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03 décembre 2006

31, rue Campagne Première, l'immeuble d'ateliers

La rue Campagne Première, qui va du boulevard Raspail au boulevard Montparnasse, porte le nom de la « première campagne » du général Taponnier contre les autrichiens à la fin du 18e. En 1912, y fut construit au numéro 31 un immeuble d’ateliers d’artistes, conçu par l’architecte André Arfvidson et décoré de superbes céramiques d’Alexandre Bigot.

 

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On y voit quatre étages d’ateliers à deux niveaux, les sculpteurs au rez-de-chaussée (la pierre, c’est lourd) et les peintres au dessus. La très belle façade sur la rue, orientée au nord, est entièrement recouverte de grès flammé ocre par le céramiste. Mais le véritable chef-d’oeuvre est au sud sur le passage d’Enfer avec ses céramiques plus discrètes, à même le ciment, sur laquelle donnent les appartements, sur deux niveaux aussi, avec leurs séjours, leurs cuisine. Sur ce même passage d’Enfer, la façade est entourée de maisons de ville, qui doublent les ateliers du rez-de-chaussée.

 

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 Relevé de la façade, par Muriel Bailleux, Justine Fourier et Sandrine Gonan

Mais, cet immeuble n’a jamais été occupé par des artistes ; il n’a connu qu’une ocupation bourgeoise. Les artistes de l’époque, il faut plutôt les chercher dans les traverses, les passages et les fonds de cours, dans la cour du 9, par exemple ; dans cette cour, longue et étroite, des ateliers avaient été construits sur plusieurs niveaux, avec des matériaux de récupération de l’exposition universelle de 1889. Ils ont abrité Giorgio de Chirico ou Rainier Maria Rilke

A.C.