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14 septembre 2011

En remontant le boulevard(IV)

(Lire la note précédente) Nous arrivons enfin sur les terrains de la « Maison Marie-Thérèse », nom donné en mémoire de la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI. par madame de Chateaubriand qui ouvrit ici une infirmerie destinée à l’origine aux prêtres âgés. medium_infirmerie.jpgCette infirmerie fut léguée plus tard à l’archevêché de Paris, tandis que le couple Chateaubriand y vécut de 1826 à 1838. Après la Grande Guerre, l’archevêché céda une partie du terrain à un groupe d’intellectuels de la colonie américaine qui fonda en 1928 au 261, « l’American Student Club » qui comportait salon, bibliothèque, gymnase, piscine… Mais ce Centre fut remplacé en 1994 par une nouvelle construction due à l’architecte Jean Nouvel, où s’établit la « Fondation Cartier pour l’art contemporain ». Le bâtiment s’inscrit au mieux dans l’environnement, car il joue sur les transparences. Jardin, salles d’exposition, étages supérieurs, sont traversés par la lumière omniprésente. Cela donne à l’ensemble une légèreté particulièrement harmonieuse dont beaucoup de bâtiments contemporains  devraient pouvoir s’inspirer.infirmerie marie-therese,chateaubriand,paris 14e,lavoixdu14e.info

4246984997.jpgPrécisons que l’infirmerie Marie-Thérèse (photo) a gardé aujourd’hui son caractère d’accueil pour les prêtres âgés qui trouvent ici la sérénité nécessaire à une retraite  paisible.

Plus loin, au 231, et sur un terrain qui appartenait à l’Infirmerie, s’est édifié l’immeuble de la Direction de l’Aéroport de Paris.

Enfin, à l’angle du boulevard et de l’avenue Denfert-Rochereau ( ex rue d’Enfer ), était un café, disparu depuis. Entre 1860 et 1890, un petit marché aux fleurs fonctionnait là, tandis que jusqu’en 1914, un marché hebdomadaire aux oiseaux s’y était établi.

Ici se termine notre promenade au cours de laquelle nous avons parcouru 780 mètres… Dans un futur proche, nous entreprendrons la descente du boulevard, côté des numéros pairs, pour faire de nouvelles découvertes, accompagnées de nouvelles surprises!  (Lire la note suivante)

N.D.L.R  Documentation extraite de la Revue N° 5 de la S.H.A. du 14e.

14 juillet 2011

Chateaubriand, de la rue d'Enfer au boulevard d'Enfer

Infirmerie marietherese.jpgDans ses mémoires d’outre-tombe, Chateaubriand ( livre  III) se plaît à décrire sa nouvelle résidence, rue d’Enfer, où sa femme administre une infirmerie : « l’Infirmerie Marie-Thérèse », créée en 1819 avec l’aide de la duchesse d’Angoulême, Marie-Thérèse, fille de Louis XVI. A la lecture des lignes qui vont suivre, nous pouvons facilement revisiter les lieux qui pour l’essentiel du domaine ont peu changé, ainsi :

« … Une fois ma maison achetée, ce que j’avais de mieux à faire était de l’habiter : je l’ai arrangée telle qu’elle est. Des fenêtres du salon on aperçoit d’abord ce que les Anglais appellent pleasure-ground ( pelouse de jeu) avant-scène formée d’un gazon et de massifs d’arbustes. Au-delà de ce pourpris, par-dessus un mur d’appui que surmonte une barrière blanche losangée, est un champ variant de cultures et consacré à la nourriture des bestiaux de l’Infirmerie. Au-delà de ce champ vient un autre terrain séparé du champ par un autre mur d’appui à claire-voie vert entrelacée de viornes et de rosiers du Bengale…. Mes arbres sont de mille sortes. J’ai planté vingt-trois cèdres de Salomon et deux chênes de druides…. Un mail, double allée de marronniers, conduit du jardin supérieur au jardin inférieur ; le long du champ intermédiaire la déclivité du sol est rapide. Ces arbres, je ne les ai pas choisis comme à la  « Vallée aux Loups » en mémoire des lieux que j’ai parcourus… Ils croissent chaque jour, du jour que je décrois : ils se marient à ceux de l’enclos des Enfants trouvés et du boulevard d’Enfer, qui m’enveloppent. Je n’aperçois pas une maison ; à deux cents lieues de Paris, je serais moins séparé du monde. J’entends bêler les chèvres qui nourrissent les orphelins délaissés…. Je vois de ma fenêtre un calvaire qui s’élève entre un noyer et un sureau : des vaches, des poules, des pigeons et des abeilles…

