31 janvier 2010
Océans: Petite note cinématographique
2010...année de la biodiversité...Pour ouvrir cette année en beauté, « OCÉANS » ouvre le bal.
Après le « Peuple Migrateur » et les oiseaux frôlant la mer...J « Microcosmos » et les petites bêtes au creux d'un jardin Jacques PERRIN nous offre un film unique, sous la mer, « OCÉANS », Voir ce film, « c'est être poisson avec les poissons, mammifères marins avec les mammifères marins ».
Tout commence par la question d'un enfant : "L' Océan c'est quoi " ? Pour répondre à cette question 4 ans de tournage, 7 ans de vie dans le monde entier pour réaliser ce merveilleux opéra marin. Ce n'est surtout pas un documentaire. Les baleines à bosses surgissent, exécutent de fantastiques loopings, un grand bruit d'eau, des éclaboussures d'eau de mer... de grandes traversées à toute vitesse, on entend le glissement des poissons, des dauphins, le requin blanc nage à côté de l'homme, Françoise SARANO, l'homme qui parle aux requins... lls sont côte à côte, ils s'observent, se regardent... Il y a les otaries de Californie, bavardes et curieuses, la raie manta, géante, vole avec grâce, la loutre de mer, avec ses belles moustaches est une rescapée... les méduses dorées illuminent les fonds marins, « orties de mer », île de calmars, il est champion d'apnée, il peut rester plus d'1 heure sans respirer, dans la nuit des abysses il « voit » les calmars en utilisant le principe de l'écho.
Pour suivre à la trace, tout ce monde marin, un matériel ultra performant a été élaboré, caissons étanches, caméras placées dans des torpilles tractées à pleine vitesse. A l'horizon bleuté, un énorme ballon de foot, non c'est une boule de chinchards.... Au Cap, en Afrique du Sud, un banc de sardines de 4 kilomètres provoque des ripailles primitives, les Fous du cap, oiseaux proches des Fous de Bassan plongent en trombe, des otaries, des requins blancs des baleines...tout le monde est là, dans une fureur de bruit...beaucoup de sardines continueront leur chemin....
Tous ces acteurs ont de beaux yeux, mobiles, colorés, oui, on peut dire que ce film est un regard...
De toutes ces images, Jacques PERRIN tient à une image particulièrement, celle du morse avec son petit dans les bras, image nous renvoyant à nous-mêmes, mais attention quand les morses sont avec leurs petits ils deviennent dangereux et ils pèsent juste 1,5 tonnes.
Dans ce film tout palpite, on vacille de l'infiniment petit à l'infiniment grand, du silence au bruit, de la violence à la douceur, du clair au sombre du rapide au lent et de la vie à la mort...Cela constitue la partition est la musique du film, qui deviennent symphonie ou opéra marin.
Quelle image attachante que le dugong, mammifère de 2 à 4 mètres, qui a donné naissance au mythe des sirènes. Il est très sensible à la pollution et il vit dans des eaux peu profondes. Son espèce est menacée gravement...
Dans une goutte d'eau il y a déjà tout l'Océan...mais attention cette goutte on la massacre, on la vide de sa substance.
Pas de mots, mais des maux....les filets des pêcheurs qui capturent, étouffent, la pollution qui étouffe qui trouble les eaux abyssales, le couteau qui coupe les ailerons des requins qui retombent mutilés, comme du bois mort à le mer, et comment décrire la mer de sang autour des baleines assassinées. Pourtant les baleines bleues peuvent peser 180 tonnes et mesurer 33 mètres de long, mais l'homme - prédateur est là, et la baleine succombe.
Jacques PERRIN le réalisateur du film, et Françoise SARANO, docteur en biologie, que l'on voit plonger à côté du requin blanc viendront nous faire partager un peu d' OCÉANS dans les écoles au dernier trimestre, projection du film, secrets du tournage ...
Marie BELIN.
06:00 Publié dans Ecologie, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : oceans, paris 14, jacques perrin | Facebook | | Imprimer |