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07 août 2014

Un jardin à fleur de bitume

   Avoir le « Vert’Tige »

C’est une curieuse sensation, chacun le sait, lorsque du haut d’une montagne ou d’un escalier, on se sent soudain comme aspiré vers le bas, au risque de perdre l’équilibre et de tomber.

 Ici, il n’y a point de montagnes, pas d’escalier tortueux, seulement un jardin, en plein Paris, et il est situé en plein XIVe,  rue de Coulmiers. Et quel jardin !Vert tige salades pieds de tomates P1020117 - Copie.jpg

 Sa largeur n’excède pas deux mètres, sa longueur,  est d’environ cent cinquante mètres tout au plus et sa situation est des plus périlleuses, puisqu’il surplombe la tranchée de l’ancien chemin de fer de ceinture !

 Une association de jardiniers dynamiques et amateurs s’en occupe. Son nom ? le « Vert’Tige » . Tout un  symbole. Chacun ici est amoureux de la « tige » verte. Il a l’âme et le courage de faire pousser sur de minuscules surfaces rehaussées qui, des fraises, du persil, des salades, de la vigne, des radis, des pivoines et bien d’autres choses, légumes et fleurs pour le seul plaisir  de voir pousser des tiges vertes et de contempler dans les rayons du soleil couchant des rêves de plaines lilliputiennes,  ou des savanes parcourues par des meutes de coccinelles !

Vert tige cabane et roses P1020103.JPG

 Ici, c’est la campagne recomposée, le jardin à « fleur du bitume ». On est écolo ou pas. Il y a à l’entrée une petite cabane où attendent patiemment les outils du jardinier néophyte. Il y a aussi une table, deux ou trois chaises pour prolonger le plaisir après le dur labeur du laboureur, celui-ci oeuvrant au binage, au sarclage, au semis, à la récolte, ou au désert par faute de pluie… Mais il y a une fontaine mise à la disposition de tous.

C’est un univers du Petit Poucet, un terroir à part dans la grande mégapole,  la réalisation d’un rêve qui reconquiert sur quelques arpents la campagne défunte en ce lieu, telle qu’elle pouvait être sur la « Plaine de Montrouge », alors territoires des chasses du Roi aux 17ème et 18ème siècle !

Et si Paris redevenait peu à peu la campagne de jadis ? Transformer les rues en jardins ? Impossible  sans doute. Mais raison de plus pour fleurir nos balcons, nos fenêtres  et un peu de notre âme quand on a le sourire aux lèvres : celui toujours éternel et chantant du jardinier !

R.  Rillot - NDLR. On peut entrer en contact avec l'association "Vert'Tige à l'adresse jardin.vert.tige@gmail.com

photos M.G.V.: cliquer sur les images pour les voir en plus grand.

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