paris 14e,lavoixdu14e,chateaubriand,infirmerie marie-thereseBelle évocation d’un lieu qui a gardé, en dépit de l’urbanisation progressive, une nostalgie bucolique. Ici, c’était encore la campagne ; la route d’Orléans prenant son départ à la barrière d’Enfer, ne s’appelait pas encore l’avenue du Général Leclerc !     R.R

(Vue actuelle du parc de la maison de retraite - cliquer pour agrandir) - N.D.L.R  Documentation extraite du numéro 21 de la revue de la S.H.A. du 14e.


21 mai 2010

Tournez dans un film !

Vous vivez dans le 14ème,  vous aimez la littérature : Tournez dans un film !

Vous rêvez de tourner dans un film ? L'heure est venue de sauter le pas !

Susana Lastreto et la compagnie de théâtre GRR, recherchent des habitants du 14e pour lire de courts textes littéraires et être filmés.

L'idée est de réaliser un portrait du 14e arrondissement à travers la rencontre entre les gens qui y vivent aujourd'hui d'une part, et, d'autre part, les écrivains ou artistes illustres qui y ont résidé et ont contribué à son rayonnement artistique (Chateaubriand, Cocteau, Breton, Beauvoir, Sartre, Malet, Baker, Brassens, Beckett, Gainsbourg, Brassens, Le Corbusier, Braque, Picasso, Hemingway, Neruda, Senghor...).

L'ensemble de lectures sera monté pour produire un documentaire-fiction de 50 minutes. Le film sera présenté en première partie des spectacles programmés pendant le festival « En Compagnie(s) d'été», qui se déroulera en juillet et en août au Théâtre 14.

Le temps de tournage est d'environ deux heures par habitant.

Contact : Mail : grrrcie@gmail.com -Téléphone : 06 75 08 93 89

23 avril 2009

l'Avenue Denfert-Rochereau

L’avenue Denfert-Rochereau, précédemment rue du même nom, et antérieurement à 1879, appelée rue d’Enfer dès 1569, pose par ses noms successifs, plusieurs énigmes historiques. Elle porta également entre autres, le nom de Chemin de Vanves… On voit mal comment elle pouvait se raccorder à l’actuelle rue Raymond Losserand (ex rue de Vanves). Mais il y a parfois des bizarreries dans la toponymie des lieux.

LV-DenfertRochereau-3712.jpg
Le bâtiment de l'octroi de Nicolas Ledoux

L’appellation « d’Enfer » est sujette à controverse. Il s’agissait d’une voie romaine secondaire, dite « via Inferior » d’où, par un jeu de mot involontaire « d’enfer » , voie conduisant à l’ancien château de Vauvert et à ses diables légendaires, dont le site se situait sur l’actuel jardin du Luxembourg. Mais peut-être cela relève-t-il de la simple légende car les historiens ne sont pas tous d’accord sur le sujet.

Longeant de tous temps de nombreuses communautés religieuses, cette artère fut placée en 1879 sous l’invocation militaire du colonel Denfert-Rochereau, mort en 1878, qui ne rendit Belfort avec les honneurs de la guerre qu’en 1871, qu’après quelques semaines de combat prolongeant la cessation officielle des hostilités. Ce qui permit à ce territoire de rester dans le giron de la France.

Il ne faut pas confondre l’ancienne rue d’Enfer, devenue notre avenue, avec l’ancien boulevard d ’Enfer, devenu le boulevard Raspail, lequel garde au niveau du numéro 247 un vestige de son antique appellation : le passage d’Enfer.

