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11 février 2014

Au bord du monde de Claus Drexel

film,solidarite,klaus drexel,a bord du mondeAux Sept Parnassiens, le film "Au bord du monde" est prolongé d'une semaine, donc au moins jusqu’à mardi 18 février inclus (un grand succès dit le guichetier, on ne peut que s'en réjouir !). Pour plus de renseignements sur ce film, voir la fiche : http://www.aramisfilms.fr/fiche_bord.html
Dans un Paris admirablement filmé, sans repère, ni refuge et parfois, pour seul (ré)confort qu'un couloir de métro, un pont, une bouche d'aération, ils sont anonymes, mais chacun, avec sa propre identité et sa richesse existentielle, dégage une émotion forte.
"Paris, alors que la nuit tombe. Jeni, Wenceslas (qui fait tous les jours sa revue de presse), Christine, Pascal et les autres tentent de survivre sur les trottoirs de la capitale. Certains sont sans-abris depuis plusieurs années, Michel, âgé de soixante ans, garde toujours l'espoir de rebondir. " (commentaire de spectateur)
film,solidarite,klaus drexel,a bord du monde(Cliquer sur l'image pour l' agrandir) "Des personnes peuvent être généreuses, comme cet homme qui a ramené deux sacs de victuailles à Pascal, mais la grande majorité de la société préfère passer son chemin et n'envisage même pas la possibilité pour ces personnes de s'en sortir. "On dérange toujours" se plaint Michel. C'est ce fatalisme et ce manque de solidarité qui attriste le plus Christine..." (commentaire de spectateur)
"J'en sors à l'instant même, et me dis que ce magnifique film s'il n'arrive pas à faire comprendre aux politiques que la misère est à résoudre, tout aussi beau qu'il soit, il ne sert à rien." (commentaire de spectateur)

A.C.

06 février 2012

Et si on vivait tous ensemble

(Voir également la critique de Gérard Desmedt, parue également dans La Voix, cliquez ici)

Un film de Stéphane Robelin

Et si on vivait tous ensemble affiche.jpgSur le fil ténu de la comédie, le réalisateur pose un vrai problème : comment aborder la vieillesse, lorsque les liens familiaux – enfants et petits-enfants – ne sont plus aussi vivaces chez les générations d’aujourd’hui ?

C’est avec le sourire, la bonne humeur, mais sans toutefois faire l’impasse sur les tensions, les heurts et la jalousie, que ce film dénoue les aspects divers d’une cohabitation voulue entre des personnes âgées, et cela dans le cadre d’une maison vaste et accueillante où chacun essaiera de trouver son propre équilibre, entre la solitude tant redoutée et la vie au sein d’une communauté reconstituée.

La brochette d’acteurs qui anime les fils du scénario, entre pour beaucoup dans la réussite du film, qui se veut avant tout consensuel, rassurant presque, où l’humour et la tendresse alimentent les rebondissements au sein de sketches décalés et désopilants.

On y retrouve Claude Rich, Guy Bedos, Pierre Richard. Quant aux interprètes féminines : Jeanne Fonda et Géraldine Chaplin, elles ne sont pas en reste pour affirmer l’originalité de leurs caractères.

Voici une comédie légère et joyeuse, dont le fond nous rappelle que l’âge venant, chacun de nous espère vivre encore pleinement, en dépit de l’inévitable effacement de nos vies. R. Rillot

19 avril 2011

True grit : la vengeance de Mattie

paris 14,denfert,coen,true grit,lavoixdu14e,lavoixdu14e.info,filmLe western n’est pas mort, il se repose. Bien sûr, l’époque de la profusion, celle où Raoul Walsh, Anthony Mann et John Ford alignaient négligemment les chefs d’œuvre, semble révolue. Rares sont aujourd’hui les cinéastes ayant la témérité de s’aventurer sur un territoire peuplé d’aussi prestigieux fantômes.

Les frères Coen relèvent le défi, empruntant la voie du remake, plus dangereuse qu’il n’y paraît, car elle suscite d’inévitables comparaisons et des accusations de facilité. Cela dit, le film d’origine, connu en France sous le titre « Cent dollars pour un shérif », paris 14,denfert,coen,true grit,lavoixdu14e,lavoixdu14e.info,filmet qui valut en 1969, sous la direction de Henry Hathaway, son seul Oscar à John Wayne, s’inspirait déjà d’un roman de Charles Portis.

Du haut de ses quatorze ans, Mattie Ross n’a pas froid aux yeux, et elle est bien décidée à faire un sort au lâche contremaître, Tom Chaney, qui a assassiné son père, avant de rejoindre une bande de pillards en terre indienne. Pour mener ce projet à bien, elle fait appel aux services de Rooster Cogburn, un marshall hargneux, alcoolique et borgne, mais abondamment pourvu de « true grit », c’est-à-dire de vrai courage, pourrait-on dire en version édulcorée. Un certain LaBoeuf, Texas Ranger de son état, se joint à la poursuite.

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01 février 2011

Ciné-ma différence

Dimanche 6 février 2011
RIEN A DÉCLARER, film de et avec Dany Boon, durée 1 h 45

 à 11 heures, au cinéma Majestic-Passy - 18 rue de Passy, Paris 16ème (Métro Passy)
Tarif unique 4 €
Réservation pour les personnes en fauteuil ne pouvant se transférer : 06 24 78 57 25

à 14 heures 30
 Première séance à Issy-les-Moulineaux (92)

au Ciné d'Issy - 11-13 rue Danton (Conservatoire de musique)
Issy-les-Moulineaux 
  (Métro Mairie d'Issy / RER C Issy Val de Seine)
Salle accessible aux personnes en fauteuil, boucle magnétique

   Informations : 01 41 23 86 55 ou thomas.courant@ville-issy.fr

  Site : http://www.cinemadifference.com Courriel : contact@cinemadifference.com
Tél. : 06 24 78 57 25

08 décembre 2010

"Benda Bilili !" Documentaire franco-congolais de Renaud Barret, Florent de La Tullaye

benda-bilili-affiche.jpgActuellement, c'est souvent parmi les documentaires que l'on trouve des perles : parmi elles, le film franco-congolais de Renaud Barret, Florent de La Tullaye " Benda Bilili" qui tient l'affiche depuis octobre. Ne vous privez pas de ce bain d'énergie qui contraste avec les fictions désepérées qui sont trop souvent proposées.

Ce film raconte la fabuleuse histoire d'un groupe de musiciens handicapés partis des rues de Kinshasa pour obtenir un triomphe sur les scènes internationales. Cette aventure se déroule entre 2002 et 2009.

