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17 septembre 2017

« De toutes mes forces » au Ciné-Quartier Mouton- Duvernet mardi 19 septembre à 20h15

De toutes mes forces  cinéquartier Mouton- Duvernet 19 sept 2017.jpgMardi prochain, le 19 septembre  à  20h15 : Séance spéciale du Ciné-Quartier Mouton- Duvernet  autour du film  « De toutes mes forces ». La projection sera  suivie d’un débat avec le réalisateur Chad Chenouga et la monteuse Pauline Casalis . Au cinéma Chaplin- Denfert , 24 place Denfert-Rochereau 75014

Nassim est en première dans un grand lycée parisien et semble aussi insouciant que ses copains. Personne ne se doute qu’en réalité, il vient de perdre sa mère et rentre chaque soir dans un foyer. Malgré la bienveillance de la directrice, il refuse d’être assimilé aux jeunes de ce centre. Tel un funambule, Nassim navigue entre ses deux vies, qui ne doivent à aucun prix se rencontrer…

Cette fois-ci, le conseil de quartier Mouton- Duvernet a choisi un film tout récent : réalisé en 2016, sorti en salles en mai 2017.  Chad Chenouga y évoque un sujet grave: les conditions de vie d’enfants placés en foyer d’accueil et leur difficile insertion dans un parcours scolaire et leurs déboires pour s’élever dans l’échelle sociale. Le réalisateur connait très  bien ce sujet car il l’a vécu dans son enfance. Avec Khaled Alouach , Yolande Moreau...

« De toutes mes forces » film de Chad Chenouga

Personne, dans son lycée huppé, ne doit savoir. Que sa mère, malade, droguée, est morte. Qu'il a été placé dans un foyer. Nessim triche, ment, bien décidé — mais en vain — à ce que ses deux vies ne se croisent jamais... Le titre est plat. Le film est son contraire. Dur, ardent, mené par son réalisateur (remarqué avec son premier long métrage, 17, rue Bleue) avec un sens étonnant du rythme et de l'authenticité. L'originalité du scénario tient à son héros (Khaled Alouach), qui, rien que par son physique, évoque un personnage à la Balzac. A l'inverse de tant d'autres ados dans le cinéma actuel, Nessim ne méprise pas la bourgeoisie : c'est un petit dandy qui veut en faire partie, au contraire. Il aimerait, tel un mini-Rastignac qui s'ignorerait, quitter son milieu et s'élever dans l'échelle sociale. Tout comme Zawady (Jisca Kalvanda, vue dans Divines), qui, elle, bosse vraiment dur pour devenir médecin. Le réalisateur n'idéalise jamais leur parcours. Il en montre, au contraire, les difficultés et, souvent, les échecs qui les laissent amers, en proie à une révolte compréhensible. Et c'est avec une infinie tendresse qu'il détaille leurs failles : la culpabilité de Nessim, surtout, devant cette mère morte dont il avait honte, mais dont il ne cesse d'écouter sur son portable le dernier message téléphonique... Plane sur ce film subtil la présence lumineuse et bienveillante de Yolande Moreau, la directrice du foyer. Beau personnage qui fait ce qu'elle peut sans jamais baisser les bras. « Si t'étais moins jeune et moins con, je t'épouserais ! » dit-elle à Nessim, qu'elle cherche, sans y parvenir totalement, à sauver de lui-même. —( Pierre Murat.dans Télérama)

 Venez avec vos amis et voisins cinéphiles  au cinéma Chaplin –Denfert , 24 place Denfert-Rochereau 75014, voir ce très beau film qui aborde avec sensibilité et justesse les conditions de vie dans un foyer de l’Aide Sociale à l’Enfance . Vous  pourrez participer au débat qui promet d’être passionnant car le réalisateur Chad Chenouga et la monteuse Pauline Casalis seront présents !

Entrée 5€, seulement,  pour le film et le débat !

M.G.V.

N'ayant pas vu le film, je vous propose des critiques et commentaires glanés dans La Croix et autres médias internet pour les voir cliquez sur "lire la suite" 


Le cinéaste Chad Chenouga transpose à aujourd’hui, de manière très juste, son adolescence après la mort brutale de sa mère et son placement en foyer.

De toutes mes forces de Chad Chenouga

Film français, 1 h 38

Nassim navigue entre deux univers qui s’ignorent et qu’il veille à tenir étanches. Élève de première, il fréquente un lycée parisien au public favorisé. Avec son caban, son foulard et son vocabulaire choisi, il semble complètement appartenir à ce monde privilégié. Mais lorsqu’il rentre chez lui, il retrouve sa mère abrutie par les médicaments.

