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22 août 2010

la rue Campagne Première et son poète

Cette rue est remarquable par le souvenir qui s'attache au passage furtif d'un poète : Arthur Rimbaud.

Au coin de cette rue et du boulevard Raspail, existait une vieille maison de faubourg qui fut démolie en 1936, et remplacée par un vaste hangar, puis ensuite par un lycée professionnel et aujourd'hui par un lycée hôtelier. Cette vielle maison abritait encore en 1925, un bistrot où se tenait un petit cercle littéraire : le Caméléon, que la comtesse de Noailles fréquenta quelque temps.

A  l'adresse du  14 de la rue Campagne première, le jeune Rimbaud y vécut trois mois, de janvier à mars 1871. Derrièe ce lieu existait en outre une vaste remise pour fiacres et omnibus, seuls moyens de transport à cette époque. Et non loin de là, rue Delambre, était un grand marché aux fourrages, pour l'alimentation des très nombreux chevaux de trait. Max Jacob,  un autre poète, raconte qu'ici, les cochers faisaient la course avec leurs fiacres, à la manière des chars romains... Ce devait être assez spectaculaire !

Mais revenons à la présence ici, d'Arthur Rimbaud. Après avoir rencontré Verlaine le 10 septembre 1871, et après avoir changé plusieurs fois de logement, cela en dépit de l'assistance offerte par Charles Cros, Verlaine, Théodore de Banville, puis de la visite rendue à Victor Hugo ainsi qu'au photographe Etienne Carjat, Rimbaud emménagea en janvier 1872, au 14 de la rue Campagne Première, dans une misérable chambre partagée avec le dessinateur Forain. C'était une chambre sordide aux murs crasseux, avec une seule fenêtre « à tabatière ». C'est l'hiver, et Rimbaud se réfugie souvent au bistrot du rez-de-chaussée, fréquenté par les cochers dont nous avons déjà parlé...

On connaît la suite. Rimbaud, en fin d'année, retrouve Verlaine en mai 1873. C'est successivement Londres, puis Bruxelles en juillet 73. Avec Verlaine,  c'est le drame, le coup de revolver donné  à son « ami », la rupture définitive, et in fine, avec la poésie. Le 9 novembre 1891 il décédera à Marseille, à l'âge de 37 ans, après avoir été  pendant des années ,   le vagabond illuminé que l'on sait, parcourant l' Indonésie, Chypre, l'Arabie et l'Abyssinie, « homme aux semelles de vent, voyant inspiré ».

Souvenons-nous. La rue Campagne Première est un lieu où Rimbaud s'est posé un court instant, instant essentiel dans la vie orageuse d'un grand poète ayant flirté avec l'enfer !

R.R - Documentation extraite du N° 52/53 de la revue de la S.H.A du 14e.

Commentaires

Je me suis "abonné" à vos messages du 14ème un ravissement. Moi je connais aussi Rimnaud par Sartre qui en parle dans ses romans. Mais je suis surtout un "fanatique" de Jean Paulhan et de son ami Bernard Groethuysen qui ont longuement habité au 9 rue Campagne Première. J'ai beaucoup écrit sur cet amide Jean Paulhan, de Giuseppe Ungaretti (dont la femme habitait rue Campagne-Première), de Malraux, de Ponge, de Morin, de Jouve et de sa femme Blanche Reverchob, et tant d'autres.

Chaque fois que je viens à Paris, je ne manque pas de passer dans la rue Campagne-Première, lieu que j'i fait connaître à l'écrivain atgentin Alberto Manguel.

Si vous pensez que c'est une bonne idée , cela me ferait plaisir de vous en parler.

En mai dernier, j'ai parlé à l'abbaye de Pontigny en Bourgogne de Groethuysen et Saoint-Augustin.

Bernard Dandois
avenue de la Fauconnerie 26/1
B - 1170 Bruxelles

00 32 2 660 46 14

Écrit par : bernard dandois | 22 août 2010

Bonjour,

Auriez-vous des cartes postales ou photos de cette maison ? Je dois faire une conférence sur Jean-Louis Forain, l'ami de Rimbaud, né à Reims.
On se souvient du tableau de Rimbaud, par Garnier, peint boulevard d'Enfer, à côté. Et André Gill, qui recueillit Rimbaud, habitait le quartier.

Avec mes remerciementss,

Alain Pouillart
Reims France

Écrit par : pouillart | 06 janvier 2015

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