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26 février 2015

Camille Flammarion et le 14ème arrondissement (Suite)

220px-Camille Flammarion à Juvisy au milieu des années 1880  dans son observatoire.jpg Le talent de Camille Flammarion était exceptionnel. Mais l’heure était à ce que la science pût améliorer la vie de l’homme. C’était l’époque des explorations lointaines, difficiles, de la colonisation apportant la civilisation aux autres cultures, celle de la diffusion de l’électricité et des vaccinations pasteuriennes. Renan, Berthelot, Sully Prudhomme étaient les exemples d’une immense confiance de l’homme dans les bienfaits de la science.

Aujourd’hui, la science peut inquiéter et l’industrie pollue. La connaissance serait-elle à redouter ?
Flammarion croyait à l’essentiel de la science, en son pouvoir bénéfique. Il fut l’un des premiers journalistes ou écrivains scientifiques. Le fossé s’est creusé depuis ; le scientifique conserve aujourd’hui un langage ésotérique mais la vulgarisation de la science mêle souvent vérité et représentation déformée. L’éthique de Flammarion reste valable : le savant est et ne peut pas être un homme hors du temps, hors de la société . Il ne peut s’interdire tel ou tel type de recherche car il ne peut savoir si les retombées de celles-ci seront bonnes ou mauvaises. Jean-Claude Pecker qui fut président de la Société Astronomique de France dans les années 1970 disait : « les retombées sont souvent lointaines et certaines découvertes aux effets bénéfiques à certaines époques ou pour certains, peuvent être catastrophiques en d’autres temps et pour d’autres gens ». Nous pensons bien entendu au nucléaire.

Quelques dates : 1876 : Leverrier nomme Flammarion à l’Observatoire de Paris. Il y observe les étoiles doubles. 1882 : Fondation de l’Observatoire de Juvisy et de la revue l’Astronomie.

1887 : fondation de la Société Astronomique de France. En 1889, cette société présidée par Flammarion crée l’Observatoire populaire de la rue Serpente, récupéré aujourd’hui par la Faculté de Médecine de Paris V.

Ardent pacifiste et internationaliste, il ouvre son laboratoire et sa société aux astronomes amateurs du monde entier et en particulier aux jeunes.

Documentation extraite du n° 21 de la revue de la SHA du 14ème.

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