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Cette histoire vraie n'a rien de  banal

 Le Staff Benda Bilili composé de 5 hommes handicapés (à la suite de la poliomyélite) et de 3 personnes “valides”. Ils  se déplacent avec des  fauteuils roulants invraisemblables composés de planches installées sur des vélos avec le  le pédalier  inversé afin d'être actionné à la main. Ces musiciens, et en particulier Ricky qui dirige ce groupe, composent des musiques originales et des textes qui  racontent leurs conditions de vie et leurs misères. Leur lieu de répétition  c'est le Zoo ! Il y a aussi Roger le petit musicien qui joue d'un instrument qu'il a confectionné avec une boîte de conserve, une corde et un bâton...

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02 décembre 2010

Ciné-ma différence

Nous avons le plaisir de vous proposer d'assister à notre avant-première, en partenariat avec Paramount Pictures, du film MEGAMIND, par le réalisateur de Madagascar 2.
Dimanche 12 décembre à 11 h au cinéma Majestic Passy (Paris 16ème).
Le film sera projeté en VF et 2D.

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01 novembre 2010

Cine-ma Différence

Samedi 6 novembre, à 11 heures, PANIQUE AU VILLAGE

de Vincent Patar et Stéphane Aubierdurée 1 h 16

Un film d'animation franco-belge pour petits et grands, avec Cow-boy dans le rôle de Cow-boy, et Indien dans le rôle de Indien (et les voix de Benoît Poelvoorde et Jeanne Balibar...),
au Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)

Tarif unique : 4 €


Ciné-ma différence : des séances de cinéma OUVERTES A TOUS offrant un accueil privilégié pour des personnes en situation de handicap, souvent exclues des loisirs culturels.
Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com


Courriel : contact@cinemadifference.com, Tél. : 06 24 78 57 25

14 juin 2010

La tête en friche

Un film de Jean Becker

Une histoire simple et cependant originale, dominée par la tendresse que se porte deux êtres qui d'ordinaire n'auraient pas dû se rencontrer : Margueritte, amoureuse des mots et des livres et lui : Germain quasi analphabète,  « le cerveau en friche ».

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21 mai 2010

Tournez dans un film !

Vous vivez dans le 14ème,  vous aimez la littérature : Tournez dans un film !

Vous rêvez de tourner dans un film ? L'heure est venue de sauter le pas !

Susana Lastreto et la compagnie de théâtre GRR, recherchent des habitants du 14e pour lire de courts textes littéraires et être filmés.

L'idée est de réaliser un portrait du 14e arrondissement à travers la rencontre entre les gens qui y vivent aujourd'hui d'une part, et, d'autre part, les écrivains ou artistes illustres qui y ont résidé et ont contribué à son rayonnement artistique (Chateaubriand, Cocteau, Breton, Beauvoir, Sartre, Malet, Baker, Brassens, Beckett, Gainsbourg, Brassens, Le Corbusier, Braque, Picasso, Hemingway, Neruda, Senghor...).

L'ensemble de lectures sera monté pour produire un documentaire-fiction de 50 minutes. Le film sera présenté en première partie des spectacles programmés pendant le festival « En Compagnie(s) d'été», qui se déroulera en juillet et en août au Théâtre 14.

Le temps de tournage est d'environ deux heures par habitant.

Contact : Mail : grrrcie@gmail.com -Téléphone : 06 75 08 93 89

27 avril 2010

Alice au Pays des Merveilles . Film de Tim Burton.

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Après le célèbre film du même nom réalisé en dessins animés par les studios Walt Disney en 1951 , quel plaisir de voir la dernière version (suite plutôt) avec de vrais acteurs, sous la même signature du grand magicien de l’image!
Tim Burton , le réalisateur, s’est frotté à l’œuvre majeure de l’imaginaire britannique pour nous proposer sa vision et son interprétation  des aventures d’Alice au pays des questionnements (wonderland).
La petite fille du chef -d’œuvre de Lewis Carroll a grandi , elle a maintenant 19 ans , et, son père mort, sa mère (que l’on soupçonnait déjà de ressembler à la « reine de coeur ») la prie d’accepter la proposition de mariage d’un Lord peu ragoûtant, mais …elle n’aura pas toujours le charme de la jeunesse pour plaire à d’autres n’est-ce pas, lui rappelle sa maman. Alice, grandie, a gardé son horreur de toute contrainte, de toute convention humiliante …Que peut-elle faire? Heureusement, son allié, le Lapin Blanc va l’extraire à nouveau de son monde d’apparences trompeuses pour la ramener à celui où tout apparaît au grand jour. Là-bas, les personnages stagnent depuis sa dernière visite dans l’attente d’un libérateur. Le royaume parallèle vit dans l’urgence de se débarrasser de la tyrannie de la reine rouge. Chacun se soumet ou devient fou. Repassent les images suspendues dans le temps du Jardin des Fleurs soudain ravagé par l’irruption d’un monstre halluciné de rage….le Bundersnatch! Ce monstre (chien gigantesque) est suivi du Chevalier Noir, l' âme damnée de la reine Rouge faisant prisonnière tout créature vivante trouvée sur son passage pour l’amener au palais. Alice, réchappée de justesse, revoit les protagonistes du fameux Thé chez les Fous d’autrefois: le Loir, le Lièvre de Mars  et le Chapelier Fou, grandiose Johnny Depp, avec son nœud de cravate rose assorti à son mythique chapeau haut de forme. Ce dernier personnage lui viendra en aide et lui demandera d’ intervenir une dernière fois après avoir pris les ordres de la chenille bleue détentrice du savoir sur l’avenir -déjà écrit- du royaume. Alice vaincra la Reine Rouge et tuera le  «Jabberwocky »grâce à l’épée « Vorpaline » dont elle deviendra le champion pour le retour de la Reine Blanche.

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15 mars 2010

Dernière minute: Les raisins de la colère au ciné-quartier Mouton-Duvernet

mardi 16 mars, 19h30, au cinéma Le Denfert. Entrée 4€ pour le film et le débat. La séance est ouverte à tous.

Le conseil de quartier Mouton-Duvernet vous convie mardi prochain à la prochaine séance de son ciné-quartier autour du film passionnant "Les raisins de la colère" réalisé en 1940 par John Ford avec Henry Fonda, Jane Darwell, John Carradine,… Ce film obtint l’Oscar du meilleur film en 1940.

 

Ce film fort raconte l'histoire de la famille Joad, lors de la Grande dépression américaine marquée par les séquelles de la crise économique de 1929 et le «Dust Bowl » (Sécheresse et tempêtes de poussière dans le sud du pays qui provoquent un véritable désastre écologique). Il décrit le destin de cette famille qui part à la recherche un endroit pour vivre et gagner leur vie Tous (parents, enfants, grands-parents) s'entassent dans une vieux camion et le voyage commence. Les états se succèdent, le Texas, le Nouveau Mexique, l'Arizona puis enfin cette Californie, symbole d'un nouvel espoir. Les grands-parents ne survivent pas à la dureté du voyage et les Joad découvrent la misère et la désolation.

