était  différent rue Campagne Première / En mille neuf cent vingt-neuf vers l’heure de midi… Bientôt le poète russe Maïakovski débarque en ce lieu, le 9 novembre 1924 ; il dit : « c’est le petit hôtel le meilleur marché et le plus propre qui soit : je fais des économies et j’essaye de ne pas trop traîner à droite et à gauche… »  Ici, il attend l’obtention d’un visa pour les Etats-Unis que l’on ne lui accordera pas. Il repart pour Moscou le 27 décembre après avoir été volé de tous ses papiers et de son argent  ! Il reviendra le 10 juin 1925, partira aux Etats-Unis. On le retrouve à ce même hôtel en mai 1927, novembre 1928, et la dernière fois en  mars 1929. Dans le poème  « Verlaine et Cézanne », il évoquera plus tard l’étroitesse de sa chambre…

Ainsi, l’hôtel Istria reste un haut lieu de l’univers artistique des années 30, marquées par le Surréalisme et l’incomparable révolution des arts , et ceci dans tous les domaines d’application. Aux frontières de Montparnasse, des cafés « le Dôme », « la Coupole », « la Rotonde », il est le témoin vivant d’une époque devenue lointaine mais toujours vivante dans les mémoires.