29 août 2021
Roland Erguy, un sculpteur du 14e, en mouvement
Retour attendu après leur exposition en 2019, des 3 artistes amis, Galerie 3 F, rue des 3 Frères, Paris 18e arrondissement, Théo Appel et Amélie Galstyan peintres, Roland Erguy peintre-sculpteur.
Ce denier, présente une dizaine de sculptures et 2 gravures, toutes inspirées de sa longue pratique du Tai-Chi-Chuan, art martial chinois. La curiosité d’un public de nouveaux visiteurs du 7 au 12 septembre, mérite explication.
Né en 1952 à Paris, Roland Erguy réside dans le 14e depuis 1991 où il aime pratiquer différentes activités sportives. Nanti d’un diplôme d’imprimeur, il entre sur concours à la Mairie de Paris, qu’il ne quittera pas, y faisant toute sa carrière dans l’imprimerie et la décoration florale. Et c’est la révélation, son minutieux travail d’imprimeur lui fait découvrir la calligraphie et la gravure, et son métier d’horticulteur les splendeurs de divers lieux prestigieux, dont l’Opéra Garnier, Musée Galliéra, Palais des Congrès… si la décoration florale l’inspire, il est plus particulièrement attiré par les formes inattendues du végétal qu’il n’aura de cesse de transposer dès ses premières sculptures.
Il se sent habité par la dynamique des végétaux, lui rappelant quelques mouvements appris dans ses cours de judo. Peu à peu il se sensibilise à la maîtrise de l’équilibre du corps et de son centre de gravité découverte lors des stages de voile, danse, théâtre. Poser le corps, poser la voix.
Mais c’est « la technique de boxe du faîte suprême » qui l’emportera, à savoir l’art martial chinois, le Tai-Chi-Chuan. « […] Un travail pendant plusieurs années du plexus solaire à travers l’expression corporelle, et un éveil musical par la guitare, m’ont conduit à découvrir l’art du Tai-Chi-Chuan, et par la gestuelle de ses mouvements, différentes formes dans l’espace. » Parcours insolite mais révélateur de la richesse intérieure de cet artiste qui a mis durant des années son talent et sa créativité au service de la Ville de Paris.
Après 4 ans de formation à la Fédération de la rue de Babylone, Roland obtient le diplôme de formateur lui permettant d’enseigner en divers quartiers. C’est en bénévole qu’il a donné ses cours sur fond de musique chinoise, chaque jeudi au café associatif « Le Moulin à Café », complétés parfois aux beaux jours par des démonstrations au jardin public de la ZAC Didot, place de la Garenne : à même le sol, c’est le travail du plexus et de la respiration, puis les étirements du corps et les mouvements de yoga tibétains.
Cette énergie nommée Chi, reliant l’esprit au corps, il la vit, la transmet et la transforme en art. A l’instar de la gestuelle du sculpteur et ses formes dans l’espace, elle enchaîne des mouvements circulaires réalisés à la même vitesse, ce qui implique une concentration maximale de la respiration, le maintien du souffle, du centre de gravité du corps, comme enraciné dans le sol. Voici la dynamique et l’équilibre complémentaires à sa profession et à sa formidable créativité que recherchait Roland.
« Avec beaucoup d’émotion, j’ai désiré retranscrire ces formes dans la matière, terre, pierre, bois, métal, tissus, chiffons enduits de plâtre, afin de les faire vivre dans un élan de spontanéité, mouvements élancés ou aériens, cristallisant l’image d’une danse ou d’une respiration ». Il les réalise en ces divers matériaux ou en les juxtaposant, sensible aux contrastes du toucher lisse ou brut.
La danse (fil de fer)
11:05 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, Art et artisanat, Expositions, Sport | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roland erguy sculpteur, apst 14 association des peintres et sculpteurs témoins du 14ème | Facebook | | Imprimer |