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Si vous visitez le cimentière du Montparnasse, regardez bien les fentes des stèles des tombes. Vous y trouverez peut-être une enveloppe contenant de l’argent liquide ! Les journaux « Le Parisien , « Le Monde » et le site Mediapart viennent de publier une histoire vraie, assez rocambolesque.

En 2016, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) apprend, par un informateur, que l’organisation État islamiste cherche à se procurer des armes pour perpétrer des attentats en France. L’informateur était en contact avec les islamistes par le biais de la messagerie cryptée Telegram.

Un agent de la DGSI prend la suite de l’homme sous le pseudo d’ « Ulysse », et se déclare candidat au jihad. Il réussit ainsi à entrer en contact par l’émir du groupe, un certain Sayyaf, qui vit en Syrie. Celui-ci demande l’achat de quatre kalachnikov et de munitions. Il fait réunir à Paris la somme de 13 300 €. A charge pour « Ulysse » de les récupérer, et d’acheter les armes.

On lui indique que l’argent est caché… dans une tombe, au cimetière du Montparnasse, et que le paquet est « entre la pierre tombale et la dalle, dans une fente ». Le message précise la tombe et le moyen d’y parvenir. Le 25 juin 2016, les agents de la DGSI récupèrent en effet l’agent sans problème.

La suite ? La DGSI fournit les kalachnikov (désactivées), les cache dans la forêt de Montmorency. Elle fournit le lieu et le point GPS à l’émir de Syrie, pour la récupération. Des caméras de surveillance sont installées autour de la cachette…  Mais Sayyaf est mécontent, estimant que « Ulysse », en bon djihadiste, devrait passer lui-même à l’action. On saura plus tard qu’un complice a tenté de retrouver les armes, sans y parvenir.

Peut-être aurez-vous la chance de trouver, dans les fentes d’une tombe, une enveloppe cachée contenant de l’argent. Vous êtes autorisés à n’en rien dire !

Gérard Desmedt