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16 août 2012

Le 15 août à Paris, le Parisien est un bédouin

Serait-ce un mirage ? Les maigres palmiers de la place Victor Basch sont devenus gigantesques. Un vent de sable rabote la chaussée. La porte d'Orléans est devenue "Bab la déserte"... Pas un humain à l'horizon. De maigres troupeaux, quelques chameliers errent à la recherche de l'oasis providentielle qui procurera fraîcheur et repos.

Non, nous ne sommes pas à Tamanrasett ou à Hassi-Messaoud, mais avenue du Général Leclerc dans le 14ème arrondissement de Paris. Vous avez peut-être remarqué quelques bédouins égarés à la recherche de pain, d'une saucisse ou d'un maigre boudin. Le sable a envahi leurs cervelles et ils se déplacent avec la lenteur ondulante et majestueuse du dromadaire, celui-ci parcourant l'étendue du désert d'un regard interrogateur : désert des commerçants fermés pour "vacance", désert du boulanger, désert du boucher, du marchand de journaux, du fleuriste, du pharmacien et même de l'épicier arabe qui dépanne tôt le dimanche avec son lot de bananes et d'abricots. Seul résiste un souk important, dit le "Carrefour", où l'on trouve encore fraîcheur et abondance de toute oasis... où chaque caddie est un méhari en miniature !

Ce paysage est celui de Paris le 15 août, un Paris où seul un soleil ardent tient boutique au milieu des pierres surchauffées et de quelques Parisiens perdus dans ce désert.

R. Rillot

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