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28 juin 2007

La petite histoire de notre mairie

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A l'origine, et avant l'annexion du territoire du Petit-Montrouge, en 1860, une première mairie – celle de la commune de Montrouge – fut construite de 1852 à 1855 par l'architecte Naissant. Son premier maire en fut Alexandre Dareau. Montrouge s'étendait non seulement sur le territoire actuel de la dite commune, mais aussi sur celui d'un écart qui s'y était librement rattaché en 1790, sous la municipalité issue de la Révolution : le Petit-Montrouge. Cette partie de Montrouge était déjà un faubourg pré-industriel, une sorte de "colonie" des Montrougiens les plus entreprenants, venus créer là, des établissements commerciaux, artisanaux, à partir de la fin du XVIII° siècle.

Le projet de Mairie et la construction

Dareau, entreprit dès l'année 1840, de réclamer la translation de la Mairie, établie jusqu'alors dans une petite maison à Montrouge, vers le Petit-Montrouge, partie la plus active et la plus peuplée de la commune. Devenu maire en 1843, il eut gain de cause en 1845. Il fallut attendre seulement 1849 pour trouver un terrain approprié, terrain de 17 000 m2, choisi hors périmètre des carrières. La première pierre fut posée le 29 juin 1852.

Le bâtiment primitif était l'héritier du style municipal de l'époque, héritier lui-même de la norme administrative des précédents siècles. La majesté édilitaire y est attestée intérieurement par un hall d'honneur, un vaste escalier, une belle salle des mariages et un grand bureau pour le maire ; extérieurement, par un porche monumental au pied de la tour du campanile avançant largement sur le corps principal de l'ouvrage.

En 1858, furent mises en place quatre statues du sculpteur Hyacinthe Chevalier. Elles furent érigées aux angles sud du massif renfermant la traditionnelle horloge à trois cadrans. Ces figures de pierre, hautes de 2,20 m,  représentaient les "quatre actes de l'état civil : la Naissance, la Conscription, le Mariage et la Mort". Elles disparurent lors de l'agrandissement de la mairie primitive dont les travaux démarrèrent en 1886. La nouvelle mairie fut inaugurée le 16 mars 1889. Mais quelles furent les raison de cet agrandissement ?

L'extension de la mairie

On assistait à un accroissement considérable de la population sur le territoire du Petit-Montrouge dû, à partir du 1er janvier 1860, au rattachement des territoires compris entre l'ancien mur des Fermiers généraux et la ligne des fortifications érigées par Thiers en 1842. Les nouveaux quartiers provenant des communes de Vanves, de Gentilly, ou Vaugirard , furent rattachés au 14ème naissant : Montparnasse, Plaisance et la Santé ( parc Montsouris). Et depuis la gigantesque Exposition universelle de 1867, un grand nombre d'ateliers, petites et moyennes entreprises, établissements industriels s'étaient multipliés, amenant une foule de nouveaux ouvriers et employés à venir s'installer au Petit-Montrouge et à Plaisance. Les travaux furent cependant retardés par la guerre de 1870 et les événements de la Commune.

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Le pavillon extension de gauche, surélevé d'un étage 


Elle fut assez complexe. Deux pavillons monumentaux furent ajoutés de part et d'autre du bâtiment primitif et surélevés d'un étage par rapport au corps central. Celui-ci fut élargi de part et d'autre de l'avancée du porche. La façade comporte maintenant vingt hautes fenêtres. La décoration intérieure fut considérablement enrichie. La salle des Mariages servit de salle des Fêtes (on peut voir aujourd'hui les caissons ouvragés de son plafond, chefs-d'œuvre de l'artisanat de l'époque). Il faut noter la richesse des lambris, tentures et vitraux aux fenêtres. Signalons que le peintre Maurice Chabas, artiste de vingt-deux ans, traita des sujets de circonstance en d'immenses toiles appliquées sur les murs: "Les fiançailles", "Le repas de noces ", "Le repos des travailleurs".

Mais dès les années 1930, se posa de nouveau le problème de l'agrandissement de la mairie, dû à l'évolution des fonctions municipales sur le plan social et à l'augmentation continue de la population du XIV°.  Cela fera l'objet d'un chapitre ultérieur…

 N.D.L.R.   Documentation extraite du numéro 37 de la S.H.A. du 14ème.                                                                                         R.R

 

 

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