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20 avril 2008

L’île de Nim

33222ec5c5d8bdef1c83b1a6e0accda1.jpgL’île de Nim, film de Jennifer Flackett et Marc Levin , tiré du roman éponyme de Wendy Orr, s’inscrit dans la série aventures d’initiation. A la suite de » L’Histoire Sans Fin » de Michael Ende et des « livres dont vous êtes le héros », l’ obstacle majeur est celui qui confronte le personnage  à l’obstacle intérieur, la peur.
Vous êtes un écrivain comblé, vos romans sont dévorés par des millions de lecteurs assoiffés d’aventures rocambolesques….. assise devant son ordinateur, Jodie Foster est ce démiurge qui tire son héros des situations les plus périlleuses. Pourtant, malade psychique aux prises avec ses propres phobies envahissantes, c’est de son enfer quotidien qu’elle tente de s’extraire  à chaque nouvelle aventure de son héros-béquille. De pathétique pantin de la peur, J.Foster élève son personnage au comique le plus délirant et hilarant qui parsème sa route de ses mille et une manies les plus saugrenues. .La propreté, la nourriture, la foule, la rue, la porte qui ouvre sur la rue, les animaux, tout est une menace pour Alexandra Rover, l’écrivain aux best-sellers mondiaux!
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Loin, bien loin de son univers mental en guerre perpétuelle, sur une île du Pacifique, un couple composé d’une fillette et de son père, (les acteurs Abigael Breslin et Gérard Butler, très sympathiques,) se bat contre les éléments déchaînés, à la suite d’un cyclone qui vient bouleverser leur existence idyllique mais solitaire. Unique témoin de leur épreuve, grâce à internet, Alexandra Rover, en un ultime sursaut, se confrontera en chair et en os à ses démons paralysants pour leur venir en aide, et traversera les mers et les océans pour arriver jusqu’à eux.

 
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Très joli conte pour enfants, parents , thérapeutes et adultes prêts à embarquer pour la chasse à la peur. Au bout du voyage, la rencontre humaine, le bonheur. C’est très Jean Paul II « n’ayez pas peur ».Nous sommes tous un peu phobiques à notre manière et phobiques de l’autre plus souvent qu’on ne voudrait.
Même si les  personnages du film, à part J.Foster, sont stéréotypés, les symboles foisonnent, les second degrés, les références cinématographiques et romanesques . L’ambiance est exotique et bon enfant, l’eau du lagon transparente, les animaux dressés sont cocasses et le pélican vient en aide aux naufragés! Ne boudons pas notre plaisir et celui de nos enfants et petits- enfants. Le générique final, habile dessin d’animation à la façon « yellow submarine » des Beatles ajoute au charme de ce film sans prétention hollywoodienne mais plein de l’humour et de la fraîcheur des livres pour la jeunesse d’autrefois.
M J Carita