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21 septembre 2006

LA DANSE DE L’ ALBATROS au théâtre Montparnasse

medium_dansealbatros.jpgUn homme d’un certain âge, mais le portant bien, voit que le temps va de plus en plus vite, et pas dans le bon sens. Les défauts de l’époque l’insupportent, surtout quand il les retrouve quotidiennement en la personne de celle qu’il aime.
 La pièce de Gérald Sibleyras, jeune auteur en vogue, stigmatise avec intelligence la prétention de ceux qui voudraient se racheter une jeunesse en s’attachant une Lolita de vingt ans.
Le pauvre Pierre Arditi déchante brusquement de ses amours avec une jeune auteure pour bébés ( mais oui, ça existe). Sans sombrer dans la pédanterie, il voit sa fureur grandir de ne pas supporter les défauts de la jeunesse actuelle, son zennisme, son suivisme, son droit de l’hommisme, sa bonne conscience, sa médiocrité. Prétexte à des moments de grand divertissement, le sujet débouche toutefois sur l'amère désillusion de celui qui se voulait libéré, adepte du jouir sans entrave, et qui, ayant surmonté le dernier tabou - épouser une fille de 20 ans- se trouve soudain comme au réveil d’une longue gueule de bois.
Il voudrait tant retrouver sa dernière compagne, de son âge.
Pierre Arditi est excellent, ses complices pleins de vérité, et ils enchaînent  avec entrain tous les motifs de rire sans méchanceté de ses mésaventures dont la moins drôle entre toutes, celle de vieillir !
 
Marie-Josée CARITA
31, rue de la Gaité