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13 novembre 2008

« Business as usual » : pendant la crise, les affaires continuent

Pendant que le gouvernement endette encore un peu plus le pays pour renflouer les banques, celles-ci continuent tranquillement leurs affaires.
Ainsi, la Société Générale, par l’intermédiaire de sa filiale SOGEPROM (260 millions d’€ de chiffres d’affaires en 2008), va réaliser une vaste opération immobilière sur le bloc rue Lecuirot-rue Delbet, au bord de la rue d’Alésia.
Cette opération de 80 logements en 3 bâtiments de 7 étages, soit une surface 5000 m2, a eu sans problème le feu vert de la Mairie, en promettant en échange quelques logements sociaux. Le sacro-saint et magique tampon social ayant donc obtenu, rien ne devrait entraver la réalisation, surtout pas les plaintes des locataires expulsés ni des riverains. Savent-t-ils seulement de quoi ils parlent?  Qu’ils fassent confiance à la sagesse de leurs élus, que diable!
Car ce projet présente de lourds inconvénients :
D’une part, il est d'une très grande densité et va nuire aux conditions de  vie, lumière, vue des habitants qui l’entourent. Il suffit de regarder la perspective ci-dessous, vue de la rue Delbet. Est-il raisonnable de pousser à l’extrême les règlements d’urbanisme, pour arriver à ce résultat.

Lecuirot.jpg


400 places de parking disparaissent
Mais surtout, cette opération supprime le parking du 10 de la rue Lecuirot, jetant plus de 400 voitures à la rue, dans un quartier déjà très déficitaire en places de parking. D’autant plus, que cette disparition s’ajoute à la forte réduction des places de stationnement en voirie de ces dernières années. Argument que Pierre Castagnou écarte d’un revers négligent : « Il y a beaucoup trop de voitures dans Paris ! ».
Ce que la mairie ne veut pas entendre, c’est que les Parisiens ne servent beaucoup moins de leur voiture et empruntent les transports en commun. Sauf s’il y a un trop lourd déficit de places de stationnement en surface : dans ce cas les gens ne peuvent pas la laisser en journée et l’utilisent beaucoup plus.
Regroupés en collectif, les habitants, locataires actuels bientôt expulsés et riverains ont initié une pétition pour lutter contre ce projet,  uniquement financier et contraire aux intérêts du quartier. Lisez la et signez la, en cliquant sur ce lien.