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10 février 2009

Walkyrie, ou la tanière du diable

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Un film de Bryan Singer avec Tom Cruise

Voici un film qui ne se limite pas à décrire un fait historique authentique, mais qui place le suspense au plus haut sommet. L’attentat fomenté contre Hitler, le 20 juillet 1944 par de hauts officiers d’état-major de la Wermacht, nous amène à penser que face à l’infernale machine nazie – machine à broyer les hommes – d’autres hommes ont eu le courage de dire non au dictateur et à ses reîtres, et cela au nom de l’honneur et d’une certaine idée de la conscience morale.

Le film est puissant de par le scénario et la mise en scène employés. La reconstitution de l’attentat met en avant l’aspect «  reportage » en temps réel. On est au cœur du complot qui peu à peu et se trame, s’organise. On assiste aux hésitations, aux atermoiements, aux doutes dans la réussite possible des conjurés. Les divers niveaux de conscience sont analysés avec justesse, car ces soldats liés par le serment de fidélité à Hitler, assument en leur âme et conscience, la réalité de leur trahison qu’ils vont accomplir.

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La facture du film est très classique. Sobre, sans fioriture aucune, sans fantaisie inutile, la mise en scène est très efficace. Rien n’écarte l’attention du spectateur, celle-ci est maintenue jusqu’à l’épilogue, car le récit se déroule de façon linéaire, méthodique. Là, nous sommes dans la réalité d’un thriller, et nous assistons en « direct » à l’attentat. Le rythme et la maîtrise de l’image sont parfaits, tous les acteurs sont convaincants. Tom Cruise dans le rôle du colonel Stauffenberg joue avec aisance, sobriété, retenue et conviction . Il « est » Stauffenberg !

Ce film montre qu’en dépit de la victoire provisoire d’un tyran, la fragile flamme de l’espoir, liée au courage sacrificiel de quelques hommes, aurait pu stopper ou du moins ralentir la folie sanguinaire d’Hitler, et ainsi épargner de la mort, des centaines de milliers de victimes des nations belligérantes. Mais l’Histoire n’en a pas voulu ainsi. Ce film donne lieu à une profonde méditation sur la notion de responsabilité personnelle face au crime institutionnalisé contre l’humanité. Les jeunes générations doivent en faire leur profit.

R.R

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