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22 octobre 2014

Un château à Montrouge

Un château à Montrouge

Le territoire de Montrouge sous l’Ancien Régime, au 17ème siècle, était encore peu habité. Ce ne fut seulement qu’en 1790 que le village fut érigé en commune indépendante du canton de Sceaux.  Son territoire s’étendait au nord jusqu’au boulevard du sud ( à Paris), édifié sous Louis XIV et actuellement boulevard du Montparnasse.

Autour du village initial (dans l’axe actuel de la rue Gabriel Péri), de nombreux seigneurs ou notables y avaient construit des résidences comme le duc de La Vrillière dont l’hôtel pouvait être encore aperçu route d’Orléans,  et qui était devenu une annexe de la banque de France. Egalement la maison de La Rochefoucauld fut bâti par les Frères de la Charité. Alentour, de vastes terrains ou jardins leur furent enlevés à la Révolution et transformés en partie  pour édifier le cimetière de Montparnasse.

Au sud de la grande rue figurant sur les plans de chasse du 17ème siècle (aujourd’hui rue Gabriel Péri), s’étendait le château bâti par le duc de La Vallière, petit-neveu de la favorite. Les jardins de ce château furent lotis en 1835 par le baron du Tremblay qui avait acquis ce domaine passé précédemment au comte Boulay de la Meurthe. Cette demeure s’étendait jusqu’à la limite actuelle du cimetière parisien de Bagneux.

L’allée principale du parc est devenue l’avenue de la République. Aujourd’hui, il ne reste rien de ce château qui avait servi de lieu de réunion pour l’assemblée municipale en mars 1788. Les bâtiments furent démolis en 1880. Seule une petite partie fut enchâssée dans la construction de la nouvelle mairie de Montrouge, rebâtie en style renaissance. La grille du château fut conservée jusqu’en 1938.

24 avril 2009

La rue du Château

Y a-t-il eu dans le passé un château sur le parcours de cette rue qui relie une partie du 15e arrondissement à notre 14e ? La toponymie est parfois fantaisiste et les légendes souvent, courent les rues ! Non, il n’y eut jamais de château , rue du Château …

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Son nom ne rappelle même pas un pavillon de chasse qu’aurait eu, à son voisinage, le duc du Maine (bâtard de Louis XIV), mais seulement une charmante « folie » baptisée «  Fantaisie », dont le propriétaire fut le grand ennemi de Voltaire : Fréron.. Ce dernier publia à partir de 1754 jusqu’en 1776 ses chroniques dans un recueil d’articles qui  furent édités sous le titre de : « L’Année Littéraire ». Voilà pour la petite Histoire. Il faut dire qu’au XVIIIe siècle, quelques « folies » parsemaient ces territoires voués à la chasse…  aux lapins ( voir la rue du Terrier aux lapins, notre actuelle rue Didot ) et que nous étions en dehors de l’enceinte des Fermiers Généraux, la campagne n’étant pas encore urbanisée de ce côté- là. Elle deviendra plus tard au XIXe  siècle, notre futur quartier Plaisance. Au début du XXe siècle, on note la présence d’un « phalanstère » fréquenté par les Surréalistes et qui se situait peu avant le pont des Cinq martyrs du Lycée Buffon, au numéro 53. Sans doute,  il s’agissait d’un des nombreux hôtels meublés qui dans les années 20 et 30 fleurissaient le long de cette rue populaire, commerçante et très animée, au contact de la gare Montparnasse toute proche.

Ainsi, cette rue ne peut que faire rêver le flâneur, celui dont l’âme est assez imaginative pour parcourir les vastes antichambres et pièces d’apparat d’un château fantôme qui n’a jamais existé !