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Par cet exemple symbolique, le réalisateur décrit les conditions de vie de milliers de familles chassées de leurs terres par les banques qui prennent possession de leurs biens fonciers. Il évoque aussi les conséquences dramatiques provoquées sur l’équilibre familial.

C’est un film magnifique avec un scénario est très puissant inspiré d’un roman de Steinbeck. Les acteurs sont vraiment émouvants (c’est un des plus grands rôles d’ Henri Fonda).

Cette épopée conserve une actualité brûlante : les banques qui ruinent le petit peuple, les problèmes écologiques qui entraînent une érosion catastrophique. Il parle aussi de l’organisation syndicale. John Ford évoque la fin d’un monde…

Ne ratez pas cette occasion unique de voir un des monuments du cinéma américain : Venez voir ce film avec vos amis et voisins mardi 16 mars à 19h30 au cinéma le Denfert, (24, place Denfert Rochereau). Cette séance est ouverte à tous. Le prix d'entrée est de 4 euros, le film est suivi d'un débat.

M. Garrigue-Viney
La séance suivante du Ciné-quartier Mouton-Duvernet est prévue le 13 avril 2010 avec le film "Soleil trompeur", de et avec Nikita Mikhalkov.

02 janvier 2010

« D’une seule Voix » splendide et passionnant documentaire de Xavier de Lauzanne

Un film à voir et à revoir sans tarder ! Il se donne en ce moment au cinéma Lucernaire!

Xavier de Lauzanne filme l'organisation en Israël, Palestine et la bande de Gaza puis le déroulement d'une tournée en France de groupes musicaux israéliens, juifs et arabes, arméniens, musulmans, juifs pratiquants et chrétiens de divers rites...

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L'organisateur de cette tournée est Jean Labat de Rossi qui a été un rocker dans ses jeunes années. Il est convaincu du principe que la musique est universelle et qu'elle peut donc être un outil fédérateur pour construire une démarche vers la paix. Il a déjà réussi à réunir des musiciens bosniaques croates, et serbes pour un concert à Sarajevo en 1994, en pleine guerre civile.

Il a réalisé en 2003 un CD avec des musiciens israéliens et palestiniens et en 2005 un concert à Jérusalem. Puis, en pleine construction du mur autour de Gaza, il se lance donc dans l'organisation de cette tournée ! Les contacts sont pris dans un climat politique très tendu, on sent une pression, une urgence angoissante.

Une émouvante polyphonie qui évoque avec intelligence la complexité des rapports entre les palestiniens et les israéliens.

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Nous vivons ensuite cette tournée de 3 semaines avec 14 concerts dans des villes de toute la France ! Les musiciens, chœurs ou formations musicales viennent avec leur propre répertoire et ils se succèdent sur la scène qui est leur trait d'union, la musique est le premier vecteur de leur rencontre et découverte mutuelle. Certains vont plus loin et chantent des chants d'une autre communauté ou dans une autre langue que la leur : "Nous chantons leur langue, ils chantent notre culture", dit Maya Shavit, la directrice de la chorale israélienne, à propos d'une chanson traditionnelle yiddish, traduite en arabe.

Les participants à cette tournée, surtout les jeunes, sont épuisés. Des heurts, des dérapages entraînent des tensions entre eux. Et, à chaque fois, Jean Labat de Rossi canalise les écarts. C'est tout à fait passionnant car on découvre, au jour le jour, la complexité de la situation, les frustrations, les peurs de chaque communauté.

Peu à peu, les artistes apprennent à s'apprécier d'abord au travers de leur art et puis en viennent à dialoguer sur la situation de leur pays et leurs espoirs.

C'est un témoignage captivant et émouvant qui nous présente ces artistes à la fois si fragiles et si pleins de bonne volonté. Ils vivent avec l'espoir de jeter les bases d'une paix éventuelle dans un futur qu'ils savent très éloigné. Ils ne se bercent pas d'illusions, mais ils apprécient les liens qu'ils ont créés.

C'est un film puissant, coloré, vivant et émouvant : le réalisateur saisit aussi bien l'exubérance des danses que les moments d'épuisement. Il capte les regards, les sourires, les pleurs, moments d'inquiétude et de joie des différents protagonistes, si attachants.

Monique Garrigue-Viney

 

16 novembre 2009

« L'Horloger de Saint-Paul » , film de Bertrand Tavernier (1974) présenté au ciné de quartier Mouton Duvernet, mardi 17 novembre 2009 à 19h30 au cinéma le Denfert. 4€ l’entrée et le débat.

l'horloger de saint paul,affiche.jpg« Michel Descombes vit paisiblement dans le quartier Saint-Paul à Lyon où il est horloger et élève seul son fils Bernard depuis le départ de sa femme. Un jour des policiers font irruption chez lui et le questionnent sur son fils. Le commissaire Guiboud (Jean Rochefort), lui apprend ensuite que Bernard est accusé du meurtre d'un vigile de l'usine où travaillait sa petite amie. Après l'arrestation, Michel prend la défense de ce fils dont il réalise qu'il ignorait tout... »

Ce film, réalisé en 1974, est le 1er long-métrage de Bertrand Tavernier qui a adapté un roman de Simenon, et l'a situé à Lyon, sa ville natale. Il s'agit également de la 1ère collaboration entre Tavernier et Philippe Noiret avec qui il fera 5 autres films.

Tavernier fait une critique très virulente de la France des années Pompidou. C'est un film qui reflète les idées politiques très « post-soixante huitardes » de son auteur.

Cette séance, organisée par le conseil de quartier Mouton-Duvernet, est ouverte à tous. Elle a lieu le mardi 17 novembre à partir de 19h30 au cinéma Le Denfert (24, place Denfert Rochereau). Le prix d'entrée est de 4 euros, le film est suivi d'un débat.
+ Pour être informé(e) régulièrement des séances mensuelles, vous pouvez vous inscrire à l'adresse : conseil_mouton.duvernet@yahoo.fr

(Prochaine séance le mardi 15 décembre)

27 octobre 2009

le Ruban blanc, de Michael Haneke

Dès les premières images - le film est en  noir et blanc - le spectateur est frappé par l'austérité immédiate et froide de celles-ci. Les personnages, hommes, femmes et enfants sont figés dans une gangue où le noir et le blanc jouent en contre-point, créant ainsi une opposition forte  qui suggère une atmosphère  pleine de rigueur et de froideur. Il en est de même pour les prises de vue des paysages, du village et de ses alentours immédiats.

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Très vite, un climat pesant et envoûtant s'installe, à la limite de l'angoisse, laissant poindre le fantastique, et qui révèle les arcanes d'un drame qui se voudra tout à tour souterrain et violent. Il ne faut espérer aucune lumière salvatrice ; seules quelques secondes volées à ce climat, traverseront le sourire timide et craintif d'un enfant ou  celui d'une jeune fille amoureuse...

