21 décembre 2021
Conte de Noël
Le Noël miraculeux de Sylvie
Le silence avait conquis cette nuit, la nuit de tous les espoirs. Ô nuit de Noël !
Le silence avait fleuri sur les chemins de la campagne endormie, loin de la ville trop lumineuse, trop bruyante, loin des buildings et des carrefours encombrés.
C’était la campagne où vivait la petite Sylvie dont le père élevait des ânes. Des ânes ? Mais pour quoi faire ? Les ânes n’ont rien à dire… plus rien à faire ! Quoique…
Sylvie se mit à rêver ce soir-là ; elle se vit devant une crèche, sa crèche. Oui, cela est si naturel une crèche, en cette nuit d’espoir, en cette nuit magique, car Noël est magique.
Sylvie demanda à son père : « Papa, peux-tu me prêter un âne ? »
« Un âne ? Mais pour quoi faire ? Tu rêves, tu es folle… »
« Papa, je veux faire une crèche avec un âne, oui, un âne »
« Et pourquoi pas aussi avec un bœuf ? » dit Papa.
« Oui, c’est ça, avec un bœuf » cria Sylvie
« Mais tu es folle. D’abord, je n’ai pas de bœuf, contente-toi de mon âne. Si je peux le faire venir… si je peux le convaincre. J’en ai un qui est assez intelligent. Il comprendra peut-être ce que tu veux. »
Ainsi, le papa de Sylvie alla chercher son âne le plus intelligent. Il l’attacha au pied de l’escalier qui menait aux étages de l’immense demeure.
Sylvie cria de joie. Elle se mit à danser, à chanter et à pleurer aussi. Elle pensa : « Oui, j’ai le plus bel âne du monde, oui mais que faire sans le bœuf » ?
Elle se rappela que Jésus était né entre un âne et un bœuf !
« Comment vais-je faire pour avoir un bœuf ? se dit-elle.
La petite Sylvie devint triste et mélancolique. Elle se désespérait, quand soudain… elle fut prise d’un sommeil lourd et profond qui la transporta dans un nuage d’images étranges et fantastiques où se pressaient des troupeaux de girafes, de lions, de moutons et de bœufs !
Le sommeil de Sylvie se prolongea longtemps, longtemps, bien au-delà de midi. Et quand elle se réveilla en fin de journée, elle vit au pied de la crèche : un âne, un bœuf, et le petit Jésus.
Celui-ci, dans un sourire, lui dit avec douceur :
« Tu vois, grâce à toi, je suis là, entre deux amis, tendres et affectueux. J’espère que tu prendras bien soin d’eux. Que serait ma crèche, celle de tous les enfants du monde, sans la paix et l’amour qu’ils chantent au plus profond de leurs cœurs ? »
Ainsi, Sylvie pense aujourd'hui encore à ce beau miracle où son âne et son bœuf accompagnent toujours l’éternelle et belle image de Noël.
R.R.
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