Elle ne sort plus de leur minuscule appartement, triste et sale. C’est Nassim qui la ravitaille en substances sans lesquelles elle est au supplice, impuissant à l’arracher à ses addictions. Il nourrit pour elle des sentiments ambivalents : une adoration filiale et une immense colère.

Habituellement, lorsque ses amis du lycée lui proposent des escapades, il refuse ; mais il a fini par accepter un week-end avec eux et laisse, soulagé et inquiet, sa mère seule. À son retour, il la retrouve morte.

Une traversée intime, forte et délicate

Placé dans un foyer de banlieue par les services de protection de l’enfance, il obtient de rester dans son établissement parisien. S’il apprend à ses amis que sa mère est décédée, il leur cache où il vit. Son attitude détachée les dissuade d’en savoir davantage.

Chad Chenouga livre une traversée intime, forte et délicate, qui sonne terriblement juste. Et pour cause : Nassim, c’est lui. Comme son double sur l’écran, il a été obsédé, au foyer, par son dossier qui le désignait comme un « cas ­social. »

Soucieux de maintenir la fiction de sa normalité, Nassim tient à distance les adolescents de l’institut, avant d’être rattrapé par leurs histoires semblables à la sienne, mais aussi par leur incroyable énergie de jeunes cabossés avides d’embrasser la vie.

Un hommage aux enfants et adolescents de foyer

Chad Chenouga a préparé ses acteurs à leur première expérience de jeu par des ateliers qui ont nourri le film. Khaled Alouach, son interprète, bouleverse en dandy cadenassé, rongé par la culpabilité, aux côtés de Yolande Moreau, émouvante directrice de centre d’accueil, aussi directe et rude que pleine de tendresse pour ces jeunes en perdition.

Avec son film, Chad Chenouga rend « hommage à tous les enfants et adolescents de foyer », à qui l’institution n’offre plus la possibilité financière de faire les études supérieures dont lui a pu bénéficier.

Corinne Renou-Nativel, dans La Croix

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https://www.critique-film.fr/critique-de-toutes-mes-forces/

Agé de 55 ans, Chad Chenouga mène depuis longtemps une double vie cinématographique, tout à la fois comédien et réalisateur. En 2001, il réalise son premier long métrage, 17, rue Bleue, un film largement inspiré par son adolescence auprès d’une mère en perdition. De toutes mes forces est son deuxième long métrage. Il s’agit d’une fiction dans laquelle il revient de nouveau sur une partie de son passé, son placement en foyer, thème qu’il avait déjà abordé dans La Niaque, une pièce de théâtre qu’il avait écrite et qu’il avait jouée, au Théâtre des Amandiers, à Nanterre, en 2011.

Pauline Casalis : Chef monteur, Monteuse pour des documentaires, films, séries tv…

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Film très documenté et parfaitement interprété

L’histoire de Nassim est proche de celle vécue par Chad Chenouga durant son adolescence : lui aussi, a retrouvé sa mère morte au retour d’un week-end passé avec un ami, lui aussi s’est retrouvé dans un foyer. L’organisme qui s’était occupé de lui s’appelait la DDASS et, à l’époque, l’enfant placé continuait d’être aidé pour poursuivre ses études tant qu’il arrivait à passer sans anicroche dans la classe supérieure. Aujourd’hui, l’Aide Sociale à l’Enfance a pris le relais et, au travers du cas de Zawady, une jeune fille du foyer de Nassim qui s’était engagée dans des études de médecine afin d’avoir un destin différent de celui qui l’attendait mais qui ne pourra jamais accomplir son rêve pour des raisons budgétaires, le réalisateur montre combien ces aides, loin de progresser, ont, au contraire, régressé avec le temps.

Pendant plusieurs mois, Chad Chenouga et sa coscénariste Christine Paillard ont enrichi leur fiction d’éléments venant des souvenirs de Chad et d’autres en provenance des ateliers d’improvisation qu’ils ont faits avec des jeunes vivant en foyer, puis avec les jeunes comédiens pressentis pour le film, presque tous trouvés grâce à un casting sauvage organisé à Paris et dans sa banlieue. La plupart d’entre eux n’avaient jamais tourné. Par contre, Jisca Kalvanda, qui joue Zawady, était déjà une comédienne confirmée : c’est elle qui interprétait le rôle de la « dealeuse en chef » Rebecca, dans Divines.

Concernant le casting, la révélation majeure du film est celle de Khaled Alouach, l’impeccable interprète de Nassim, découvert grâce à une vidéo de présentation qu’il avait postée sur un site. Quant à l’interprète de Madame Cousin, il s’agit de Yolande Moreau et elle est, comme d’habitude, tout à fait parfaite dans son rôle !

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