Quelques personnalités ont vécu avenue Denfert-Rochereau :chateaubriand-francois-rene.1191382188.jpg Chateaubriand, de 1826 à 1838 au numéro 92 (infirmerie de Marie-Thérèse) ;ledru-rollin.jpg Ledru-Rollin (ici à gauche) au numéro 81, Proudhon au numéro 83. Parcourant cette avenue, une ambiance provinciale se dégage et rappelle que ces lieux étaient au 18ème siècle empreints d’une atmosphère campagnarde et bucolique.

NDLR : documentation provenant du n° 33 de la SHA du 14ème

12 février 2009

Histoire, architecture, littérature, danse : au menu des conférences du 13 au 25 février dans le 14ème

Vendredi 13 février, 10h30 Visite de « La Maison du Fontainier »
Les parcours conférence sur l'eau organisés par la société Eau de Paris et ses partenaires vous font découvrir « la Maison du Fontainier ». En visitant les sous-sols de l'un des principaux témoins de l'Aqueduc dit « de Marie de Médicis », pivot de l'alimentation en eau de la Ville de Paris entre le XVIIe et le XIXe siècle, découvrez, des Romains à nos jours, les grandes périodes de l'histoire de l'eau à Paris. Inscriptions au 01 42 24 54 02 ou par courriel pavillondeleau@eaudeparis.fr. Tarifs : 5 € / 3 € / gratuit pour les moins de 12 ans.

Samedi 14 février, 10h, « La jeunesse dans la Résistance en France ».au Musée Jean Moulin
Conférence de Christine Levisse-Touzé, directrice du Mémorial-Musée et historienne sur « La jeunesse dans la Résistance en France ». Entrée libre. Musée Jean Moulin, 23 Allée de la 2e DB, Jardin Atlantique. M° Montparnasse ou Gaîté. Tél. : 01 40 64 39 44

271555641[1].jpgSamedi 14 février, 15h «En remontant le boulevard Raspail » parcours architectural et littéraire à la Mairie du 14ème
«En remontant le boulevard Raspail», conférence de M. Grand. Evoquant l’architecture des quartiers traversés par cette voie depuis le boulevard Saint-Germain jusqu’à la place Denfert-Rochereau, le conférencier parlera aussi de ceux qui ont habité le boulevard Raspail ou ses environs, ou l’ont choisi comme cadre de l’action dans leurs œuvres (Chateaubriand, Balzac, Simenon, François Mauriac…). Entrée libre. Mairie, 2 place Ferdinand Brunot. M° Mouton Duvernet.

271555641[1].jpgMercredi 25 février, de 19h à 22h, « Créations et underground hip hop, quelles interconnexions ? » à la Mairie-Annexe du 14ème 12 rue Durouchoux
L’association AscEnDanse Hip Hop organise une soirée de promotion de la culture hip hop. Au programme : conférence sur le thème « créations et underground hip hop, quelles interconnexions ? », exposition et spectacles de danse. Entrée libre. Salle des fêtes, 12 rue Durouchoux. M° Mouton Duvernet.

Jeudi 26 février, 17h, « La place de Leclerc dans la mémoire et dans l’histoire »
L’association Mémoire et espoirs de la Résistance organise une soirée avec Julien Toureille, l’auteur de « La place de Leclerc dans la mémoire et dans l’histoire ». Conférence et présentation par l’auteur de sa thèse avec signature et débat.  Entrée libre. Musée Jean Moulin, 23 Allée de la 2e DB, Jardin Atlantique. M° Montparnasse ou Gaîté. Tél. : 01 40 64 39 44.

11 octobre 2007

Chateaubriand, jardinier romantique

Chacun sait que Chateaubriand habita au 88/92 de l'avenue Denfert-Rochereau. Il s'agit-là de l'infirmerie Marie-Thérèse, fondée par sa femme en 1819, avec l'aide de la duchesse d'Angoulême, Marie-Thérèse, fille de Louis XVI. L

Lorsque Chateaubriand s'y installa, il engagea immédiatement des travaux de plantations d'arbres, dont il parle dans ses Mémoires d'Outre-Tombe (4ème partie – livre 3).

