01 juillet 2013
Emmanuel Aegerter, le poète de la rue de Coulmiers
Rappelons que la rue de Coulmiers se rapporte au nom de la bataille gagnée par l’armée de la Loire, le 9 novembre 1870 sur une armée bavaroise et que cette bataille permit la reprise d’Orléans. Cette rue a ainsi perdu un peu de sa signification par le fait que l’avenue d’Orléans est devenue après la seconde guerre mondiale, l’avenue du Général Leclerc. Au numéro 33 de cette rue, un des immeubles construit à la fin du 19ème siècle présente sur sa façade une plaque où il est mentionné « le poète Emmanuel Aegerter (1883-1945) vécut dans cette maison de 1926 à sa mort ».
Poète oublié, il peut être cependant rattaché au courant de la poésie du 19ème siècle, fidèle en cela à une forme classique que n’aurait pas réfuté un Victor Hugo ou un Lamartine.
Emmanuel Aegerter est né dans la province du Quercy à Cahors. Elève du lycée Gambetta de cette ville, il a été interne de 1894 à 1901, il venait passer ses vacances dans le village de Catus situé à 15 km de Cahors où il naquit le 18 décembre 1883. Par son père, il était d’origine américaine et par sa mère de souche quercynoise. Après ses études au lycée de Cahors, il entra au ministère de la marine marchande, devient conservateur de la bibliothèque de ce ministère. Un trait de son caractère est l’amour des voyages à travers l’Europe. « Les poèmes d’Europe » lui valurent le prix national de poésie. Méditant devant les paysages, il voit moins leurs aspects que leur âme, et ainsi se cherche surtout lui-même. Indépendamment des Poèmes d’Europe, on peut citer d’autres recueils : "La Chimère dans le parc "(1914), "Les comédiens d’Elseneur" (1922), "Les Ames sous l’autel" (1924) et "Dix poèmes freudiens" (1927).
André Dumas auteur d’une étude sur le poète dit ceci : « Emmanuel Aegerter est un poète philosophe à l’esprit toujours inquiet, qui dans le désir de sonder le secret des choses, la nuit des âmes, veut faire bénéficier la poésie des plus hardies conquêtes de la science moderne. Pensif comme un nouvel Hamlet qu’angoissent les brumes qui l’enveloppent et qui cherche le sens de son destin… Emmanuel Aegerter fut semble-t-il le premier à utiliser en ses vers les données neuves de l’illustre professeur viennois ».
NDLR : Documentation extraite du n° 23 de la revue de la SHA du 14ème
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