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03 février 2009

Projection du film « L’armée des ombres » de J.P. Melville à l’Entrepôt par le ciné-club des conseils de quartier Pernety Porte de Vanves. Mercredi 4 février, 20h.

Cinéma l’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé. M° Pernety. Tarif : 4 € pour l’entrée et le débat.

l'armée des ombres Simone Signoret.jpg

Film sorti en 1969 avec Simone Signoret, Lino Ventura, Paul Meurisse, Serge Reggiani, Jean-Pierre Cassel, et Paul Crauchet.
C’est un des plus beaux films et des plus justes sur la Résistance qui décrit les activités et la vie extrêmement difficiles d'un réseau de résistants sous l'occupation allemande.
« Melville disait qu’il avait attendu vingt-cinq années avant de pouvoir réaliser « L’Armée des ombres ». Vingt-cinq ans pour acquérir l’absolue maîtrise de son art, vingt-cinq ans surtout pour oser enfin parler de ce qui lui tenait tellement à cœur, de ce qu’il y avait de plus intime en lui. Il savait, en son âme et conscience qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. Le spectateur le plus impitoyable, ce serait lui. « L’Armée des ombres » c’est la Résistance, sans héroïsme, sans fards, dans son atroce banalité.

L'armée des ombres Lino Ventura et Paul Crauchet.jpg

C’est le quotidien d’un groupe d’hommes et de femmes qui risquent tous les jours leur vie pour des exploits minuscules: transporter des tracts, faire voyager un poste de radio, cacher des hommes recherchés. Tout cela au risque d’être pris, fusillé dans le meilleur des cas, souvent torturé, et envoyé dans les camps d’extermination. Le film commence par une trahison et l’exécution du malheureux qui a donné un résistant; il s’achève par l’exécution nécessaire d’une résistante (Signoret, extraordinaire Mathilde) par ses propres compagnons….
Dans le film de Melville, il y a bien un but - la libération de la France – mais il semble si lointain, si improbable: les Allemands règnent par la terreur, arrêtent, torturent, exécutent. Chaque petite victoire de la Résistance est payée d’un prix exorbitant. C’est le monde de la peur, du soupçon, de la délation. Tout le monde se méfie de tout le monde. Chacun, même le plus fidèle, le plus courageux peut trahir: sous la torture, par jalousie, souvent pour de l’argent…. (Extraits d’une critique de Joannick Desclers)