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15 septembre 2011

Présumé coupable

Un film de Vincent Garenq

presume coupable-affiche.jpgRares sont les films qui montrent à ce point, la « réalité ». Nous ne sommes pas au cinéma mais dans la vie réelle. Philippe Torreton est si prodigieux dans l’incarnation de l’huissier ( Alain Marécaux dans la vie), injustement accusé de pédophilie dans l’affaire d’Outreau, que l’on éprouve le malaise éprouvant d’assister en « réel » au véritable procès de l’accusé.  On en oublie le média qu’est le cinéma, et qui pour le spectateur représente la plupart du temps une «  fiction ».

 Presume coupable1.jpgIci, la caméra ausculte de si près Philippe Torreton que l’on se sent démuni, terrorisé presque de voir un homme innocent, à tout jamais crucifié par la machine infernale que lance un juge aveugle, procédurier, sans état d’âme, menant l’instruction au seul bénéfice de l’ accusation. Ce film ne grandit pas la Justice. Il élargit le fossé entre celle-ci et le citoyen honnête qui peut à tout moment être la proie d’un monstre devenu fou, seulement attaché à démontrer et à imposer son pouvoir absolu, à travers la cécité sans partage d’une justice dépourvue d’humanité. C’est « kafkaïen » !

 Présumé coupable est un grand film, mais plus que cela. Il mérite la récompense suprême, celle d’élever l’âme du spectateur, là où il ne peut que s’écrier : " Non, jamais plus cela " !

 R.R