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15 octobre 2008

Rencontre avec Anne-Sophie Godron, pianiste.

ASGodron12 oct 13.jpgPour le concert du samedi 18 octobre à Saint Bernard vous avez choisi des œuvres de Schumann, Brahms et Rachmaninov, sont-ce vos compositeurs préférés ?

Je suis attirée par la musique romantique, en général : Beethoven, Chopin… J’aime jouer avec d’autres artistes, je trouve cela très enrichissant. Avec Laurence Boiziau qui est violoncelliste, j’ai choisi, dans le répertoire de musique de chambre, des œuvres pour violoncelle et piano. Schumann a composé des morceaux que nous apprécions tout particulièrement. Quant à la sonate opus 99 de Brahms, elle marie magnifiquement le violoncelle et le piano. La sonate en sol mineur de Rachmaninov, c’est moi qui l’ai proposée car elle est particulièrement difficile à exécuter au piano, c’est un défi passionnant. De plus, l’œuvre est riche, elle alterne des mouvements vifs qui exigent de la virtuosité et un splendide andante.

Vous êtes professeur de piano dans un Conservatoire, aimez-vous enseigner? Quelles sont les difficultés de ce métier?

Oui j’aime beaucoup enseigner, j’exerce depuis une dizaine d’années, j’ai d’abord fait des remplacements et j’ai obtenu un poste en 2006 au Conservatoire de Clichy-sous-Bois. Ce sont surtout des cours particuliers. Mais parfois on réunit des élèves pour des œuvres à 4 mains ou les jeunes qui ont niveau similaire afin qu’ils apprennent à s’écouter mutuellement.

Il y bien sûr des difficultés : certains élèves sont complètement étrangers à la musique classique. Même si, au départ, on peut donner le choix entre différentes œuvres à étudier : variété, musique de film… ce n’est pas aussi formateur. De plus, il faut aussi leur expliquer qu’on ne peut pas escamoter l’histoire de l’instrument et donc les grands compositeurs du répertoire classique.

Il faut aussi que les parents (même s’ils n’ont pas de formation musicale) soutiennent les enfants, à leurs débuts, en s’assurant qu’ils font les exercices demandés.

Une des raisons qui pousse les élèves à abandonner, c’est le fait de ne pas avoir d’instrument chez soi pour travailler : c’est pour cela qu’à Clichy-sous-Bois on permet aux élèves de venir s’entraîner au Conservatoire. L’acquisition d’un instrument est une dépense difficile à assumer pour des familles qui ont de faibles ressources !

Une autre raison, c’est la concurrence avec le travail scolaire. La plupart des jeunes arrêtent en Première ou Terminale car ils n’ont pas assez de temps disponible !

Vos élèves ont quel âge? De 7 à 77 ans …des petits à quelques retraités qui reprennent la musique ou qui débutent. Mais parmi ces derniers, certains ne sont pas toujours très disponibles car ils se lancent dans une foule d’activités !

Je suis mes élèves plusieurs années de suite. L’un d’entre eux prend des cours particuliers avec moi depuis déjà dix ans.

Vous habitez le 14ème, appréciez-vous ce quartier ?

J’y habite depuis mon mariage, en mai 2007. J’aime beaucoup me promener avec mon bébé dans les très nombreux parcs et jardins. Nous avons découvert avec mon mari le charme des impasses et ruelles comme la rue des Thermopyles, la Cité Bauer, des rues situées près du parc Montsouris, les cités d’artistes qui sont constituées de maisonnettes très pittoresques. Nous avons aussi fait la connaissance de paroissiens de Saint Pierre de Montrouge avec lesquels nous avons noué des liens amicaux.

A samedi 18 octobre, 20h30, à la chapelle Saint Bernard pour votre concert avec Laurence Boiziau !

Si vous désirez avoir des précisions sur le programme du concert, le parcours des 2 artistes, reportez-vous à l’article du 6 octobre un concert de musique romantique.

Monique Garrigue-Viney

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