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Nb 21,4b-9 : Le serpent de bronze.

Ps 77, 3-4.34-39: Se souvenir des exploits du Seigneur.

Ph 2,6-11 : Hymne au Christ abaissé et exalté.

Jn 3, 13-17: Il faut que le Fils de l'homme soit élevé.

 

 

 

 

Mais en quoi un instrument de torture et toutes les abominations alentours, pourraient-ils donc être "glorieux" ? En quoi la Passion pourrait-elle révéler la "Gloire de Dieu" ?

 

Eh bien de façon paradoxale, mais d'une évidence désarmante : aux jours où tout fut fait pour que Dieu renonce à l'Alliance qu'Il avait scellée avec nous, alors que, du côté des hommes, l'horreur atteignait son paroxysme... le Fils a maintenu l'Alliance, Il "étendit les bras, aux jours de la Passion", manifestant ainsi jusqu'où l'Amour de Dieu pouvait donc bien aller : rien ni personne, ne pouvait l'arrêter dans Sa volonté d'être uni à nous ! Pas même ce qui aurait mérité notre condamnation !

 

Rien n'a pu le dissuader : "Je t'aime encore" ! Il aurait pu (voire, il aurait bien dû, en justice) renoncer, et s'épargner l'ignominie et l'infamie de ce rejet... mais, pour rien au monde, Il ne pouvait accepter d'être séparé de nous... fût-ce au prix de la Croix !

 

Alors, oui, Croix qui nous rend à la paix, Croix lumineuse de l'Amour de Dieu, Croix du Serviteur et Seigneur, Croix devant laquelle "tous les rois de la terre se tiendront bouche bée" !

 

Et oui, "que notre seule fierté soit la Croix du Seigneur" : Il nous a aimés et s'est livré pour nous ! La mort a été engloutie dans la victoire !

 

Père Arnault Menettrier