Nous sommes dans une communauté villageoise du nord de l'Allemagne, où divers incidents, plutôt des « accidents » inexplicables et non élucidés ont eu lieu. Ils provoquent un climat de suspicion : un écolier crucifie un oiseau sur une paire de ciseaux, le docteur est victime d'un accident de cheval, un jeune handicapé est martyrisé, une grange brûle, un paysan furieux saccage un champ de choux, tandis que nous voyons le pasteur exercer sur ses enfants son pouvoir éducatif à la limite de la brutalité. Les femmes ne sont pas épargnées dans leur dignité et leur intimité... Les villageois sont soumis au « château » d'où le baron exerce son autorité de hobereau féodal sur toute la communauté.

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Le récit est conduit par l'instituteur qui finit par s'apercevoir que ces évènements n'ont rien de naturel. Au fur et à mesure, le doute s'installe sur les origines criminelles de ces faits. Peu à peu, les fantasmes prennent le dessus, accompagnés par le visage de la violence sourde. L'atmosphère devient irrespirable lorsque les plus faibles - les enfants, les femmes, et les domestiques - subissent l'arbitraire de la violence physique et psychologique.

Etouffée par l'austère morale luthérienne, l'innocence -  « le ruban blanc » est définitivement exclue du monde. Chacun devient à la fois, otage et prisonnier d'un mal diffus et incontrôlable.

Ce film, par une économie de moyens remarquable, débusque le chaos des turpitudes. Il s'attache à disséquer le climat de névrose collective mise à jour, ainsi que les  hypocrisies souterraines. Il dévoile ainsi l'état d'une société rurale archaïque, non encore ouverte à la modernité. Société figée dans une absolue soumission à l'ordre établi : le social, le religieux, propre à cette époque.

Nous sommes à la veille de la première guerre mondiale et un parallèle s'établit instantanément entre les futures violences de la guerre qui est à venir et les violences subies au sein de cette société patriarcale, où la loi du plus fort tient lieu de toute morale. Les deux univers peuvent alors se confondre et préfigurent sans aucun doute les dérives totalitaires des années 30 en Europe.

Par un regard lucide et parfois cynique, soutenu par un rythme lent et obsessionnel, parfaitement maîtrisé, le film de Michael Haneke, nous dévoile une société où tout esprit d'humanisme, de fraternité et d'amour est absent.

Palme d'or au dernier festival de Cannes, ce « Ruban blanc » nous conduit à parcourir avec la froideur implacable d'un scalpel, les souterrains inconnus de l'âme.

R.R

20 octobre 2009

Le Conseil de la jeunesse propose un ciné-débat autour du film « Les beaux gosses » à l’Entrepôt le 23 octobre, 18h30, projection suivie d’un débat sur le thème : « L'adolescence est-elle vraiment une crise?»

Le Conseil de la jeunesse du 14e organise, le vendredi 23 octobre, une projection du film « Les beaux gosses » de Riad Sattouf.

La projection du film débute à 18h30. Elle sera suivie à 20h d'un débat autour de la question « l'adolescence est-elle vraiment une crise ? ».

Gratuit pour les moins de 25 ans ! Pour les autres spectateurs: 5,60€ et 7€

Cinéma l'Entrepôt- 7-9 rue Francis de Pressensé. M° Pernety. Renseignements : 01 53 90 67 24 http://fr.mc265.mail.yahoo.com/mc/compose?to=conseil.jeun...

18 octobre 2009

« A nos amours » à l’affiche du Ciné-quartier Mouton Duvernet; mardi 20 octobre à 19h30, au cinéma "Le Denfert"(4€ l’entrée film et débat).

A nos amours Sandrine Bonnaire.JPGCette fois-ci le ciné de quartier Mouton Duvernet présente un film sur les problèmes de l'adolescence face à l'amour et aux relations familiales conflictuelles. Maurice Pialat illustre la difficulté de se construire et de nouer des relations durables.

A nos amours, film de Maurice Pialat, 1983

Suzanne, (Sandrine Bonnaire) quinze ans, découvre avec lucidité et une certaine amertume qu'elle préfère les aventures sans lendemain à l'amour que lui porte Luc. Ce dernier la quitte définitivement au moment où la famille de Sandrine entre dans une crise très grave.

Son père (Maurice Pialat) abandonne le foyer en la laissant aux prises avec une mère hystérique (Evelyne Ker) et un frère aîné protecteur et volontiers violent (Dominique Besnehard), Suzanne tente de trouver une consolation ailleurs chez les garçons au travers de rencontres passagères.

« À nos amours » a remporté en 1983 le prix Louis-Delluc et le César du Meilleur Film tandis que la performance de Sandrine Bonnaire lui a valu le César du meilleur espoir féminin.

Cette séance est ouverte à tous  - Prix d'entrée : 4 €- Le film est suivi d'un débat.

Au cinéma "Le Denfert"24 place Denfert Rochereau Paris 14ème

Pour être informé(e) régulièrement des séances mensuelles, vous pouvez vous inscrire à l'adresse : conseil_mouton.duvernet@yahoo.fr (la séance de novembre est prévue le 17 novembre avec le film de Bertrand Tavernier "L'horloger de Saint-Paul" avec Philippe Noiret).

 

04 octobre 2009

"D'Une Seule Voix", sortie en salle le 11 novembre prochain

La sortie en salle du film "D'Une Seule Voix" aura lieu le 11 novembre prochain : ce film documentaire est une magnifique invitation à débattre avec les ados sur les sujets de l'ouverture à la différence, du rôle que chacun peut avoir dans des situations de tension extrême...Le sujet : Un Français invite des musiciens d'Israël et des territoires palestiniens à participer à une grande tournée en France. Sur scène, c'est un triomphe ; le public est enthousiaste. Mais dans les coulisses, l'harmonie reste à trouver...

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Le réalisateur, Xavier de Lauzanne a filmé les coulisses d'une tournée de 3 semaines en France de musiciens venus d'Israël et de Palestine...Ils ont réussi à se regarder et à se parler malgré le mur qui les sépare. Xavier de Lauzanne a filmé avec une grande finesse cette tournée, nous offrant un autre regard sur une actualité brûlante.
Le réalisateur, Xavier de Lauzanne et le producteur, François Hugues de Vaumas ont pris le risque de distribuer "D'Une Seule Voix" en salle au bout de 4 ans de travail ininterrompu.
En faisant cela, Xavier et François-Hugues ont pensé qu'il avait  le potentiel de susciter des réflexions sur l'idée du "vivre ensemble", et de plaire à des publics divers, sensibles à cette démarche.
Film « D'UNE SEULE VOIX »
Réalisation : Xavier de Lauzanne , Production : François-Hugues de Vaumas, Aloest Productions
Sortie cinéma : 11 Novembre
Récompenses : Platinium Award festival de Houston, Meilleur documentaire festival de Palm Beach, Meilleur documentaire festival du film d'éducation d'Evreux, Prix « Autrement Vu » des cinémas Nord-Pas-de-Calais festival Figra, Prix « Art et culture » festival Scoop d'Angers.
Site officiel : www.duneseulevoix-lefilm.com <http://www.duneseulevoix-lefilm.com/>
Facebook : www.facebook.com/pages/Dune-seule-voix/91632658832 <http://www.facebook.com/pages/Dune-seule-voix/9163265...
Myspace : www.myspace.com/473759249 <http://www.myspace.com/473759249>
Twitter : https://twitter.com/xav_delauzanne