Sachons apprécier les quelques lignes qui suivent pour leur approche sensible et bucolique du lieu qu'il nous a légué, bien qu'aujourd'hui il soit réduit à des dimensions plus que modestes. Mais lisons :

"Par dessus un mur d'appui que surmonte une barrière blanche losangée, est un champ variant de cultures et consacré à la nourriture des bestiaux de l'Infirmerie. Au delà de ce champ, vient un autre terrain séparé par un autre mur d'appui à claire-voie verte, entrelacée de viornes et de rosiers du Bengale ; cette marche de mon Etat consiste en un bouquet de bois, un préau et une allée de peupliers. Mes arbres sont de mille sortes. J'ai planté 23 cèdres de Salomon et 2 chênes de druides… Un mail, double allée de marronniers, conduit du jardin supérieur au jardin inférieur ; le long du champ intermédiaire, la déclivité du sol est rapide. Ces arbres, je ne les ai pas choisis comme à la Vallée aux Loups, en mémoire des lieux que j'ai parcourus…"

La Vallée aux loups ? Si nous abordons la commune de Chatenay-Malabry, en ayant traversé Fontenay-aux-roses, un parc romantique s'offre à nous. Noyé dans un massif forestier dense, le domaine qu'acheta Chateaubriand en 1807, est devenu un superbe sanctuaire qui résume à travers ses 14 hectares de prairies et de frondaisons, toute l'âme romantique attachée à ce lieu.

On sait que Chateaubriand y fit de nombreuses plantations d'arbres et d'arbustes. Cela donne au parc quasi l'aspect d'un arboretum, sans doute restreint, mais significatif. En outre, cette belle demeure – propriété du département des Hauts-de-Seine – est devenue au fil du temps  un lieu de mémoire littéraire et artistique, un pôle culturel de premier plan.

Des expositions, des concerts, des représentations théâtrales, des conférences animent cet ermitage, et ceci tout au long de l'année. La beauté du parc  est si propice à la méditation, que vous ne pourrez pas regretter votre venue lors d'une promenade dominicale.

Signalons dès à présent les manifestations suivantes :

-le mardi 9 octobre : les grandes heures de la duchesse de Berry sous la Restauration.

-le mardi 16 octobre : Charles X sur la route de l'exil.

-le mardi 23 octobre : Bellini au théâtre italien à Paris, à l'époque romantique.

-le mardi  13 novembre : promenade dans le Paris de Chateaubriand et des mémoires d'Outre Tombe.

Si  vous êtes intéressé par ces manifestations, prenez contact à la Maison de Chateaubriand : 87 rue de Chateaubriand  - 92 290 à Chatenay-Malabry -. Tél : 01 55 52 13 00 de 9h à 12h et de 14h à 18h du lundi au vendredi.

Informations diffusées sur le net : www.maison-de-chateaubriand.fr                                                                                              

08 février 2006

Un petit paradis menacé

 

medium_infirmerie.3.jpg

L'ancienne infirmerie (gravure de l'époque)

Une opération immobilière est en préparation sur le site de l'infirmerie Marie-Thérèse construire de 1821 à 1822 et où Madame de Chateaubriand est enterrée dans la chapelle. A la fois, donnant sur le Boulevard Raspail et sur l'Avenue Denfert-Rochereau, ce vaste terrain où de multiples bâtiments ont été construits depuis 1769 sur un domaine qui appartenait aux Oratoriens, fait l'objet de convoitises de la part de promoteurs. Un immeuble de cinq étages remplacerait le bâtiment Saint-Jean construit en 1852. Une affaire à suivre.

Une réunion publique est prévue le vendredi 3 mars au Café des Arts, 234 bd Raspail, afin que les riverains puissent s'exprimer sur le sujet et s'informer  sur le projet architectural, sachant que plusieurs bâtiments anciens ne bénéficient d'aucune protection de la part de la Ville de Paris sur le plan historique.