27 juin 2012
Georges Brassens, un copain d'abord !
Qui ne connaît l'impasse Florimond, située au niveau du 150 de la rue d'Alésia, là où Georges Brassens a passé de nombreuses années de sa vie ! C'est un site protégé qui a échappé jusqu'à présent à l'appétit vorace des promoteurs. Oui mais, pour combien de temps ?
A l'entrée de l'impasse, une plaque nous indique que ... Georges Brassens, habita cette impasse de 1944 à 1966. Il y écrivit ses premières chansons.
Un lieu, c'est toujours un symbole, une sorte de carte d'identité, une mémoire qui résurgit soudainement. Vous êtes dans l'instant projeté à des dizaines d'années en arrière. C'est une machine à remonter le temps. Ainsi de l'impasse Florimond : vieilles maison basses, voie étroite. Au N° 9 une autre plaque a été apposée : Georges Brassens, Musicien et chanteur, vécut dans cette maison de 1944 à 1966, Et que j'emporte entre les dents / Un flocon et les neiges d'antan... Cette plaque a été pensée et réalisée par le chanteur Renaud. Par ailleurs, afin de rappeler que de nombreux chats vivaient dans les parages, un potier a réalisé trois chats en terre cuite posés sur la gouttière.
Pendant la guerre G.Brassens fut requis par le Service du Travail Obligatoire ( STO ). Lors d'une permission il décida de ne pas retourner au camp de Basdorf. Il fut recueilli par des amis de l'impasse ( Marcel et Jeanne Planche), et vécut là dans le plus grand dénuement, ne pouvant plus obtenir de tickets d'alimentation, compte tenu de sa clandestinité.
L'ambiance de l'impasse était chaleureuse. La maison comportait une étroite cour où tout le monde vivait, incluant chien, chats, canari, buse, tortue et la fameuse cane dont Brassens fit une chanson. Après la Libération, soutenu par Jeanne, il se lança dans la chanson; il évoquera cette époque de sa vie : Chez Jeanne, la Jeanne/ Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu. On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu... Marcel mourut en 1965. Brassens alors, s'expatria dans le 15e, Villa Santos Dumont. Il regretta toujours la chambre d'où il voyait un bel arbre : Je n'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre/ Je n'aurais jamais dû le quitter des yeux".
Nous, nous ne pouvons pas quitter un copain des yeux. Nous lui disons simplement : " Au revoir".
N.D.L.R Documentation extraite du N° d'octobre 2011 du journal de quartirer: Monts 14.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
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