17 mai 2009

« Minnie et Moskowitz » au Ciné-Quartier Mouton Duvernet : mardi 19 mai à 19h30 au cinéma Le Denfert. Entrée 4€ pour le film et le débat.

minnie et moskowitz affiche.jpgCe film a été réalisé en 1971 par John Cassavetes avec Seymour Cassel et Gena Rowlands.
« Minnie Moore et Seymour Moskowitz sont deux êtres que tout oppose, lui, gardien de parking au look beatnik, elle, une femme élégante et raffinée travaillant dans un musée. C'est lorsque Moskowitz intervient dans la violente dispute entre Minnie et son amant que les deux âmes emplies de solitude se rencontrent…
Tout les sépare sauf leur solitude et leur maladresse. Alors, ils finiront par s'aimer. »

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Comme d’habitude chez Cassavetes, ce n’est pas dans le scénario que réside l’intérêt du film (l’histoire est ici d’une simplicité extrême) mais dans le traitement de celui-ci, sa mise en scène laissant un grand champ d’action aux acteurs (ici deux membres de la famille Cassavetes : Seymour Cassel et Gena Rowlands, dont la mère à la ville incarne également ici la mère à l’écran, celle de Moskowitz étant quant à elle interprétée par la mère de Cassavetes).
Voici ce qu’en disent certains critiques :
Amélie Dubois dans Les Inrockuptibles : « Le film le plus "optimiste" de Cassavetes, aussi drôle que déchirant »
Addison De Witt dans Zurban : « voici l'un des films les plus jubilatoires de Cassavetes, qui tempère le désespoir habituel de ses chroniques new-yorkaises d'un humour parsemé de clins d'oeil cinématographiques »

N’hésitez pas à venir voir ou revoir avec vos voisins et amis cette comédie peu connue en France. Le tarif de 4€, pour l’entrée et le débat est attractif ! La soirée sera sûrement intéressante et il sera très agréable de se retrouver dans la jolie salle du Denfert.
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert Rochereau. M°et RER Denfert-Rochereau. Bus 68, 38, 88.
M.G.V.

02 février 2009

TWO LOVERS. Film de James GRAY, 2008.

Ce film n’est pas comme les autres parce que le héros n’est pas comme les autres. Il ressent mille fois plus que les autres, il souffre mille fois plus, il aime mille fois plus, il est mille fois plus mal à l’aise dans la vie. En clair, il semblerait que Léonard souffre de «handicap  psychique » sévère. C’est pour cela que, dès son apparition sur l’écran, on est hypnotisé par son comportement étrange, sa façon de bouger , sa façon de regarder, de répondre, de fuir les questions, de chercher des affaires, de s’asseoir sur son lit, de regarder par la fenêtre, de se lever comme un animal et de se glisser dehors sans que personne le voie.
Comme le héros du « scaphandre et le papillon », Léonard (Joaquin Phoenix, hors norme)

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est enfermé dans une prison émotionnelle-corporelle. Le monde lui fait mal et peur. Le jour où, pour la énième fois  il a essayé sans succès de mettre fin à ses jours, il va, en rentrant chez ses parents, croiser la route d’une petite midinette, une voisine de palier, alors qu’elle cherche à fuir dans le couloir de l’immeuble les hurlements d’un père indigne. Elle aussi est en overdose de souffrance. On a compris que ces deux étaient faits pour se rencontrer. Mais la demoiselle n’est pas libre, elle vit une situation qui la rend dingue; son petit ami est marié, et c’est son patron. Belle comme le jour, naturelle en diable, amicale comme une petite sœur incestueuse, Michelle (Gwyneth Paltrow) est, elle aussi, incarcérée dans sa vie. Léonard devient son confident.

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Touchée par l’amour inconditionnel du jeune homme, paumée, elle forme avec lui des plans de voyage au loin. Les billets sont prêts, il est fou de joie, enfin, il va vivre, et …non, elle ne part plus, son ami quitte sa femme pour elle, il va l’épouser. Léonard n’était qu’un bon chien fidèle. Léonard a très très mal. A nouveau le gouffre l’attire….
La fin , optimiste et familiale, ne convainc pas vraiment mais réjouit le cœur. La vie l’emporte.

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C’est une émotion particulière que de voir évoluer dans ce film des personnages convenus, la voisine jolie fille évaporée, la mère sensible (formidable Isabella Rossellini), le père encourageant; l’autre famille,  mesquine, leur fille si belle (Vinessa Shaw, magique) un à un  happés  par la spirale invisible accrochée à Léonard  qui froisse tout dans son sillage. Sauf lui. Il est comme anesthésié, et pourtant il ressent, il vit, il arrache ses choix, vite, à une vie qu’il ne comprend pas, mais qui a  soudain besoin de lui.

M.J.C.

Ce film se joue au MK2 Parnasse

07 décembre 2008

Ciné-ma différence; Fanfan la tulipe

affiche_w434_h_q80.jpgVenez voir ou revoir en famille un des plus grands films de cape et d'épée du cinéma
Samedi 13 décembre à  11 heures
Fanfan la Tulipe - de Christian-Jaque
avec Gérard Philippe et Gina Lollobrigida
Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)

Intrépide, fougueux, effronté et généreux, Fanfan la Tulipe, soldat dans l'armée du roi, part à la conquête de la gloire et du coeur de la belle Adeline, la fille du sergent recruteur.

La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer.

Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com

Tél. : 06 24 78 57 25

 

11 septembre 2008

Valse avec Bachir : retour aux sources du cauchemar, toujours à l'affiche

5adfa3bf336b89cbb958fee9833b6da2.jpgAu Denfert, au Sept parnassiens ou dans le 13e à l'Escurial (Gobelins).
Aussi impressionnant dans la forme que dans le fond, « Valse avec Bachir », qui avait bouleversé en mai dernier le public du festival de Cannes, est l’un des rares événements cinématographiques de ce début d’été. C’est sa propre histoire que relate Ari Folman, ancien soldat de Tsahal, l’armée d’Israël - l’histoire d’un garçon de 20 ans plongé au cœur de la tragédie libanaise.

 En septembre 1982, les Phalangistes, chrétiens extrémistes, vengeaient l’assassinat du président Bachir Gemayel en massacrant des familles entières dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila. De l’autre côté des murs stationnent les chars israéliens. Personne ne bouge.

