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Le MYANMAR a une population de près de 50 millions d’habitants. D’importantes minorités ethniques, qui ne sont pas d’origine birmane, sont victimes depuis de nombreuses années de la politique discriminatoire du gouvernement. La population, qui est rurale à 70%, reste particulièrement pauvre, malgré les richesses du pays en pierres précieuses, minerais, gaz, pétrole et bois. L’embargo sur l’exportation de bois de teck, imposé par l’Union Européenne, est contourné par le biais de la Thaïlande. La production d’opium et d’héroïne a beaucoup progressé. Près de 40% du budget est affecté, depuis de nombreuses années aux dépenses militaires. La corruption et la réputation du régime expliquent le manque d’investissements étrangers et le peu de touristes. Cependant, des accords dans le secteur énergétique ont été signés avec la Chine, alliée depuis 60 ans puisque le Myanmar avait été un des premiers pays à reconnaître la République populaire de Chine. L’année a été marquée par l’organisation des élections législatives qui ont eu lieu le 7 novembre et qui étaient les premières depuis 20 ans, mais entachées de fraudes et d’intimidations. Une grande partie de l’opposition, qui avait appelé au boycott, ne reconnaît pas les résultats. La libération d’Aung San Suu Kyi a eu lieu quelques jours plus tard. A peine mentionnée dans la presse birmane, cette décision visait surtout à calmer les réactions de la communauté internationale dans ce semblant d’ouverture du régime sans aucun signe de dialogue, ni avec l’opposition démocrate, ni avec les représentants ethniques.

 La Thaïlande (67,7 millions d’habitants) garde ses performances dans plusieurs secteurs industriels, mais le pays a connu une récession importante suite à la crise mondiale. Des progrès considérables avaient été réalisés, ces dernières décennies, en ce qui concerne les conditions de vie : accès à l’eau potable, assainissement, santé et notamment la lutte contre le sida. Depuis le renversement du gouvernement en 2006, les conditions économiques se sont dégradées et n’ont fait qu’exacerber les tensions politiques opposant l’armée aux « chemises rouges », partisans de l’ex-premier ministre condamné pour corruption et réfugié au Monténégro. Tout au long de l’année des manifestations sanglantes ont eu lieu à Bangkok pour obtenir la dissolution du gouvernement. L’état d’urgence a été levé fin décembre, mais de nouvelles manifestations ont eu lieu en janvier. Dans les provinces musulmanes du Sud, la situation est aussi très tendue ; l’incapacité des autorités à répondre aux doléances locales ne fait que renforcer l’idéologie séparatiste. Dans ces régions, à la violence des interventions s’ajoutent la violation des droits de l’homme, les mauvais traitements infligés aux musulmans et l’impunité de leurs auteurs.

 Le Myanmar et la Thaïlande sont des pays majoritairement bouddhistes avec des minorités musulmanes. La présence de chrétiens baptistes et catholiques se maintient au Myanmar ; en Thaïlande ce sont surtout des catholiques. Dans ces deux pays, les représentants des différentes religions sont fortement impliqués, ensemble, dans la société aux côtés des ONG. Au Myanmar, ils agissent dans la lutte contre le sida, en forte augmentation dans ce pays où les moyens sanitaires sont quasi inexistants. En Thaïlande, ils s’efforcent de jouer un rôle de médiateur entre le gouvernement et les partisans de l’ex-premier ministre, appelant à la paix et à la réconciliation nationale et organisant de nombreuses cérémonies interreligieuses.

PRIONS...

 « Hier n’est qu’un rêve,

Demain n’est qu’une vision ;

Mais un aujourd’hui bien vécu

Fait de chaque hier un rêve de bonheur,

Et de chaque demain une vision d’espoir.

Fais donc grand cas d’aujourd’hui. »*

 Seigneur,

« Mes temps sont dans ta main » (Psaume 31, 16)

Par ce verset du psaume 31 et par ce poème, nous voulons te louer pour ta Présence éternelle dans notre quotidien. Et nous te bénissons aussi pour la libération d’Aung San Suu Kyi qui nous transmets ce poème.

 Nous te remettons les habitants du Myanmar :

- Les différentes ethnies qui composent cette population,

- Les prisonniers politiques qui sont détenus dans des conditions intolérables,

- La majorité de la population qui vit dans la plus grande pauvreté, privée de soins et d’éducation,

- Et tous ceux, de plus en plus nombreux dans ce pays, qui se réfugient dans la drogue.

 Nous te remettons aussi les habitants de Thaïlande,

- Tous ceux qui ont été victimes des conflits armés l’année passée,

- Les dirigeants politiques et ceux qui détiennent une autorité au sein de la population, pour qu’ils trouvent le chemin d’une réconciliation nationale,

- Les musulmans des provinces du Sud pour que leurs droits soient reconnus.

 Nous te rendons grâces pour tout cet élan de solidarité interreligieuse qui se met en place aux côtés des ONG dans ces deux pays pour être auprès de la population. Bénis et protège ceux qui apportent éducation et soins dans les régions les plus isolées au Myanmar et ceux qui se sont engagés comme artisans de paix et de réconciliation nationale en Thaïlande.

 Donne-nous « de croire quand tout le monde doute, d’aimer dans des milieux hostiles, d’espérer quand tous se découragent et de servir d’appui au lieu de s’appuyer »**.

Donne-nous de savoir vivre au rythme de ton Kairos, à l’écoute de ta Sagesse éternelle toujours présente par ton Esprit.

 AMEN

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CYCLE DE PRIERE ŒCUMENIQUE – PRIERE POUR LE MONDE

Une initiative du Conseil Œcuménique des Eglises

Sur Fréquence Protestante (Paris : 100.7FM) Samedi à 21h, Dimanche à 5h25

Texte disponible sur le Site Internet de la Fédération Protestante de France : http: //www.protestants.org/