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16 juillet 2011

Une séparation, un film de Asghar Farhadi

Nous sommes en Iran. Un couple est en instance de divorce. La femme quitte le domicile conjugal. Le mari doit s'occuper de son père atteint de la maladie d'Alzheimer; il embauche à cet effet une aide-soignante, enceinte de quatre mois. Celle-ci fera une fausse couche suite à un accident survenue dans la rue et qu'elle essaiera de camoufler à son mari. A partir de là, la situation dégénère : la violence, les mensonges, l'appât de l'argent, les rivalités entre classes sociales se croisent.

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Les familles s'entredéchirent dans un climat délétère où surgit la lutte pour survivre à tout prix, alors que la menace de la prison pour le mari de l'aide-soignante, criblé de dettes, se fait de plus en plus forte. Les scènes où la violence conjugale éclate sont particulièrement réalistes.

Ce film montre avec brio, mais aussi avec force, finesse et une certainseparation,iran,asghar farhadie pudeur dans l'évocation des sentiments, l'état d'une société où une évolution vers plus de liberté et d'autonomie  perce à demi-jour, alors que les archaïsmes moraux et sociaux, la rigidité du fait religieux, et le machisme omniprésent restent toujours aussi oppressifs.

Nous sommes au coeur d'une société qui aspire à se transformer. Une plus grande liberté reconnue pour chacun, où le ressentiment social aurait disparu, où l'égalité entre les sexes serait un fait reconnu, où la justice serait rendue au nom de la loi, dénominateur commun régissant les rapports humains.

Utopie ? Le film ne donne pas la solution, mais il nous permet d'y réfléchir longtemps après.   R.R

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