Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17 mars 2009

Inconnus et oubliés dont les noms sont inscrits sur nos murs

Nicolas-Antoine_Taunay_Auto-retrato.jpgNicolas Taunay : De tous les éponymes de nos rues du 14ème, Nicolas Taunay est, si l'on peut dire, le plus inconnu. Il s'agit d'un peintre éminemment classique qui vécut de 1758 à 1830 et, jouissant visiblement d'une protection, fut admis à l'Académie de Peinture dès 1784, après un séjour à Rome en qualité de pensionné de Louis XVI. Rescapé de la Révolution (malgré ses accointances aristocratiques), Taunay fut membre de l'Institut. Envoyé en mission à Rio de Janeiro entre 1816 et 1824, il y participa à l'organisation d'une Académie des Beaux Arts.

ben17_taunay_001z.jpg

Héroisme des marins du navire Le Vengeur

Il a aussi laissé (au Louvre) des œuvres à sujet historique ou plutôt anecdotique telles que "Un ermite prêchant" et, surtout, une peu banale composition : "Jeune fille effrayée par la vue d'une ourse endormie allaitant ses deux petits" !

Jean-Noël Hallé : Né et mort à Paris – 1754 – 1822 -, Hallé est plutôt un oublié qu'un inconnu, car, ami et rival de Corvisart et médecin de Napoléon comme lui, il jouit toujours, dans le monde médical, d'une considération méritée. D'une vaste érudition, fruit d'une formation classique prodiguée par des précepteurs maîtres ès Lettres et Sciences (Latin, Grec, Mathématiques), il fut reçu docteur en médecine à l'issue de brillants examens dès 1778 et se classa au premier rang des jeunes membres de la Société Royale de Médecine. Cette nouvelle institution, sous la protection de Louis XVI et de Turgot, entendait promouvoir une médecine dégagée de l'empirisme professé par la Faculté.

Parallèlement à l'exercice de sa profession, Hallé publia de nombreux travaux sur la médecine générale et l'hygiène. Mais il assuma aussi deux autres tâches considérables : la mise à jour de la partie médicale de l'Encyclopédie de Diderot et la direction de la rédaction du "Codex medicamentarius", base encore, paraît-il, de la pharmacopée moderne.

R.-L. C