10 mars 2012
L'Observatoire et ses astronomes (IV)
Le nom d’Arago est plus connu que ceux de ses collègues que nous avons déjà évoqués. Un boulevard porte son patronyme dans le XIVe.
Il est né le 26 février 1786 à Estagel, non loin de Perpignan. Reçu à Polytechnique à 17 ans, il fut nommé secrétaire-bibliothécaire du Bureau des longitudes en 1805, et promu astronome en 1807 alors qu’il est en mission en Espagne, pour terminer la triangulation des Baléares, la mort de Méchain ayant interrompu les travaux. Il fut nommé à l’Académie des Sciences en 1809 et en deviendra secrétaire perpétuel en 1830.
Il étudie l’électromagnétisme et découvre la possibilité d’aimanter un barreau d’acier en le plaçant au cœur d’un circuit électrique ; Ampère en tirera l’invention de l’électro-aimant.
Il ouvre un cours d’astronomie à l’Observatoire le 7 février 1813. Ses cours, à cause de leurs vifs succès, devront être transférés au Collège de France. En 1841 seulement, un amphithéâtre sera construit à l’Observatoire.
Depuis 1830 Arago est député. Il participe à tous les travaux législatifs, sera ministre de la guerre et de la marine dans le Gouvernement provisoire de 1848. En 1834, il avait publié Astronomie populaire. La même année il devient directeur des observations à l’Observatoire. Refusant de prêter serment à Napoléon III, il conserve cependant sa charge, de même que quarante-sept ans plus tôt, il avait refusé de prêter serment à Napoléon Ier, sans être renvoyé de l’Ecole Polytechnique. Il meurt presque aveugle le 2 octobre 1853.
- N.D.L.R. Documentation extraite du N° 26 de la Revue de la S.H.A. du 14e.
Cette statue d'Arago, réalisée par Antonin Mercié en 1879, est installée à Perpignan, ville où le savant avait fait une partie de sa scolarité. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Un monument particulier a été installé à Paris pour célébrer Arago à l'occasion de la commémoration du bicentenaire de sa naissance : une série de médaillons disséminés dans le sol parisien, le long du méridien de Paris. (Pour plus de précisions, cliquez sur Lire la suite)
Le projet, réalisé en 1994 fut proposé par l'artiste néerlandais Jan Dibbets et prend la forme de 135 médaillons de bronze. L'idée de Jan Dibbets était de réaliser un monument qui évoque la personnalité commémorée (François Arago avait travaillé sur le système métique lié à la mesure du méridien de Paris) et reprenne un matériau traditionnel des statues tout en n'étant délibérément pas monumental. 134 de ces médaillons sont donc placés sur le tracé du méridien de Paris, du Nord au Sud de Paris, et sont incrustés dans le sol, tandis qu'un dernier médaillon est scellé à la verticale sur le socle de l'ancienne statue de François Arago. Située place de l'Ile de Sein 75014, là où le méridien de Paris coupe le boulevard Arago, elle fut démontée et fondue par l'occupant allemand, pendant la Seconde Guerre mondiale, pour fabriquer des armes.
05:00 Publié dans Histoire du 14ème, Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
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