 
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Comme tant d’autres, Ari Folman assista sans comprendre, tel Fabrice Del Dongo à la bataille de Waterloo, à l’impensable. Vingt-cinq ans plus tard, il entreprend un long et douloureux voyage aux confins du traumatisme collectif. Les souvenirs qu’il avait occultés surgissent de nouveau, alors qu’il progresse dans sa quête.

 Basé sur les témoignages de protagonistes ayant vécu la guerre du Liban, l’œuvre allie la rigueur documentaire à la magie des images. Avoir fait revivre cette lugubre page d’histoire sous la forme du film d’animation constituait un pari audacieux. Il est pleinement réussi. La beauté du graphisme, la puissance évocatrice de la musique, imposent le recul de l’oubli, rappellent l’absurdité de la guerre. Dès l’irruption des chiens fous, qui déferlent dans une rue obscure, l’envoûtement s’installe. Il ne lâche pas le spectateur jusqu’aux terribles images finales.

Un film de Ari Folman.

Josée Cathala

 

23 juin 2008

Ciné de quartier du conseil de quartier Mouton Duvernet : "Le Maître de musique", film de Gérard Corbiau, mardi 24 juin, 19h30.

 Séance et débat ouverts à tous. Tarif : 4 €. Cinéma le Denfert - 24 place Denfert Rochereau –

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Cette fois-ci c’est un film musical qui est proposé: « Joachim Dallayrac, fameux chanteur d’opéra, (José Van Dam) quitte définitivement la scène après une soirée triomphale. Il se retire dans son château, pour se consacrer  à former une unique élève, Sophie, jeune fille à la voix admirable (Anne Roussel). Sa compagne, Estelle, (Syvie Fennec) le suit, et l'apprentissage de Sophie, que Joachim veut parfait, commence. Il recueille bientôt un jeune voyou à la voix prometteuse (Philippe Volter). Il décide de les laisser participer à un grand concours de chant organisé par le prince Scotti, (Patrick Bauchau) mécène richissime, qui voue une haine farouche à Joachim »

Ce film, produit en 1988,  traite de l’amour de l’opéra et de la transmission de l’art par le maître à ses élèves.

Le rôle principal étant joué par un chanteur d’opéra José Van Dam, son personnage est plausible et très émouvant. De plus, la passion des personnages pour leur art est exprimée de manière assez jubilatoire. Le cadre où se déroule les événements est magnifique. Le scénario est plein de rebondissements. C’est un spectacle tout public, plein de charme qui fait aimer l’opéra. Ne manquez pas de prolonger la fête de la musique en allant voir ce très beau film !

Le ciné de quartier Mouton-Duvernet a proposé tout au long de l’année une programmation très diversifiée s’adressant à un large public. A chaque fois, il y a eu des débats intéressants. Ne manquez donc pas cette dernière séance avant l’été, venez avec vos voisins et amis, la séance est ouverte à tous dans l’agréable salle du Denfert.

Métro et RER Denfert-Rochereau, bus 38, 68, 88.

Monique Garrigue-Viney

20 avril 2008

L’île de Nim

33222ec5c5d8bdef1c83b1a6e0accda1.jpgL’île de Nim, film de Jennifer Flackett et Marc Levin , tiré du roman éponyme de Wendy Orr, s’inscrit dans la série aventures d’initiation. A la suite de » L’Histoire Sans Fin » de Michael Ende et des « livres dont vous êtes le héros », l’ obstacle majeur est celui qui confronte le personnage  à l’obstacle intérieur, la peur.
Vous êtes un écrivain comblé, vos romans sont dévorés par des millions de lecteurs assoiffés d’aventures rocambolesques….. assise devant son ordinateur, Jodie Foster est ce démiurge qui tire son héros des situations les plus périlleuses. Pourtant, malade psychique aux prises avec ses propres phobies envahissantes, c’est de son enfer quotidien qu’elle tente de s’extraire  à chaque nouvelle aventure de son héros-béquille. De pathétique pantin de la peur, J.Foster élève son personnage au comique le plus délirant et hilarant qui parsème sa route de ses mille et une manies les plus saugrenues. .La propreté, la nourriture, la foule, la rue, la porte qui ouvre sur la rue, les animaux, tout est une menace pour Alexandra Rover, l’écrivain aux best-sellers mondiaux!
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Loin, bien loin de son univers mental en guerre perpétuelle, sur une île du Pacifique, un couple composé d’une fillette et de son père, (les acteurs Abigael Breslin et Gérard Butler, très sympathiques,) se bat contre les éléments déchaînés, à la suite d’un cyclone qui vient bouleverser leur existence idyllique mais solitaire. Unique témoin de leur épreuve, grâce à internet, Alexandra Rover, en un ultime sursaut, se confrontera en chair et en os à ses démons paralysants pour leur venir en aide, et traversera les mers et les océans pour arriver jusqu’à eux.

 
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Très joli conte pour enfants, parents , thérapeutes et adultes prêts à embarquer pour la chasse à la peur. Au bout du voyage, la rencontre humaine, le bonheur. C’est très Jean Paul II « n’ayez pas peur ».Nous sommes tous un peu phobiques à notre manière et phobiques de l’autre plus souvent qu’on ne voudrait.
Même si les  personnages du film, à part J.Foster, sont stéréotypés, les symboles foisonnent, les second degrés, les références cinématographiques et romanesques . L’ambiance est exotique et bon enfant, l’eau du lagon transparente, les animaux dressés sont cocasses et le pélican vient en aide aux naufragés! Ne boudons pas notre plaisir et celui de nos enfants et petits- enfants. Le générique final, habile dessin d’animation à la façon « yellow submarine » des Beatles ajoute au charme de ce film sans prétention hollywoodienne mais plein de l’humour et de la fraîcheur des livres pour la jeunesse d’autrefois.
M J Carita

09 avril 2008

Ciné-ma différence: Max & Co, dimanche 13 avril

Un max d'action, un max d'humour :
dimanche 13 avril, à 11 heures

de Samuel et Frédéric Guillaume
 durée 1 h. 16
au Cinéma Majestic Passy

18 rue de Passy, Paris 16ème (Métro Passy).  Tarif unique : 4 €
 

La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : si vous ne pouvez vous transférer, merci de réserver.

 Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com

Ciné-ma différence : A cette séance, la norme c'est nous !

Courriel : contact@cinemadifference.com
   Tél. : 06 24 78 57 25

06 avril 2008

Ciné de quartier Mouton Duvernet mardi 8 avril à 19h30 « Douze hommes en colère »

 Cinéma Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau). Entrée 4€ pour le film et le débat.

Après des films plutôt récents, le ciné de quartier programme cette fois-ci un classique (1957) mais le sujet abordé a des résonances très actuelles.

