18 décembre 2010
Un lion d'enfer
Posé sur son vaste socle de pierre.
Patient, il écoute les bruits de la ville
Et rêve au pays dont il serait l’empereur .
Depuis quand loge-t-il en ce lieu ?
S’est-il enfui d’un cirque disparu ?
A-t-il dévoré l’homme qui le domptait ?
Porté sur le pavois, il trône comme un roi.
Mais au fond sa tristesse est profonde.
Immobile face à tous les moutons,
Piétons, autos, vélos, tous indifférents,
Il voit passer le monde, et le monde l’ignore.
Solitaire à jamais, ce grand lion
Ami des petits-enfants, des poètes,
Parcourt les savanes de l’imaginaire .
On peut l’entendre dire : suis le Lion de Belfort
Et j’habite à Denfert.
RR
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : denfert rochereau, paris 14, poesie | Facebook | | Imprimer |
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