Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18 mars 2018

Entrées de métro d’Hector Guimard

guimard métro écusson.jpgDe la fonte, des libellules et des fleursguimard motif à mouton-duvernet.JPG

De la fonte ouvragée en courbes à la symbolique florale, des auvents, des verrières aériennes…Que sait-on des décorations de certaines bouches de métro ? Leur créateur, l’architecte Hector Guimard, est un peu oublié. Il reste quatre de ses ouvrages dans le 14e.

1899, Paris se prépare pour la grande Exposition Universelle de 1900. La Compagnie des chemins de fer métropolitains de Paris (CMP) envisage la création des premières lignes de métro. Elle y voit l’occasion de mettre en avant le savoir-faire et le prestige à la française. Elle lance donc un appel d’offres pour la réalisation, esthétique et fonctionnelle, d’ouvrages couvrant les futurs accès au métro. Ces édifices devront respecter des normes et critères précis : Ils devront être vitrés “sur la plus grande hauteur possible, à partir de un mètre environ du sol ”, ils seront “ ornés d’une frise pouvant recevoir des caractères très apparents, éclairés par transparence pendant la nuit, portant l’inscription : « Chemin de fer métropolitain » ”

Les propositions de tous ceux qui répondent à cet appel d’offres sont refusées. Adrien Bénard, Président de la CPM, adepte de l’Art Nouveau, choisit alors un architecte connu pour être le “pape” de ce nouveau mouvement artistique, Hector Guimard. Originaire de Lyon, il a alors 32 ans. Il dessine deux types d’entrées : des édicules (ouvrages avec toiture) de simples entourages (sans toiture)


guimard Entrée avec verrière porte Dauphine.jpegLes édicules se composent de fonte moulurée. Ils sont modulables, permettant de réaliser des éléments de dimensions variables. Guimard utilise la pierre pour les soubassements.  Chacun de ces modèles se décline en deux versions. Le modèle fermé est abrité par un auvent et une marquise en verre, avec quatre piliers soutenant l’ensemble. Le modèle ouvert a des formes arrondies, une verrière est à double pente inversée. Il est soutenu par trois piliers, deux à l’avant, et un au centre.  Son aspect aérien lui valut le surnom de « libellule » !

Les entourages classiques font largement appel à la symbolique florale, thème alors résolument avant-gardiste.

Les créations de Guimard vont passer de mode à l’avènement de l’Art Déco, dans les années 1920. Environ la moitié des édicules de Guimard ont été démolis. Il n’en existe plus aujourd’hui que 86 répartis sur 66 stations. Un arrêté de 1965 protège les accès à six stations au titre de monuments historiques : Cité, Porte Dauphine, Abbesses, Pigalle, Ternes et Tuileries. En 1978, un autre arrêté inscrit en masse tous les accès Guimard subsistants. Dans le 14ème on peut voir encore trois réalisations d’origine : Mouton-Duvernet (2 entrées) daté de 1909, Denfert-Rochereau (1906) et Raspail (1906).

guimard station raspail 2.jpg

Elyane Boissière

Cliquez sur les photos pour les voir en grand

Photo 1 et  2 motifs des balustrades à la station Mouton-Duvernet 

Photo 3 : édicule ouvert avec une verrière porte Dauphine

photo 4 : entourage  avec les candélabres et balustrades en fonte moulurée station Raspail

Les commentaires sont fermés.