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« Un jeune homme, d’origine modeste, est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury, composé de 12 personnes, est chargé d'énoncer ou non sa culpabilité lors de ses délibérations. Tout semble l'accuser, et 11 jurés le pensent coupable. La décision doit être prise à l'unanimité. Pourtant, l'un d'entre eux (Peter Fonda) n'est pas convaincu par ce qu'il a vu ou entendu pendant le procès, et il va essayer de l'expliquer aux autres jurés. En effet, la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion... » C’est ce débat en huis clos qui se déroule devant nos yeux de manière tout à fait passionnante. La personnalité de chacun des jurés se dessine au fur et à mesure des discussions. Les spectateurs, captivés, deviennent parties prenantes du débat plein de rebondissements dont les ressorts sont essentiellement psychologiques. L’interprétation est saisissante, tous les acteurs jouent magnifiquement.

Ce premier film de Sidney Lumet, (1957) a eu un énorme succès, ours d’or à Berlin en 1957, c’est l’adaptation au cinéma de la pièce de Reginald Rose (1953). Ce réalisateur américain a une filmographie impressionnante, plus de 50 films dont « Serpico », « Main basse sur la TV  » ou récemment « 7h58 ce samedi-là ». Il a reçu un Oscar d’honneur en 2005 pour l’ensemble de son œuvre. Comme d’habitude, cette séance est ouverte à tous, vous pouvez y venir avec vos voisins et amis amateurs de cinéma, le film choisi est passionnant et je pense que le débat qui s’ensuivra sera, sans aucun doute, plein d’intérêt.

 Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau). Entrée 4€ pour le film et le débat. Métro Denfert-Rochereau, Bus 38, 68, 88.

Monique Garrigue-Viney

20 novembre 2007

Le dernier voyage du juge Feng. Film de Liu Jie

Nous voici en Chine en 2006 ? Cela reste à voir...

Un vieux juge part avec sa greffière et un novice, juste sorti de sa formation de magistrat. Ils voyagent à pied sur des sentiers escarpés à côté de leur cheval qui porte quelques bagages, un panneau représentant l’emblème national du tribunal chinois et …une télévision. Cette caravane pittoresque va rendre la justice dans des villages isolés du Yunnan, province du sud-ouest de la Chine.

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Les cas soumis sont variés : litige entre deux sœurs pour un vase qui est leur seul héritage, la destruction d’une tombe par un cochon que l’on fait comparaître devant le tribunal… A chaque cause, il y a une confrontation entre les coutumes ancestrales qui varient d’un village à l’autre et la loi nationale chinoise. C’est par de longues négociations que le juge Feng et sa greffière, Tante Yang, parviennent le plus souvent à régler les différends entre les paysans. C’était pour représenter la diversité des ethnies que la greffière sans diplôme avait été désignée. Mais ce temps est révolu : on lui a signifié qu’elle ne pourrait plus continuer à exercer. Le jeune juge incarne le nouvel ordre qui brusque les traditions et qui, par l’application stricte de la loi, révolte les paysans.

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 C’est donc à un voyage haut en couleurs avec des situations cocasses que le spectateur est convié dans le décor grandiose du Yunnan. Il mêle des scènes pittoresques jouées par des paysans (qui ne sont pas des acteurs professionnels) et des moments très mélancoliques pour le vieux juge et sa greffière qui, ayant consacré toute leur vie à rendre la justice, sentent que leurs efforts ne sont plus reconnus ni respectés. Ils n’ont plus de place dans la nouvelle Chine. Ils doivent se séparer, alors qu’ils étaient devenus si proches au long de ces années passées à exercer le même travail. Le juge Feng est joué par Baotian Li (très connu en Chine) et la greffière par Yang Yaning. Tous deux expriment parfaitement la souffrance, la dignité blessée et la solitude de leurs personnages : quelques mots, quelques regards suffisent.

Je vous conseille vivement d’aller voir ce film tout à la fois dépaysant, drôle, poétique, émouvant qui fait découvrir un aspect étonnant de la diversité de la Chine.

Il est encore à l’affiche des 7 Parnassiens.

Monique Garrigue

20 juillet 2007

Le scaphandre et le papillon

                                                                                

 

                                                              Un film de Julian Schnabel à partir de l’œuvre de  Jean-Dominique Bauby

Une lumière éblouissante, des images d’abord  floues, puis des visages penchés sur un homme qui respire difficilement. Il ne sait pas où il se trouve, il ne se souvient pas de ce qui lui est arrivé. Peu à peu, il réalise que personne ne semble l’entendre, qu’il est totalement paralysé. Cet homme, c’est Jean-Dominique Baudy, rédacteur en chef du magazine Elle, qui vient d’être victime d’un accident vasculaire cérébral. Un médecin (Patrick Chesnais ) lui explique qu’il a été plongé dans un profond coma et que le tronc cérébral est touché et qu’il est atteint d’un syndrome extrêmement rare « le locked in syndrome ».  

Cet homme de 41ans, rédacteur en chef de « Elle », brillant, un peu superficiel, séduisant, à qui tout a réussi jusqu’à présent, se trouve enfermé dans son corps comme dans un scaphandre. Il ne peut ni parler, ni bouger ni manger, ni respirer sans assistance. Il entend, voit d’un œil et peut bouger une paupière. Une orthophoniste, (Marie-Josée Croze) va lui apprendre à communiquer grâce à des clignements de paupière. Après avoir eu envie de mourir, il décide d’écrire un livre qu’il va, dicter lettre par lettre, à une jeune femme envoyée par sa maison d’édition Il formule dans sa tête le texte, l’apprend par cœur et répond avec un mouvement de paupière à chaque lettre épelée : les mots, les phrases, le récit prennent ainsi forme grâce à l’énergie farouche de l’auteur et à l’attention compréhensive et à la persévérance de la secrétaire (incarnée par l’excellente Anne Consigny).  

Julian Schnabel filme en caméra subjective ce que voit, ressent et pense Jean-Dominique Bauby qui garde un imaginaire libre et plein de fantaisie (le papillon). L’approche qu’il a de son entourage est exprimée avec beaucoup d’humour, l’image s’attarde sur un décolleté, une jambe gracieuse de femme, la statue de l’impératrice Eugénie (Emma de Caunes) qui s’anime, la crinoline bouge, on imagine le sillage parfumé…  

Jean-Dominique Bauby reste le même dans son scaphandre, il lui arrive même d’avoir des pensées voluptueuses, ou des instants d’irritation lorsqu’on lui masque l’écran juste au moment d’un match, des moments de désespoir, en particulier lorsqu’il ne peut embrasser ses enfants. Mais il garde un humour décapant par rapport à lui-même.  C’est un témoignage bouleversant de ce que peut ressentir un malade immobilisé et de sa relation aux autres, de sa réflexion sur sa vie passée ou actuelle.

La voix de Mathieu Amalric exprime magnifiquement les pensées du personnage principal. Emmanuelle Seigner joue avec beaucoup de finesse l’ex-femme de D. Bauby, par un pincement des lèvres, une pâleur soudaine qui disent sa souffrance ou sa gêne.   Julian Schnabel a pris certaines libertés par rapport à l’œuvre de Jean-Dominique Bauby, mais il en conserve bien le ton sarcastique. Ce très beau film est poétique et émouvant et donne envie de lire «  Le scaphandre et le Papillon » qui est un récit tout à la fois plein d’humour et poignant écrit dans un style imagé et alerte.                                                                                                                                                                                           Monique Garrigue

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11 juillet 2007

LE MAS DES ALOUETTES

Attention, grand film!

289aa91016f90adf7c5128255b3febde.jpgAutant par le thème, dramatique, que par la vérité de la reconstitution historique, voilà un film remarquable, LE film du génocide arménien, des frères Paolo et Vittorio Taviani. En Anatolie, au début du XX è siècle, une famille arménienne aisée connue dans la région pour ses services rendus à la communauté turque qu’elle inonde de ses largesses, est menacée par le décret de mise à mort des membres mâles de la communauté arménienne et la déportation des membres féminins. Les bonnes relations avec la hiérarchie militaire de la région n’y feront rien. La tragédie se mettra en marche et suivra son lugubre accomplissement, pas tout à fait quand même. Le salut interviendra par là -même où le mal est entré. Le dénonciateur du lieu de refuge de la famille, le mas des Alouettes, Nazim, mendiant  musulman tirant sa subsistance de ses bienfaiteurs chrétiens, son forfait une fois accompli, n’aura de cesse de sauver les survivants. Il fera jouer, à cette fin, le réseau des mendiants de tout le Moyen-Orient.

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Belle réflexion sur la trahison et la réparation, sur la charité chrétienne et le devoir de reconnaissance des musulmans obligés de trahir leurs bienfaiteurs des temps de paix quand ils sont décrétés  ennemis de l’Etat en temps de guerre . Une très belle actrice, Paz Vega dans le rôle de Nunik, la jeune fiancée à un soldat turc, Tchéky Kario dans le rôle du père de famille arménien, André Dussolier dans celui du Colonel turc contrarié dans son amitié impuissante, sont impressionnants et donnent toute sa force et toute sa grandeur tragique à cette fresque historique bouleversante. Les images ne sont pas édulcorées mais telle est la tenue du film que la mémoire retient d’autres épisodes  puissants par le degré d’engagement des protagonistes et le courage auquel ils seront tous tenus. Le ton est celui du récit de souvenir d‘un survivant, avec ses flash back où alternent des scènes de dureté et celles, pleines de charme, de la  vie bourgeoise d’une famille aisée d’Orient , avec ses traditions de minorité religieuse en terre d’Islam.

 Le cœur de l’homme est un paramètre jamais totalement prévisible. C’est dans cet imprévisible que le meilleur peut parfois avoir une dernière chance de se  manifester. Pour toutes ces  raisons vous aurez peut-être envie de voir ce «  Mas des Alouettes »qu’un  certain Alphonse Daudet,  celui des Contes du Lundi, célèbre pour d’autres mas… n’aurait pas désavoué .

M.J.C. 

13 avril 2007

Le come-back, un film de Mark Lawrence

medium_comeback1.jpgDestin mélancolique, même s’il l’accepte avec flegme,  que celui d’Alex Fletcher, chanteur pop naguère triomphant, aujourd’hui oublié au profit de son ancien partenaire. Désormais, il se cantonne aux foires et aux parcs d’attractions.

Subitement, une singulière "dea-ex-machina" se manifeste sous l’aspect juvénile de Haley Bennett, alias Cora Corman, vedette en expansion, qui réclame au has been une chanson d’amour.

Il n’y a qu’un détail qui coince. Le chef d’œuvre doit être prêt dans un délai de trois jours. Or, Alex, excellent musicien, n’est pas un as de la création littéraire.

La fortune, ou chance, joue toujours un rôle prépondérant dans les comédies romantiques. Le défi à relever, pour les scénaristes, consiste généralement à masquer son apparition sous les dehors les plus inattendus possibles. Ici la révélation passe par les plantes et emprunte les traits émouvants de Drew Barrymore.

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Inutile d’en dévoiler davantage : l’histoire est du reste assez prévisible, car elle a déjà été racontée cent fois sous d’autres formes. On retrouve dans le film de Mark Lawrence l’atmosphère pétillante des comédies musicales, où s’illustrèrent jadis Ginger Rogers et Fred Astaire. L’irruption de la pop music et de l’humour britannique – car le film est truffé de mots d’auteur hautement réjouissants – dans un schéma convenu mais toujours efficace, fonctionne parfaitement.

Une touche de satire, un brin de nostalgie, donnent tout son sel à la romance. Elle est fort bien servie par les comédiens, aucun second rôle n’étant sacrifié au couple vedette. Hugh Grant, un peu vieilli, exploite son créneau habituel de séducteur-sans-le-faire-exprès avec un soupçon d’autodérision qui lui va bien.

Josée Cathala

Le come back, un film de Mark Lawrence, avec Hugh Grant, Drew Barrymore, Jason Antoon, Emma Lesser, Haley Bennett.

26 mars 2007

Le Secours Catholique partenaire du 5ème Festival du film des droits de l'homme

Présent sur chaque continent à travers le réseau Caritas, le Secours Catholique développe des actions à l'international depuis plus de 50 ans. Chaque année, le Secours Catholique-Caritas France soutient environ 500 nouvelles opérations internationales en direction des populations défavorisées, aussi bien dans le champ de l'urgence que du développement. L'association mène également des campagnes de plaidoyer dans le domaine de la protection des droits humains, de l'environnement, ou encore de la transparence dans la gestion des ressources naturelles dans les pays du Sud.

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Le festival international du film des droits de l’homme est une importante manifestation culturelle sur le thème des droits humains organisée en France. Durant cette cinquième édition, parrainée par l’acteur Charles Berling, tous les aspects des droits de l’homme seront abordés : politiques, économiques, sociaux, culturels ou environnementaux.
Parmi la trentaine de films projetés, les spectateurs pourront découvrir des réalisations mettant en avant la tenue récente d’élections libres en République démocratique du Congo, la résistance de la jeunesse biélorusse dans la dernière dictature d’Europe ou les mécanismes des « révolutions oranges » en Europe de l’Est.


De nombreux films traitant de préoccupations environnementales seront également à l’affiche. Parmi les titres évocateurs, « Tsunami… mon ennemi » de Nicolas Dattilesi ou « Eau : service public à vendre » de Leslie Franke.
Plusieurs films proposeront aussi un éclairage sur la défense du patrimoine et des cultures traditionnelles ou la captation des ressources naturelles des pays du Sud par les filières multinationales. La projection de chaque film sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur et d’un débat

Plus d'info

A.C.
Cinéma Action Christine Odéon

4 rue Christine, 75006 ParisPlein tarif: 6€ Tarif réduit:  5€